CHAPITRE 6 | "Griezmann - 7"

2.3K 150 13
                                    

***

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

***

💮 Erika Choperena
Huit ans plus tard
3 juillet 2014
Rio de Janeiro, Brésil

Me voilà arrivée à l'aéroport de Rio pour assister au match de quart de finale la France face à l'Allemagne pour la coupe du Monde 2014 en compagnie de mon amie Sonia. À vingt-trois ans maintenant, j'ai mon propre blog de mode nommé Cordialmente Erika. J'ai décidé de partir vivre en Espagne, le pays d'origine de mon père, car oui, je suis Franco-Espagnole.

Depuis mes quatorze ans, ma vie s'est déroulée plus ou moins normalement. J'ai obtenu mon brevet, mon bac et puis j'ai fait des études de pédagogie pour au final me réorienter. Je me suis fait quelques amis, dont Sonia avec qui je travaille donc. Je n'ai jamais trouvé l'amour, tout du moins jamais rien de sérieux.
J'aime toujours le sport, il m'arrive souvent d'aller courir. Sonia et moi aimons toutes les deux le football, et il y a peu de temps, elle m'a fait la surprise de partir ici, au Brésil, à Rio pour le match de quart de finale pour la France en coupe du Monde. C'est sûrement l'un des plus beaux cadeaux qu'on m'ait jamais fait, d'autant plus que les places ont été difficiles à obtenir.

C'est ainsi que nous nous retrouvons ici, à Rio, après un vol interminable à mon goût. Sonia est plus excitée que jamais de voir l'équipe de France et Hugo Lloris, le capitaine, son préféré.

Moi, je suis fatiguée du décalage horaire et je n'ai pas vraiment de préféré. Je ne suis plus vraiment le monde du football même si j'aime toujours ce sport. Je ne connais donc pas vraiment les membres de l'équipe de France, pour tout vous dire, mais je reste relativement.. euphorique ? à l'idée d'aller les voir jouer en coupe du Monde, au Brésil en plus de ça, ce n'est pas rien. Et je n'ai pas vu de match de foot depuis des siècles.

*

Le lendemain,
4 juillet 2014, 17 : 06
Rio de Janeiro

Allez Erika, dépêche-toi ! Sinon, quand on va arriver, on arrivera même pas à rentrer et on aura même plus de place dans ce foutu stade ! Panique Sonia, ce qui me fait rigoler.

J'arrive, j'arrive, c'est bon, je suis là, ne t'inquiète pas, dis-je en sortant de la salle de bain de la chambre d'hôtel en finissant d'ajuster le maillot de l'équipe de France non floqué que mon amie m'a donné.

***

20 : 45 (heure française)

L'ambiance est folle au stade, des milliers de supporters sont confondus dans la foule, certains français, d'autres allemands. Je n'ai pas vraiment observé les joueurs s'entraîner ni écouté leurs noms, trop occupée à discuter avec Sonia, qui est morte d'excitation. Quant à moi, je stresse pour la France. Si ils gagnent, ils vont en demi-finale. Je n'imagine même pas la pression que doivent avoir les joueurs à ce moment même.

Bientôt, les hymnes seront chantés et le coup d'envoi sera fait.

*

La Marseillaise commence à retentir dans le stade. Sonia et moi sommes debout, la main sur le cœur. Nous commençons à chanter notre hymne, accompagnées d'autres supporters français présents dans le stade et, bien sûr, des joueurs, même si certains ne chantent pas vraiment. Ce moment d'union me fait frissonner. Je commence à observer les joueurs français un par un, je peux assez bien les distinguer car Sonia et moi sommes bien placées, assez près du terrain.

Soudain, mon sang se glace, mon cœur rate un battement et j'arrête de chanter lorsque je le vois. Je le reconnais immédiatement. Il est là, ici, il chante l'hymne de son pays comme des millions de personnes le font dans ce stade ou derrière leur télévision, mais lui le fait sur le terrain. C'est là que je comprends que j'avais raison, qu'il a réussi à réaliser son rêve. Il est devenu footballeur professionnel. Mon coeur cogne fort, ma respiration est saccadée, il est là. Après huit ans, j'ai retrouvé mon premier amour, et je me sens particulièrement honteuse de ne pas l'avoir retrouvé avant car si il se trouve ici en équipe de France, c'est qu'il doit être plus ou moins connu maintenant dans le monde du football.

Je n'ai même pas remarqué que l'hymne était terminé. Je suis sortie de mes pensées par la voix de Sonia.

– Erika, tu vas bien ? T'es toute pâle.

– Il... Il est là... répondis-je tant bien que mal en me frottant légèrement les tempes.

C'est là qu'elle comprit de qui je parlais. Sa bouche forma un O.

Il s'approcha du bord du terrain pour faire je ne sais quoi, puis il leva la tête.
À mon plus grand désespoir, son regard croisa le mien, sur lequel il sembla s'attarder.
Sur le terrain, il se retourna, laissant apercevoir le flocage son maillot.

Griezmann - 11

essential // a.griezmann [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant