CHAPITRE 1

48 7 2
                                    

(photo: Zoé)

J'ouvris les yeux et me releva en sursaut. Je voyais flou, j'avais chaud et il me fallu quelques secondes pour me souvenir de où j'étais. En regardant autour de moi je reconnus ma chambre. Encore un cauchemars. Je me rallongeai sur mon lit en soufflant. "Reprend toi Zoé" me dis je à haute voix. Je me mis debout difficilement, mes jambes me font affreusement mal. Je m'assis devant ma coiffeuse et observa chaque détails de mon visage. J'étais pâle, mes yeux bleus étaient discrètement cernés, mes cheveux roux normalement lisse étaient emmêlés et frisés. "Merci les ravages de la nuit" pensais je haut dans ma tête. Le silence du matin se brisa, j'entendis mes parents se disputaient, comme chaque matin, pour des conneries. Je descendis les escaliers et comme d'habitude mes parents cessèrent de parler.

"Je vous ai entendu je ne suis pas sourde" dis je sans même les regarder.

Ils ne répondirent pas, comme si ils étaient gênés.

"Oh je vous parle, leur lançai je, c'est quoi encore la raison de la dispute ?

-Rien ne t'en fais pas, me dit mon père

-Je ne m'en fais pas, dis je d'un ton sec, à la limite je m'en fou mais si vous êtes pas capable d'arrêter de crier chaque matin vaut mieux divorcer"

J'analysai ma phrase et regretta de l'avoir dite, mais c'était le fond de ma penser et je devais leur dire. Cela fait maintenant 1 an et demi qu'il se dispute chaque matin. Ma mère resta bouche bée et mon père me regarda d'un air grave:

"Comment peux-tu oser dire ça à tes parents ?

-Je vous dit le fond de ma penser et aussi c'est parce que moi je souffre mais aussi Alex, dis je toujours avec un ton froid

-Il y a des raisons à nos disputes chérie, me dit ma mère avec son calme habituel

-Je m'en contre fiche des raisons, criai je, je veux juste me réveiller un matin et ne plus entendre vos injures et autre chose que vous vous crachez le matin !!"

Je monta les marches d'un pas furieux. En arrivant dans ma chambre je fus déconcerter par ma colère. Moi qui d'habitude est calme et se fait toute petite, je venais de crier sur mes parents. Je serrais les dents pour ne pas hurler, je faisais les cent pas pour me calmer mais ça ne marcher pas. Je m'arrêta devant la glace et me regarda. Je fus prise de panique en apercevant mes pupilles dilatées à leur maximum, mes yeux étaient, de mon avis, extrêmement flippant. Sans réfléchir et d'un geste sec je mis un coup au miroir qui se brisa en morceaux. Je criai de douleur en voyant ma main couverte de sang, mes doigts étaient couverts d'entailles. Je me recroquevilla près de mon lit et pleura à chaude larmes en enveloppant ma main dans un morceau de tissu. Personne ne m'a entendu. Je pensai que j'étais dans un cauchemars où je me retrouvai seule mais non, c'est bien la réalité. Je me repris et sécha mes larmes du revers de la main. Je me releva et me prépara pour aller au lycée. Sur le chemin, je me sentis observé, suivit. J'avais beau me retourner encore et encore il n'y avait personne. Je repris mes esprits et repris la route. En arrivant devant le bâtiment je vis Julie ma meilleure amie d'enfance.

"Salut ma belle, me lança-t-elle en me voyant

-Je t'en supplie dis moi que t'as fait le devoir d'anglais, lui demandai je

-Tu as encore oublier de faire tes devoirs, me dit elle, fais gâche pour tes notes

-Oui t'inquiète pas pour ça

-Pourquoi t'as mis des lunettes de soleil ? me demanda t elle

-Oh euh j'avais envie c'est tout, dis je en mentant de mon mieux

-D'accord bon viens on va en cours"

Je débute la semaine avec deux heures de maths, super. Avant d'entrer dans la salle je me regarda dans le miroir des toilettes et retira mes lunettes. Je vis que mes yeux étaient redevenus normaux alors je rangea les lunettes dans mon sac et alla en cours. Je m'assis à ma place habituelle et sortis mes affaires. Après quinze minutes de cours quelqu'un toqua à la porte.

"Bonjour excusez moi du retard monsieur j'étais avec la secrétaire, dit calmement le garçon qui venait d'entrer

-Enchanté jeune homme vous pouvez aller vous asseoir là-bas et rattraper le retard"

Evidemment c'étais à côtes de moi qu'il devait venir. Il s'assis et se tourna vers moi en me souriant. C'est un beau garçon c'est vrai. Ses yeux marrons attiraient particulièrement mon regards mais je ne sais pas pourquoi.

"Bonjour, me lança-t-il

-Salut, répondis je avec mon plus beau sourire

-Je m'appelle Antoine, me dit il, toi tu es Zoé c'est ça ?

-Oui mais comment tu connais mon prénom ?

-Euh un amis à moi était ici avant et il m'a parler de toi, me dit il en détournant les yeux

-Ah d'accord"

Je ne posai aucune questions mais au fond de moi je savais qu'il mentait, mais pourquoi ça je ne le sais pas. Lorsque la sonnerie retentit je me dirigea vers mon casier. Je retira la bande qu'il y avait sur ma main, je saignais encore.

"Qu'est ce que tu as à la main ?" me lança une voix qui me fit sursauter.

C'était Antoine. Je me tourna vers lui et me perdit dans ses yeux, une fois de plus.

"Non c'est rien, lançai je en remettant la bande sur mes plaies

-Fais voir, me dit il en prenant ma main, t'as taper dans quoi ?

-Un miroir, dis je en baissant les yeux

-Et pourquoi ? continua t il

-Rien j'ai pas envie d'en parler" dis je en fermant mon casier. Je sortis du lycée et me dirigea vers le gymnase pour mon cour de danse. La danse est la seule activité qui me fait oublier tout le reste. Je rejoignis Julie dans les vestiaires et lui parla d'Antoine.

"Ouloulou t'as une touche, me dit elle en me donnant un coup de coude

-Arrête c'est juste un gars comme les autres, lui dis je

-Un gars comme les autres ne s'inquiète pas pour une fille et il ne lui parle pas tranquille comme si ils étaient potes, me lança t elle en se changeant

-Bref dépêche toi" dis je en finissant la conversation.

Je me sentis fatiguée, et en colère, encore. Ce cours me parut tellement long que je partis plus tôt. Ce n'est pas normal, je n'ai jamais été dans cet état là. Au lieu de prendre la direction de ma maison je pris la direction du cimetière. Je marcha et m'arrêta devant une tombe; "CI-GÏT ADRIEN GOMMELL".

"Salut grand frère, dis je avec un faux sourire, tu sais j'ai beaucoup de choses à te dire". Je m'assis dans l'herbe et sortis quelques photos de lui et moi.

"Déjà papa et maman vont peut être divorcer, dis je en étouffant mes larmes, ensuite je me suis niquer la main en frappant un miroir et voilà que je rencontre un garçons qui à l'air de s'intéresser à moi". Je sentis une larme coulait sur ma joue et bientôt mon visage fut ruisselant de larmes.

"Je ne sais pas se qu'il m'arrive Adrien, pleurai je, d'abord mes yeux sont flippant ensuite je suis énervée toute la journée sans raison apparente et voilà que je pleure sans aucune raison". Je serai les poings en espérant que quelqu'un vienne m'expliquer ce qui ne va pas chez moi.

"Et il y a des jours où je me dit que je devrais te rejoindre"

Des griffes et des crocsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant