Des griffes et des crocs

CHAPITRE 2

(photo: Antoine)

"Oui peut être que je devrais te rejoindre".

Le bruit de pas brisa le silence de mort qui peser. Quelqu'un s'approcher, et cette personne savait que j'étais là ou que quelqu'un d'autre était là. Je regardai autour de moi, en restant sur mes gardes comme Adrien me l'avait appris. J'entendis des bruits derrière moi et me retourna à une vitesse qui me surprise un peu. Je sentis des mains me prendre les épaules et je reconnus immédiatement les yeux qui me fixer. Antoine. Encore lui, j'ai l'impression qu'il est partout.

"Tu me suis ou quoi ? lançai je en souriant

-Non je ne te suis pas je venais sur la tombe de quelqu'un de ma famille, me dit il en essuyant les larmes qui coulaient le long de mon visage

-Ah d'accord excuse moi mais tu m'as fait peur

-Oui désolé, me dit il en fixant mes yeux, je t'ai entendu parler

-Je devais avoir l'air un peu bête non ? rigolai je

-Non je le fais aussi t'inquiète pas, tu veux que je te raccompagne ? me proposa t il pendant que je reprenais mes affaires

-Oui si ça ne te dérange pas"

Je n'en revenais pas, j'étais avec Antoine le soir dans un cimetière. Je n'aurai jamais imaginer que ma première sortie avec lui serai comme ça. Il me raccompagna à ma porte d'entrée, me fit la bise en me disant au revoir. Il s'éloigna doucement dans les ténèbres de la nuit.

"Zoe ? C'est toi ? me dit Alex

-Oui c'est moi minus

-Arrête de m'appeler comme ça, me dit il en me poussant le coude

-C'est moi la grande sur je fais ce que je veux" répondis je en rigolant.

Je monta à l'étage et pris ma douche. L'eau chaude relaxa tous mes membres et je pus réfléchir et faire un bilan de cette première journée de la semaine. Je sortis de la douche et m'enveloppa dans une serviette. Je me regarda dans le miroir et sursauta. Mes pupilles étaient de nouveau dilatées, ne laissant presque plus paraître le blanc des yeux. Je fixai mes yeux, incapable de bouger. "Mais qu'est ce qui m'arrive". Je m'habilla et m'assis à mon bureau. Quelque mois auparavant je serai aller voir ma mère mais je n'ai aucune envie de voir mes parents. En plus de mes yeux j'avais un mal de tête épouvantable je pensais qu'elle allait exploser. J'avais beaucoup de mal a respirer, tout mon corps me faisait mal, je croyais que j'étais entrain de mourir. Je m'allongea dans mon lit, je tremblais de tous mes membres. Et j'avais peur, oui très peur.

Quelqu'un sonna à la porte. Ne voyant pas mon frère réagir je compris que je devais y aller. En ouvrant la porte je découvrit un homme d'une vingtaine d'années qui me regarder a travers ses lunettes de soleil. J'avais mis les miennes aussi, le soir, c'est peu banal.

"Oui ? dis je en le regardant de haut en bas

-Zoé c'est ça ? me demanda t il

-Oui mais vous êtes qui ?

-quelqu'un un peu comme toi"

Il retira ses lunettes et je découvris des yeux comme les miens, noir, dilatés, ne laissant apparaître que peu le blanc de l'oeil. Je retirai mes lunettes aussi, mais j'avais peur de sa réaction. Il a finalement souris et m'a donner son numéro. En montant les escaliers je repensai à son visage. Il me rappelle quelqu'un mais je ne sais pas qui.

"C'étais qui ?". La question d'Alex me coupa de mes pensées.

"Euh personne d'intéressant

-Tu es sûr que ça va Zoé ? me demanda t il en venant vers moi

-Non ça va pas" dis je avant de m'effondrer en larmes dans ses bras.

Il me serra contre lui comme quand notre frère nous avait quitter. Alex souffre mais il le cache. Un ado de 15 ans ne montre jamais son mal être c'est bien connu. Et pourtant je sentis une larmes coulait dans ma nuque.

"Alex ça ne va pas ?

-Non et tu le sais très bien, marmonna t il

-Tu peux me parler tu sais j'suis là pour ça

-Non c'est bon j'ai pas besoin d'aide". Il repartit dans sa chambre et claqua la porte.

Je restai là, à regarder la porte de mon frère. Il a mal, je peux ressentir sa souffrance. Et ce n'est pas une image, je ressens vraiment sa souffrance! Je ne sais pas, ça fait comme un poids en plus sur mes épaules. C'est inexplicable. Peut être que l'inconnu à les réponses à mes questions.

J'appela l'homme le lendemain après-midi.

"Hallo ? fit il d'une voix fatiguée

-Salut c'est Zoé

-Ah j'attendais ton coup de fil

-On peut se voir s'il te plait j'ai des trucs à te demander

-Viens dans le cimetière à 15h

-O.K à tout à l'heure

-A tout à l'heure"

J'ai raccroché. Je suis un peu nostalgique, et en même temps je me méfis. Je ne le connais pas, même pas son prénom et pourtant au fond de moi je lui faisais confiance. Je regardai ma montre, 13h. J'ai le temps d'appeler Julie. Je commençai à composer son numéro quand j'entendis un caillou contre ma fenêtre. Je me leva pour regarder et vis Antoine, encore une fois. j'ouvris la fenêtre et il monta sur le toit à une vitesse irréelle.

"Comment...Comment t'as fait ça ? dis je d'une voix tremblante

-Tu peux le faire aussi, me dit il calmement

-Bien sûr que non

-Bien sûr que si, insista t il

-Pourquoi t'es là ?

-Pour te voir avant que tu rejoigne Max dans le cimetière".

Alors la je n'en croyait pas mes oreilles. Il est comme moi, enfin comme nous. Alors le type s'appelle Max, ça fait un info en plus au moins. Mais j'avoue que Antoine me fait un peu peur, même vraiment peur je dois dire.

"Tu le connais ? demandai je un peu perdu

-Bien sûr je suis comme toi Zoé".

Il ne me laissa pas répliquer. Il me prit par la taille et m'emmena au cimetière. En moins de cinq minutes nous étions arriver alors que je suis à une vingtaine de minutes de ce lieu plutôt flippant. J'en rester sans voix. Sa vitesse et sa force ne sont pas humaine, c'est impossible je n'ai jamais vu ça.

"Et oui tu as raison ce n'est pas humain tout ça, lança une voix familière derrière mon dos, c'est tout simplement parce que toi tu es comme nous, pas humaine enfin pas entièrement

-Comment sa pas entièrement, dis je d'un ton froid

-Disons que tu es spéciale, ajouta Antoine

-Alors on est quoi ? demandai je exaspérer

-un croisement entre deux créatures, dit Max, enfin trois pour toi

-Un croisement entre quoi et quoi ? insistai je

-Pour toi un loup-garou, un vampire et un humain, expliqua Antoine

-J'suis sûr que vous vous foutez de moi, criai je

-La colère monte en toi ainsi que ta souffrance, me dit Max, tu es particulièrement puissante".

Je n'y croyais pas, alors je partis et rentra chez moi. Leur phrases résonnent dans ma tête.

"Un croisement entre un loup-garou, un vampire et un humain" mais c'est impossible...