Chapitre 17

50.4K 5.2K 131
                                    



Elsa n'eut pas le temps de comprendre et se retrouva dans la pénombre, absorbée par un tourbillon..l'instant d'après elle se retrouva contre son corps musclé, il avait sa main crispée contre ses cheveux. Il faisait jour, la vif lumière du soleil l'avait obligé à fermer les yeux.

- Où somme-nous ?

Elle parvint faiblement à ouvrir les yeux, le changement de contraste était si violent qu'elle se frotta les yeux, tandis que ses larges paumes encerclaient sa taille. Elle pouvait sentir la pression de ses doigts se presser contre son dos.

- Nous sommes de retour au présent.

Elle rouvrit les yeux et leva la tête pour atteindre ses yeux noirs.

- Mais...

Il la relâcha puis retira sa cape avant de dire :

- Je ne voulais te mettre en danger, je voulais simplement te montrer et le résulta n'a pas de nom... je te préfère ici en sécurité.

Il posa la cape sur le lit.

Elsa tourna sur elle-même en regardant la chambre qui lui paraissait maintenant un lointain souvenir.

- Nous sommes partis longtemps ? Demanda-t-elle en inspirant l'odeur de bois neuf.

- Assez pour que ça sente le renfermé. Marmonna le viking en allant ouvrir la fenêtre.

La situation aurait presque pu être drôle, pensa Elsa en considérant leurs vêtements d'époque. Mais les événements récents ne portaient pas à rire bien au contraire....

Il y a quelques minutes encore elle avait été traînée au sol par un homme dégoûtant où l'odeur de bière était insupportable.

- Il va falloir que tu te changes maintenant.

La voix ferme du cyan l'extirpa de ses pensées.

Elle fut sur le point de répondre, mais sa main se plaqua contre sa bouche. Collée au mur, la pression de son corps lui arracha un hoquet de surprise.

Ses yeux étaient noirs, il mit son index près de sa bouche en lui ordonnant de se taire.

Quelqu'un cogna à la porte de la maison, Elsa s'empressa de hocher de la tête. Elle compris bien trop vite qu'elle était encore sa prisonnière.

Il quitta la pièce à la vitesse de l'éclair, Elsa resta contre le mur sans un mot. Quelques minutes plus tard il revint dans la chambre et retira sa chemise d'époque, dévoilant son corps sculpturale.

- Ce n'était qu'un chasseur...

Elle ne dit rien et avança d'un pas vers le lit, il se retrouva devant elle, impassible, Elsa se mordilla la lèvre sans quitter ses yeux.

- N'oublie pas que tu es toujours ma captive Elsa.

Sa voix fut dangereuse et menaçante.

Il y a quelques jours de ça, elle se serait indignée de ses mots, mais aujourd'hui elle venait de boire sa parole qui sonnait comme une dangereuse promesse.

- Où veux-tu qui j'aille ? Je ne sais même pas où je suis.

Il s'avança, l'obligeant à se reculer puis elle buta contre le mur, sa main se posa au-dessus de sa tête. Elle vit que son regard était plus sauvage, plus intense.

- Je ne sais pas, mais je veux simplement te prévenir....as-tu compris ?

Sa bouche se plissa durement.

- Oui j'ai comprit mais...

- Fait ce que je te dis Elsa s'il te plaît...

Elle jura qu'il l'a supplié.

- Je n'arrête pas de faire ce que tu dis figure-toi ! S'emporta-t-elle en le dévisageant.

L'homme se rembrunit et posa l'extrémité de ses doigts contre ses joues. Une brûlure lui arracha un souffle de surprise.

Elle ne put quitter ses yeux... même dans l'effort d'y résister.

- Ne me pousse pas à bout s'il te plaît.

Le viking chevaleresque avait complètement disparu, devant elle se dressé le cyan, révélant sa part sombre et terrifiante. Elsa serra le poing contre sa hanche.

Elle manqua de souffle mais tenta de résister à la pression de regard.

- Où sinon quoi ? Le défia-t-elle du regard.

Sven sourit devant l'audace de sa belle et le désir qu'il éprouvait lui tordait le ventre. Sans le savoir elle éveillait en lui une intense et violente sensation.

Il n'était qu'à quelques centimètres de sa bouche charnue, il se risqua d'avancer pour voir sa réaction... Elle ne bougea pas d'un cil. Il décrispa ses doigts de ses joues et laissa retomber sa main le long de sa hanche.

- Où sinon je t'attache.

Sven apprécia la vue de ses petites pommettes qui devenaient rouge. Un pourpre qui ne faisait que renforcer sa beauté....

Son souffle était chaud, elle expira puis inspira nerveusement, il se rapprocha et effleura le bout de ses lèvres. Son odeur violente avait détruit ses dernières forces. Il plaqua ses lèvres contre les siennes, arrachant à la jeune humaine un hoquet de surprise qui se mourut sur ses lèvres. 

Captive du vampire : Tome 2 ( The Cyan brothers )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant