Chapitre 13

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Il se plaça derrière elle et tira sur les ficelles de son corsage pour le serrer, elle ne pouvait plus respirer, non à cause du corsage mais plutôt à force de sentir ses doigts effleurer sa peau.

Ses cheveux étaient encore humides, elle aurait pu être gagnée une nouvelle fois par le froid mais au contraire... son contact contre sa peau encore humide lui procura une infinie brûlure.

Quand il eut fini, il se remit devant elle, à ce moment-là, beaucoup de questions effleurèrent ses lèvres.

— Alors que faisons-nous aujourd'hui ?

Il pivota vers la table pour attraper une cape rouge et il lui glissa dans les mains.

— J'ai l'intention de rendre visite à un vieil ami, c'est à une heure d'ici, vous êtes libre de rester ici.

— Mais vous venez de dire que vous n'irez plus nulle part ! S'offusqua Elsa en le dévisageant.

— Oui en effet je n'irais nulle part sans vous avoir informé d'abord et c'est ce que je viens de faire.

Elsa fit une moue de contrariété et le considéra perplexe.

— Soit vous m'accompagnez soit...

— Non je viens ! Coupa Elsa en enfilant la cape.

Elle se risqua à la regarder, le cyan était bien plus heureux qu'il ne laissait paraître, ses traits le trahissaient.

— Je suis prête, allons chez votre ami, j'ai hâte ! S'écria-t-elle avec ironie.

Elle passa à côté de lui, prête à tout affronter pour rester auprès de lui... rester en sécurité.

Il monta sur la monture d'un magnifique cheval noir et la souleva pour la mettre devant lui, assise en amazone.

Elle dut se retenir à ses habits de guerrier, elle se trouvait à quelques centimètres de son torse. Elle tenta de garder une distance entre eux mais ça lui était impossible, elle manqua de tomber quand il monta davantage la colline parsemée d'embûches. Elle entoura ses bras autour de son corps avec un embarras inscrit sur ses joues. Mais la vue était si belle qu'elle oublia très vite leur proximité.

— Pourquoi cette époque ? Demanda-t-elle quand ils furent complètement seuls dans la profonde forêt.

— Je vous demande pardon ?

Elle leva les yeux vers lui, la courbe musclée de sa mâchoire était si virile quand entre ouvrit la bouche plusieurs fois avant de se lancer.

— Pourquoi avoir choisi cette époque ? Vous avez vécu des siècles, pourquoi choisir la période la plus...

Elsa tentait de trouver la bonne signification.

— Sanglante ? Glorieuse ? Il y a tellement de mots pour la définir Elsa.

Elle ne répondit pas, pour le laisser continuer.

— Parce que c'est ici que tout a commencé, c'est à cette époque que je suis devenu un cyan.

Elsa vit dans ses yeux que des souvenirs remontaient en lui.

— Vous avez tué beaucoup de personnes au cours de cette période.

Il eut un rire aussi bref qu'amer.

— Assez pour que vous ne puissiez pas le compter sur les doigts de vos mains. Elle frissonna de nouveau, il ne semblait pas ressentir le moindre remords.

— J'ai été élevé dans des lois différentes de les vôtres Elsa, ceux que j'ai tué ne méritaient pas la vie.

Elle releva les yeux et fut plaquée contre son torse quand le cheval s'engagea dans un chemin de pierre.

— Vraiment ?

Voilà la seule chose qu'elle trouva à dire.

— Oui vraiment, chaque tueur de femmes et d'enfants chaque violeur, tous sont mort ici et dans toutes époques confondue. Dit-il d'une voix calme mais dangereux.

— Y compris le vôtre. Rajouta-t-il en baissant sa tête pour que son regard possède entièrement le sien.

Elle fut paralysée par la proximité de sa bouche près de la sienne, Elsa ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, elle se força à détourner la tête pour contempler la mer qui bordait la haute colline. Son ventre palpitait, il resserra sa prise sur les rennes, elle baissa les yeux sur ses mains, elle percevait à travers sa poigne qu'il était dans la retenue.

Pendant le reste de trajet Elsa demeura muette, trop pensive pour parler, trop fasciner pour relever les yeux vers lui.

— Nous sommes arrivés. Déclara-t-il en entourant sa taille fermement.

Elle hoqueta et tourna sa tête vers lui.

Ses yeux formèrent une barrière dangereuse, comme si les règles allaient changer.

— Ne me quitter pas un seul instant est-ce bien compris ?

Sa voix fut caverneuse, autoritaire.

— Compris...

Il sauta du cheval tout en gardant son bras autour d'elle, puis il la fit descendre. Une fois sur le sol, elle vacilla, il la rattrapa, elle posa ses mains sur son torse. Sven ferma les yeux et inspira l'odeur sucrée du savon se mélanger à celle qui lui était d'une torture sans nom.

Il était en détresse, il glissa une main dans ses cheveux et quand elle releva timidement ses beaux yeux noisette, il crut mourir.

Ils restèrent l'un l'autre sans prononcer un mot, il baissa les yeux sur sa bouche entre ouverte et retint de la capturer quand il entendit les pas de Hunnar s'approcher d'eux.


Captive du vampire : Tome 2 ( The Cyan brothers )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant