Chapitre 5

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Louis: Excuse moi.

Je me sentis rougir légèrement. Pourquoi je rougis? Je vais pas bien dans ma tête moi, je rougis pour un mec qui m'a fait horriblement de mal.

Louis: Tu viens, on descend, on va se regarder un film?

Moi: Euuuh oui, pourquoi pas.

On descendit donc en bas, je m'affalai dans le canapé pendant qu'il regardait dans sa pile de DVD. 

Louis: Bon, on regarde quoi?

Moi: C'est comme tu veux..

Louis: Tu as l'air follement enjouée de regarder un film toi..

Moi: Excuse moi, je suis un peu dans les vapes..

Louis: Allez, je mets un film d'horreur.

Il mit le DVD dans le lecteur et s'assied à un mètre de moi. Je tournai la tête vers lui. Je me rapproche de lui ou non? Oh et puis merde. Je me décalai et me collai contre lui. Je pris son bras et le passai autour de mes épaules puis je m'emmitouflai contre lui. Il était tout crispé, droit comme un piquet, il ne bougeait plus.

Moi: Hey, détends toi!

Il baissa son regard sur moi et me sourit timidement.

Louis: Le film commence.

Moi: Mais, c'était...

Il posa son doigt sur mes lèvres, m'indiquant qu'il fallait que je me taise. Je fis la moue ce qui le fit rire. Les premières images du film arrivèrent. J'eus un énorme frisson quand l'homme planta un couteau dans la cuisse de la fille, ça m'étais bien trop familier. Les larmes me montèrent aux yeux tandis que le film continuait. Les actes qui se déroulaient avaient tellement de similitude avec ce qui m'arrivait en ce moment même. Je ne pouvais plus regarder le film, je voulus me lever mais Louis me retint. 

Louis: Regarde la fin du film sale chienne, comme ça tu sauras ce qui va t'arriver plus tard.

Ce mec est bipolaire, c'est pas possible. Il posa sa main sur ma bouche, m'empêchant de pousser un cri. Le film continuait de se dérouler. La fille se faisait violer à mainte et mainte reprise. Je pleurais, je ne voulais pas que cela m'arrive. Je mis un énorme poing dans les burnes de Louis, me levai et courus vers l'étage. 'P AAAN'. Une énorme douleur à l'épaule, le noir, puis, plus rien. 

***

Je me réveillais dans un endroit noir et humide. L'air était chaud et il m'était difficile de respirer correctement. Je commençais à m'agiter quand je me rendis compte que j'étais attaché par les poignets et les chevilles. Je me débattais, essayant de me détacher mais rien n'y faisait, en plus, j'avais une horrible douleur dans l'épaule.

Moi: LOUUUIS!

Pas de réponse. Je commençais à pleurer, à bout de force. Au loin, je vis une porte s'ouvrir, laissant entrer un peu de lumière dans ma prison. La personne qui entrait alluma la lumière et je poussais un soupir de soulagement à l'instant où je vis Louis entré dans la pièce.

Moi: Ouuf, Louis, détache moi.

Louis: Dans tes rêves.

Moi: Qu...quoi?!

Il s'approcha de moi et posa son doigt sur mon menton.

Louis: Je ne te détacherais pas, tu as très bien compris.

Moi: Heeeeeein? Mais....pourquoi?

Louis: Peu importe pourquoi.

Il sortit un briquet de sa poche et me regarda niaisement.

Moi: Après le couteau c'est le briquet...

Louis: Tu as oublié l'arme à feu.

Je suffoquai.

Moi: Mon....mon épaule?....

Il hocha la tête.

Moi: Espèce de connard.

Il ricana et me regarda avant de prendre ma main. Il plaça le briquet sur le dessus de cette dernière.

Louis: Prête à souffrir?

Moi: Je te tuerais un jour...

Louis: Bien sur.

Il alluma le briquet et laissa la flamme brûler ma main. Je poussai un cri de douleur. J'avais tellement mal, plus que jamais. Les larmes commencèrent à tomber de mes yeux, je me mordais l'intérieur de la joue pour essayer de moins sentir la douleur que provoquait le feu au contact de ma peau. Le briquet s'éteignit enfin et Louis sortit de la pièce. La peau de ma main avait entièrement disparu. Je pleurais à chaudes larmes. Je ne voulais qu'une chose, rentrée chez moi, que tout redevienne comme avant, mais je savais que Louis ne me laisserai jamais partir, connard comme il est. Je poussais des cris, des appels au secours. J'étais désespérée, seule dans ce trou à rat. La porte s'ouvrit d'une force énorme et Louis se jeta sur moi.

Louis: Bon t'arrête de gueuler merde!

Moi: AAAAAAAAAAAAAAAAAH

Louis: Hayden ta gueule!

Moi: AAAAAAAAAAAAAAAAAH

Louis: Bon merde, je vais te détacher.

Je poussai un soupir de soulagement tandis qu'il détachait les liens qui me tenaient fermement. Une fois que je pus enfin bouger, je courus vers la sortie pour me passer de la crème sur ma main brûlée mais je suis tombée au sol. Mon épaule m'empêchait de bouger comme je le voulais et je n'arrivais plus à me relever. J'entendis Louis s'approcher de moi. Il m'aida à me relever et passa un de mes bras sur ses épaules afin de m'aider à marcher. Il m'aida ainsi jusqu'à l'étage et m'emmena dans la salle de bain. Il me porta et me posa sur le lavabo. Il prit dans le tiroir une pommade contre les brûlures et m'en appliqua d'un geste doux sur la main. Il arracha ensuite mon t-shirt. Je me retrouvais en soutien gorge devant lui, ce qui me fit rougir. Je le vis rougir également. Il prit une pince à épiler et l'a mit doucement dans la plaie de mon épaule afin de retirer la balle de mon corps. Je me mordis l'intérieur de la joue. Il trouva enfin le corps inconnu et l'enleva de mon bras. Il essuya ensuite le sang avec un mouchoir, désinfecta la plaie et m'entoura l'épaule d'un bandage. Bon en gros, tout mon corps est recouvert de bandage. Il passa doucement son doigt sur la marque de ma joue et poussa un soupir.

Moi: Je te comprend pas...

Louis: Tu comprends pas quoi?

Moi: A chaque fois, tu me fais du mal et après tu me soignes..

Louis: Je ne comprend pas moi même...

Moi: Louis?

Louis: Oui Hayden?

Moi: Je crois que t'es bipolaire.

Until The End ~OraneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant