Chapitre 4

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Média : Charlène

4.

Je sens mon cœur battre, je sens l'air entrer et emplir mes poumons. J'ouvre difficilement les yeux et... Je ne reconnais pas l'endroit où je suis. Je me frotte les yeux pour m'assurer du lieu, une chambre. Je me lève et me retrouve submergé par une douleur déchirante dans l'abdomen. Je me mords le poing pour ne pas hurler.

« Fait chier !!! »

Je me lève en grinçant des dents et m'aide des murs pour avancer jusqu'à la porte la plus proche. Ma vision s'assombrit au moment où j'ouvre la porte et je manque de tomber au sol, épuisé mais je suis retenu.

Voix : Vous devez vous reposez monsieur.

Moi : Où est-ce... Que... Je suis... ?

J'ai du mal à garder le yeux ouverts et la douleur semble s'accentuer. On m'allonge à nouveau sur le lit et je sens une douleur perforante dans ma jambe. Je me redresse et regarde mon pantalon se tacher de sang.

Moi : L'enfoiré !!!

Je m'agrippe aux draps et hurle d'autant plus quand il recommence.

Voix : On a besoin du druide ! Vite !

Mais la voix me semble s'éloigner...

« Non, pas encore. »

Je prends une grande inspiration et ouvre les yeux. Un homme en uniforme me retiens, comme si j'allais un temps soit peu m'envoler !

L'homme : EDEN ! FRED ! BOUGEZ-VOUS !

Puis soudainement, tout s'arrête, plus aucune douleur. Mon regard se perds sur les tâches rouges sur mes vêtements, les draps et mes mains. Je suis fatigué alors je ferme les yeux juste quelques secondes...

Quand je les réouvre, il fait nuit dans la chambre, seul le clair de lune illumine la pièce. Je reste quelques instants allongé. Je n'ai plus mal. Je me redresse et balaye la chambre du regard, un fille est endormi dans un fauteuil près de la fenêtre, je plisse des yeux pour mieux la voir... Elle est magnifique. Je sorte hors du lit et quitte la chambre. Il n'y a personne dans les couloirs. Ce lieu me rappelle vaguement quelque chose mais impossible de m'éclaircir la mémoire. Je marche, sans savoir où je vais atterrir quand je débouche sur une immense salle. Des mannequins en bois longent les murs et des épées d'entraînements de toutes sortes sont prêts à être utilisées. Un sourire s'affiche sur mes lèvres sans que je ne comprennes pourquoi. Je marche jusqu'au centre de la pièce et je tourne sur moi même pour avoir une vue panoramique.

« Pourquoi je ne me souviens pas ? »

J'ai l'impression de connaître cette endroit. Comme si j'étais déjà venu mais impossible de me rappeler clairement. Je passe une mains dans mes cheveux et me frotte la mâchoire.

« Peut-être que je rêve ? Que tout ça n'est pas réel. »

Je prends une profonde inspiration.

Voix fille : Comme on se retrouve.

Je me retourne brusquement vers la personne qui vient d'entrer. Une très grande femme au cheveux blonds et au regard perçant, elle est plus âgée que celle endormi dans la chambre. Elle s'avance vers moi d'une démarche majestueuse.

Moi : Je ne suis pas sûr de comprendre...

Elle éclate de rire.

Elle : Très drôle Owen, vraiment hilarant.

Mes poings se serrent et ma mâchoire se crispe. Je sens cette profonde colère en moi, comme si cette personne m'avait fait vivre les pires horreurs. Mais je ne la connais pas...

Moi : Qui es-tu ?

Elle se fige, les yeux grands ouverts.

Elle : Tu... Tu ne te rappelle pas ?!

Elle se redresse et chasse l'étonnement de son visage.

Moi : Ma mémoire est défaillante depuis quelques temps.

La blonde s'avance à nouveau vers moi et m'agrippe le visage. Elle me l'incline de sorte à se que ses yeux soient plongés dans les miens.

Elle : Comment as-tu pu oublier toute la haine que tu avais envers moi ? Et Eden ? Tu te rappelles d'elle ?

« Qui est Eden ? »

Le regard de la blonde s'assombrit et elle comprend. Elle me relâche et s'éloigne progressivement.

Elle : Il te contrôle toujours.

L'élu (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant