"Je hais vos idées, mais je me ferais tuer pour que vous ayez le droit de les exprimer"
-Voltaire-
Elle
Il est là près de moi.
Une musique résonne dans toute la pièce.
De l'opéra.
Il connaît sûrement la chanson par cœur.
Certainement.
Car il chantonne en même temps que le chanteur.
C'est de l'italien.
Ma grand-mère étant italienne, je réussis à traduire quelques paroles.
Nessun dorma ! Nessun dorma !
Que personne ne dorme ! Que personne ne dorme !
Tu pure, o Principessa,
Toi aussi, Ô Princesse,
nella tua fredda stanza
Dans ta froide chambre
guardi le stelle
Tu regardes les étoiles
che tremano d'amore e di speranza...
Qui tremblent d'amour et d'espérance...
Ma il mio mistero è chiuso in me,
Mais mon mystère est scellé en moi,
il nome mio nessun saprà !
Personne ne saura mon nom !
No, no, sulla tua bocca lo dirò,
Non, non, sur ta bouche, je le dirai,
quando la luce splenderà !
quand la lumière resplendira !
[...]« Pavarotti. Tu connais? me murmure-t-il. »
Je n'ai jamais écouté ce style de musique.
Peut être trop occupée à écouter les chansons à la mode, pour pouvoir chanter comme tout le monde en soirée.
Rester dans le coma un certain temps fait beaucoup réfléchir.
J'ai remarqué que je n'avais été moi.
J'ai toujours voulu plaire.
Voulu être aimée.
J'ai toujours espéré ne pas décevoir.
Mais à force de vouloir sans cesse plaire, on commence à se perdre.
C'est sûrement pour ça que je suis dans ce lit, immobile, dépendant de plusieurs machines pour respirer.
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LA FILLE DE L'OMBRE
Short StoryElle est dans le coma et son corps semble vouloir y rester. Lui, vient lui parler, lui réciter des poésies ou lui faire écouter de l'opéra. Elle se dégrade au fur et à mesure, mais dès qu'il vient auprès d'elle, son cœur se remet à battre de plus be...