essential // a.griezmann [terminée]

CHAPITRE 1 | Préface

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Erika Choperena
Montpellier, 2 septembre 2005
8 : 06

Je mets mon collier autour de mon cou et j'ajuste mon t-shirt blanc à col V devant le miroir, avant de sortir de la salle de bain pour aller chercher mon sac de cours, et partir au collège avec ma mère.

Aujourd'hui, je rentre en troisième et pour être honnête, je n'ai pas très hâte d'y être. Je n'ai pas vraiment d'amis, j'ai toujours été assez réservée et solitaire comme fille, d'autant plus que j'entre dans un nouveau collège cette année suite à mon déménagement cet été et que je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre.

*

Je suis assise à l'avant-dernier siège du rang de droite de la salle de classe. Je regarde par la fenêtre, parce que c'est la seule chose "intéressante" que je peux faire actuellement pour tuer mon ennui. Ma classe, composée de 27 élèves tous turbulents, ne m'attire pas vraiment. Ils ont tous l'air de se connaître depuis un moment, d'être une bande de potes déjà formée. J'espère que je ne serai pas rejetée.
Je n'écoute qu'à moitié le professeur principal qui raconte toujours la même chose qu'à chaque début d'année. Parce que oui, après trois ans de collège, on a l'habitude.

J'ai juste entendu que "l'année de troisième est importante, il y a le brevet des collèges à la fin..." et blablabla. Et ensuite, je me suis perdue dans mes pensées, submergée par l'ennui et l'envie de dormir. J'ai observé la classe entière, chaque personne, chaque visage. Tous discutent entre eux et semblent se connaître depuis bien longtemps. Enfin, il y a juste deux personnes qui sont silencieuses. Moi bien évidemment, et au rang du milieu, à la dernière place au fond, un garçon, assez petit, comme moi d'ailleurs, au physique assez frêle en apparence,
aux cheveux blonds et aux yeux bleus, mon contraire : je suis brune aux yeux marrons, mais je suis tout aussi petite que lui. C'est sûr que moi et mon mètre cinquante-cinq, on ne bat pas les records.

Il a l'air réservé et perdu dans ses pensées, exactement comme comme moi.

J'éternue de manière très peu discrète malheureusement, il lève la tête et son regard bleu se pose sur moi. Les autres continuent de parler sans vraiment écouter le prof qui n'a pas l'air d'avoir beaucoup d'autorité à première vue. Je me sens rougir, je baisse les yeux rapidement. Au moment où je tourne la tête pour éviter le malaise, la sonnerie retentit, annonçant le début de la récréation de l'après-midi. Je soupire de joie.

« Bien.. vous pouvez sortir, on se retrouve dans cette même salle à la prochaine sonnerie. » dit le prof en essayant de couvrir les voix des élèves qui se lancent des avions, des boules de papier et discutent sans arrêt, sans succès. Quelle autorité.

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Voici le premier chapitre d'Essential !

J'espère que vous l'avez aimé,
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