CHAPITRE 12 | "perdue"

1.9K 125 86
                                    

***

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

***

Erika Choperena
29 juillet 2014
18 : 23


Amélia est arrivée à la maison il y a environ deux heures. Je l'ai laissée déballer ses affaires dans sa chambre, puis, je lui ai servi un café lorsqu'elle est descendue. À présent, nous discutons de tout et de rien, assises dans le canapé.

« Depuis quand tu es à l'Atlético ?

Elle leva les yeux de son téléphone pour répondre à ma question.

Depuis le début de l'été. J'étais à San Sebastián avant. Elle a un sourire en coin.

San Sebastián. Antoine vient de là-bas lui aussi, de plus il a été transféré au début de l'été. Je fronce légèrement les sourcils.

Tu connais Antoine depuis longtemps du coup ?

Oui, nous sommes très proches lui et moi, répond-elle, nous passons beaucoup de temps ensemble. On partage beaucoup de choses lui et moi.

Cette réponse m'électrise. Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche que j'entends qu'on sonne à la porte. Je commence à me lever pour aller ouvrir, mais ma chère nouvelle colocataire me devance.

J'y vais, ne t'en fais pas.

Je pousse un léger soupir. Je ne sais pas si je vais pouvoir la supporter longtemps, tout compte fait.

Antoine ? Quel plaisir de te voir ! Comment tu vas ? C'est gentil de venir me voir.

Je tourne la tête. Je la regarder lui claquer la bise sur ses deux joues, ce qui me dégoûte légèrement et qui n'a pas l'air d'enchanter grandement Antoine.

Je vais bien, merci Amélia, répond Antoine avant d'entrer après qu'Amélia lui ait fait signe de le faire. Je.. En fait, je viens voir Erika.

L'expression d'Amélia change soudainement. Elle a l'air d'apprécier Antoine bien plus que lui ne l'apprécie.

Je me lève du canapé, tentant de dissimuler mon envie de rire, Antoine avance vers moi, je suis mal à l'aise tout d'un coup. Je ne sais pas si je dois lui faire la bise, l'embrasser ou le prendre dans mes bras pour le saluer, mais il ne me laisse pas le temps de réfléchir et dépose ses mains sur mes hanches et un baiser sur mes lèvres, ce qui me fait frissonner. J'ai, encore une fois, une sensation particulière dans le bas-ventre.

Derrière Antoine, ma colocataire sourit encore moins en voyant la scène. Elle a l'air de tenir à Antoine et pas qu'un peu, je pense que j'ai intérêt à faire attention. Mais avant ça, je dois savoir où nous en sommes Antoine et moi. Je l'aime, j'en suis sûre, mais lui, a-t-il des sentiments pour moi ? Tout est sans réponse.

Je peux te parler, Antoine ? je demande, ses mains sur mes hanches et les miennes autour de son visage. Il me sourit avant de hocher la tête, je le tire dans la pièce d'à côté.

Je voulais savoir. On en est où toi et moi ? Je veux dire... On est quoi l'un pour l'autre ? je demande à Antoine d'une traite, je suis un peu perdue.

Erika, dit-il un sourire aux lèvres comme toujours, ce qui me donne l'impression que je vais fondre, il prend une grande inspiration et passe sa main dans ses cheveux, je crois bien que je t'aime, et ça, c'est depuis qu'on a quatorze ans, crois-moi, mais c'est aujourd'hui encore plus fort. J'ai besoin de te voir, de t'avoir près de moi, tu me rends un peu fou en fait. J'ai envie d'essayer quelque chose avec toi. Mais... il marque une légère pause, il semble un peu hésitant. En fait, j'ai envie de garder ça secret aux yeux des autres pour le moment, jusqu'à ce qu'on soit vraiment stables. Je veux qu'on fasse ça bien, qu'on prenne notre temps. Je sais bien que Amélia nous a vu, mais... On peut lui faire confiance. Il se ronge les ongles, je lui donne une petite tape sur l'avant-bras et il lève les yeux au ciel, je fais de même avant de reprendre mes esprits suite à ce qu'il vient de me déclarer.

Je souris, jusqu'aux oreilles. Tout est bien réciproque. Je veux moi aussi prendre mon temps et rester discrète par rapport aux autres, malgré que je ne sois pas convaincue par le fait qu'on puisse faire confiance à Amélia et lui-même n'avait pas l'air sûr de ce qu'il disait, je me méfie d'elle depuis le moment où elle a commencé à me parler d'Antoine avec un grand (et faux bien sûr) sourire et en exagérant tout.

Je me mords légèrement la lèvre en souriant, je baisse les yeux, je ne réalise pas vraiment.

Et arrête de te mordre la lèvre putain, c'est... Il met ses mains autour de ma taille et scelle nos lèvres, ce qui me procure toujours la même sensation. Il me fait légèrement reculer contre le mur, il sourit contre mes lèvres, je l'imite. Il intensifie légèrement le baiser, me faisant frissonner, encore et encore. Il décolle nos lèvres et son front est collé au mien.

– En fait, je suis fou de toi.



J'espère pouvoir construire quelque chose avec lui, mais j'espère aussi pouvoir écarter Amélia de mon chemin, maintenant que je suis en couple avec Antoine. J'ai vu rien qu'à sa réaction de tout à l'heure qu'elle n'a qu'une envie : avoir Antoine pour elle. Elle va essayer de marcher sur mes plates-bandes. Et puis, il y a autre chose. Quelque chose qu'on me cache. J'en suis sûre. En fait, cette fille me fait peur.

***

***

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
essential // a.griezmann [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant