J'ouvris les yeux doucement. Les premiers rayons du soleil caressaient mon visage. Je me levai, prenant soin d'étirer mes bras avant. Je frottai mes yeux de mes poings avant de pousser un énorme bâillement. Je me dirigeai vers la porte et l'ouvris. Un petit tas d'affaire était posé sur le sol. Je souris légèrement avant de prendre les affaires et de me diriger vers la salle de bain. Enfin je pouvais changer de vêtements, je commençais à me sentir sale, pouilleuse. Je pris une douche, m'habillai et descendis pour manger un petit quelque chose. A peine avais je posé mon pied sur le sol de rez de chaussé que Louis me sauta dessus et me plaqua contre le mur d'une force incomparable. J'étais sonné, le choc avait été fort. Louis me tenait les bras fermement et me regardait de ses yeux rempli de haine.
Louis: Où as-tu crus que tu pouvais me foutre une baffe et me claquer la porte au nez hein?
Moi: Il fallait bien te remettre dans le droit chemin.
Louis: Arrête de prendre ce ton hautain avec moi sale chienne.
Moi: Oh, je suis une chienne?
Louis: Tu es une pute, oui.
Je commençais à me débattre, voulant lui foutre mon poing dans sa gueule, mais il me retenait. Je grinçais des dents.
Moi: Lâche moi connard!
Louis: Tu vas payer la conséquence de tes actes, salope.
Il sortit de sa poche un couteau, une habitude à présent. Il le plaqua contre ma cuisse et me fit un sourire narquois.
Louis: Prête?
J'avalai difficilement ma salive.
Moi: Plus que jamais.
Il sourit avant de planter la lame dans ma chair. Louis me regardait droit dans les yeux, attendant que je cris, que je montre que je souffre, ce que je ne fis pas. Je savais que c'était ce qu'il attendait : me voir souffrir. Je gardais donc un sourire niais sur le visage, un visage malgré tout crispé par la douleur. Je vis Louis grogner, voyant que mon sourire ne partait pas. Il commença à descendre le couteau le long de ma cuisse, mais je ne bougeais pas, j'étais là, souffrant intérieurement mais ne laissant rien paraître d'extérieur. Il commençait à s'énerver, voyant que je ne réagissais pas. Il commença à tourner le couteau dans ma cuisse et à le remonter. Mes yeux commençaient à briller mais je faisais tout pour ne pas laisser les larmes tombées. Louis poussa un cri d'énervement avant de retirer le couteau et de le planter dans mon autre cuisse. Je me mordis le plus fort que je pouvais la lèvre inférieur pour empêcher un cri de sortir de ma bouche. Il fit descendre le couteau le long de ma cuisse, et, une fois arrivé au niveau du genou, le retira d'un geste vif avant de me lâcher et de partir dans la cuisine. Je m'effondrais littéralement sur le sol. Le sang coulait à flot, la douleur était atroce. Mon pantalon n'était plus bleu, il était rouge. Je n'avais plus la force de bouger, plus la force de me lever, allais-je mourir? Non, pas maintenant, pas comme ça. Louis revint de la cuisine et se dirigea vers moi. Il me porta tel une princesse et m'emmena dans la chambre. Il me coucha doucement sur le lit et enleva mon pantalon. Je ne me rendais plus compte de rien, mon cerveau ne fonctionnait plus normalement, j'avais surement perdu bien trop de sang. Il prit une serviette et tamponna doucement mes cuisses toute deux entaillées d'une plaie profonde. Il les désinfecta avant de me mettre un bandage tout hauteur des jambes, pour essayer de calmer l'hémorragie. Il me remit un pantalon propre et me regarda.
Louis: Tu as gagné cette fois mais je te jure que c'est la dernière fois.
Je ne répondis rien, je voyais tout flou, ses paroles résonnaient dans ma tête. Il poussa un soupir avant de me remettre une mèche de cheveux en place et de mettre la couverture sur mon corps.
Louis: Tu veux boire ou manger quelque chose?
Je hochai doucement la tête.
Louis: Tu veux manger?
Je faisais non avec ma tête.
Louis: Boire alors?
Je réussis à murmurer un petit 'oui'. Il se leva et se dirigea vers la salle de bain. Il en revint avec un verre d'eau. Il s'approcha de moi, passa une main derrière ma tête afin de la redresser. Il posa doucement le verre contre mes lèvres et laissa le liquide coulé dans ma bouche. Je sentais l'eau descendre difficilement dans ma gorge. Il partit ensuite et je laissai ma tête tomber lourdement sur l'oreiller. Louis s'assied sur le lit, en tailleur, me regardant avec pitié. Je tournai doucement la tête afin de mieux le voir. Il me fit un léger sourire, s'approcha de moi et posa doucement ses lèvres sur mon front.
Louis: Dors un peu.
Il se leva afin de partir mais je le rattrapai par le bras.
Moi: ...reste....avec..m...moi...
Il poussa un léger soupir accompagné d'un sourire, me remit une mèche de cheveux derrière l'oreille et s'assied sur le fauteuil placé au côté de lit.
Louis: C'est bon comme ça?
Moi, souriant légèrement; ...p..parfait....
Je m'endormis paisiblement peu de temps après.
Je fus réveillé par une sonnerie de portable. J'ouvris difficilement les yeux et constatai que Louis dormait à poings fermés dans le fauteuil. La sonnerie ne semblait pas le déranger. Je me levai difficilement et allai lui secouer doucement les mains.
Moi: Louis, réveille toi, y a le téléphone. Louis..
Il poussa un gémissement mais ne se réveilla pas pour autant.
Moi: LOUUUUIS!
Il se leva en sursaut et sortit un couteau de sa poche.
Louis: Qu'est ce qu'il se passe?
Ahhh, d'accord, le réflexe de fou.
Moi: C'est juste le téléphone.
Louis: Ohhh, d'accord.
Il prit son portable et décrocha. Je m'assieds sur le lit et me concentrai le plus fort possible pour entendre tout de la conversation.
Louis: Yep Harry?
Harry: Alors, elle est comment, un bon coup?
Il me regarda étrangement et m'inspecta.
Louis: Pas trop mal ça va.
Harry: Miam, j'ai hâte. T'as pas trop abîmer la marchandise?
Je le vis avaler difficilement sa salive.
Louis: Un peu...
Je passai ma main discrètement sur mon bras gauche afin d'essuyer le sang qui coulait. En effet, quand il s'était réveillé avec son réflexe de merde, je me suis pris le couteau dans le bras, pas beaucoup, mais assez pour me faire légèrement saigner. Louis me regarda et fronça les sourcils. Oups, il m'a vu.
Harry: Mec, l'abîme pas trop quand même, faut qu'elle soit potable à violer quand même, sinon c'est pas super si on baise un thon.
Louis ne me quittait pas des yeux, il ne quittait pas des yeux le sang qui coulait doucement le long de mon bras.
Louis: Je vais faire gaffe Harry, t'inquiète.
Harry: Bah oui je m'inquiète, je...
Louis, le coupant: Au revoir Harry.
Il raccrocha et porta sur moi un regard rempli de peine.
Louis: C'est moi qui t'ai fais ça encore?
Moi: Oui... Mais tu n'as pas fait exprès!
Il m'enroula un bandage autour du bras et me baisa la joue.
Louis: Excuse moi.