Chapitre 22

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Média : James

22.

Je suis réveillé par le claquement de la porte.

James : J'ai gagné !

Moi : Menteur. Tu n'as pas réussi toi non plus.

James : Ouais ça va, je sais.

Je me lève difficilement du canapé.

Moi : Il est quelle heure ?

James : Huit heures du matin.

Moi : Ça fait déjà vingt-quatre heures...

Je frotte mes mains contre mon visage pour me réveiller.

Moi : Il me reste plus que vingt-quatre heures pour te tuer.

Je lui donne une tape amical dans le dos et je me rends dans ma chambre pour changer mes vêtements couverts de sang. Emma est réveillée.

Moi : Bien dormi ?

Emma : Étrangement bien.

Moi : Je te proposerai bien volontiers de rester vivre ici mais je ne peux pas me permettre de partir en sachant que tu seras en danger tous les jours dans cet appartement.

Emma : Je m'en doute...

Moi : Viens avec moi.

Emma : Où ?

Moi : Dehors.

Je la traîne de force jusqu'à l'extérieur.

Emma : Tu n'es pas correct.

Moi : Je sais mais c'est pour toi que je fais ça. Quand je serai parti, je sais très bien que la tentation de replonger ton chagrin dans l'alcool sera présent. Mais tu devras résister. Essaye d'évacuer ta tristesse sous forme de colère .

Emma : Je ne suis pas comme toi.

Moi : Non, c'est sûr mais tu vas y arriver.

Emma : Et comment j'évacue cette colère ?

Moi : Tu hurles, tu frappes, tu t'épuises, cours,...

Emma : Tu veux que je te frappe ?!

Moi : Tu es en colère ?

Emma : Non ?

Moi : Alors évite, s'il te plait.

Elle me sourit, puis me dévisage.

Moi : Tu peux y arriver.

Son sourire se dissipe soudainement et son visage s'emplit d'inquiétude.

Moi : Il y a un problème ?

Emma : J'ai un mauvais pressentiment.

Moi : Quel mauvais pressentiment ?

Emma : Quelque chose va arriver...

Moi : Quelle chose ?

Emma : Je suis désolée je ne sais pas...

Soudain, une explosion se fait entendre, je suis projeté sur cinquante mètres, je rattrape Emma en vol et elle s'écrase sur moi. Mes oreilles me fonds souffrir, je n'entends plus rien que ce fichu bruit aiguë ! Elle a dû me briser quelques côtes en me tombant dessus mais je dois oublier la douleur pour me concentrer. Emma est amochée mais elle va bien, je me tourne vers l'appartement en feu, MON appartement ! Je n'hésite pas une seconde, Thea et James sont encore à l'intérieur. Plusieurs personnes essayent de me retenir mais je les repousse. Je me jette à travers les flemmes et la fumée déjà bien épaisse. Je tousse, mes yeux me brulent et les poignées sont brulantes ! Je suis obligé d'enfoncer les portes. James et Thea sont tous les deux immobiles au sol, morts ? Je n'en sais rien mais je dois les aider. Je porte difficilement leurs corps sur mes épaules, aucun humain n'aurait pu faire ce que je fais. Mais je mets trop de temps, le feu s'est beaucoup trop propagé et je manque d'air !

« Réfléchis Owen ! Putain ! RÉFLÉCHIS ! L'escalier va s'effondrer sous nos poids. »

James : Owen, il faut que tu dégages...

Moi : Tu peux marcher ?!

James : Je crois oui...

Je le fais descendre et je peux porter Thea dans mes bras.

Moi : Il faut que tu descendes en premier ! Bouges toi aller !

Il s'exécute.

Moi : Sors ! Aller barre toi !

James : Quoi ?! Et toi !

Moi : Je suis derrière ! Te préoccupes pas de moi !

Je descends les marches, mes elles cèdent sous mon poids. Je ne peux pas emprunter l'autre escaliers, les flemmes bloquent le passage. Je n'ai plus le choix, je dois sauter. Je prends une grande inspiration et me jette dans le vide, Thea toujours dans les bras. Ma cheville craque et la douleur s'élance dans toute ma jambe.

« BRAVO ! Il ne manquait plus que ça ! »

James se précipite vers nous et prend Thea dans ses bras.

Moi : Sors là d'ici !

James : Pas sans toi !

Moi : Fais ce que je te dis ! Je vais m'en sortir, bouge toi !

Il hoche la tête à contre coeur.

James : Bouges toi Owen.

Je peux l'apercevoir quitter l'appartement. Je ne peux plus bouger ma jambe et la fumée m'étouffe, mes poumons me brulent...

« Le point positif de cette mort douloureuse, c'est que je ne serais plus l'élu après ça... »

Les plafonds s'écroulent, je reçois une poutre enflammée qui bloque ma jambe cassé. Je n'ai vraiment pas de chance. L'agonie. Mon regard ce perd dans le vide, il me semble apercevoir une silhouette qui ressemble énormément à Emma.

Moi : Faut que... Faut que tu... Partes...

Puis le vide. Ce putain de vide comme à chaque fois que je meurs.

L'élu (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant