Je commençai à rougir, pas à cause de son regard, mais parce qu'il était à présent à califourchon sur moi. Une position plutôt embarrassante je dois dire.
Moi: Euuuh...
Il secoua la tête comme pour remettre ses idées en place et sortit de la chambre. Je me levai et courus à sa poursuite.
Moi: Louis!
Il se retourna et me regarda, les yeux brillants.
Louis: Quoi?
Moi: Pourquoi est ce que tu réagis comme ça?
Louis: Ce qu'on a fait est mal, très mal.
Moi: Mais... on a rien fait de mal Louis..
Il s'approcha de moi et me regarda de haut.
Louis: Je ne dois pas, je ne dois pas faire ça. Je ne dois pas rire avec toi, m'amuser ou même te prendre dans mes bras. Je ne dois pas, il ne faut pas, que je m'attache à toi. Je dois te tuer, je le ferai, c'est mon devoir. Mais je n'y arriverais pas si je me suis attaché à ta présence, à toi. Ce qu'on a fait ne se reproduira plus, plus jamais.
Il se retourna et partit. Je ne voulais pas que ce bon moment se termine comme ça, non. Je lui courus après et posai ma main sur son épaule en murmurant doucement son prénom. Il me regarda et 'bing', je me suis prise son poing en pleine gueule. Je tombai à terre, sonnée. En tombant, je me suis cognée dans le mur. Une énorme douleur me traversait tout le corps. Je passai ma main derrière ma tête puis la regarda. Du sang. Je me suis ouverte le crâne. Je regardai Louis, des yeux rempli de haine.
Moi: Tu n'es qu'un connard, un énorme connard. On passait un bon moment et tu gâches tout, comme d'habitude. Je te déteste.
Je me levai et rentrai dans ma chambre. J'étais déçue, très déçue. Je pensais que quelque chose se créait, je l'espérais tellement fort. J'essuyais le sang qui coulait le long de mes cheveux et poussai un long soupir. J'étais énervée, je n'avais qu'une envie, tout défoncer. Je mis un énorme coup de pied dans le lit puis tout s'en suit. Tout se retrouva par terre, la lampe, les chaises, tout. Je mis un énorme coup de poing dans le miroir et le brisai en mille morceaux. Je continuai de tout frapper, tout détruire. Les chaises étaient cassées, les vitres fêlées. De mes mains ensanglantées et recouvertes de morceaux de verres, je frappai le mur, le plus fort que je pouvais, espérant faire disparaître toute la frustration de ces derniers jours. Je me laissai tomber sur le sol. Je poussai un cri de douleur à l'instant où je sentis les morceaux du miroir se planter dans ma chair. Je continuai de crier, sans pouvoir m'arrêter. Pourquoi est ce que je criais? Je n'en savais rien. J'avais comme l'impression d'être possédé et qu'en criant, je faisais partir cette chose à l'intérieur de moi. Je serrais mes poings le plus fort possible, faisant d'autant plus coulé le sang. Les larmes coulaient librement le long de mes joues. La porte de la chambre s'ouvrit sur Louis qui me regardait souffrir, sans savoir quoi faire. Ses yeux étaient rempli de peine tandis que je continuais de crier, pleurer, saigner. Il s'approcha doucement de moi et posa ses yeux pleins d'incompréhension sur mon visage. Je me débattais contre une force invisible et il était là, ne sachant que faire. Il ne devait pas m'aider, il n'avait pas le droit mais je savais au fond de moi qu'il le voulait, qu'il se forçait à ne pas me prendre dans ses bras et me dire de me calmer. J'étais toujours couchée sur le sol, hurlant de peine, de colère, de frustration. Je continuais de bouger dans tous les sens, comme si j'étais accroché au sol et que je me débattais. J'étais hors de moi, je ne me contrôlais plus. Je posai mes yeux dans ceux de Louis et ne les quittaient pas. Le bleu lagon de ses prunelles semblait danser tel des vagues sur une mer déchainée. Ses yeux brillaient d'une force puissante et je pouvais apercevoir un certain agacement au fond de ses prunelles. J'étais tellement absorbée à déchiffrer ce que contenait ses yeux que je me calmais doucement, reprenant une respiration normale. Mes poings se desserrèrent au fur et à mesure. Je me redressai afin de m'approcher de Louis. Nos visages étaient à présent très proche. Je ne savais pas ce que je faisais ni ce que je comptais faire. J'étais encore et toujours plongé dans ses yeux qui me berçaient par leur couleur intense. Je pouvais sentir son souffle chaud sur mes lèvres ce qui me fit légèrement rougir. Je posai mon front contre le sien et passai une de mes mains dans sa nuque. Il se mordit la lèvre avant de se lever et de me laisser là, par terre, seule, dans la chambre. Je restais assise sur le sol, ne bougeant plus. Je ne devais pas avoir assez dormi, c'est pas possible, j'avais réellement eu envie de l'embrasser? Je crois que oui.. Je me levai doucement et grimaçai en enlevant les morceaux de verre plantés dans ma peau. J'entrepris de ranger la chambre avant de descendre et de trouver Louis, couché sur le canapé. Je m'approchai doucement et remarquai qu'il avait les yeux fermés. J'esquissai un léger sourire avant de poser doucement mes lèvres sur son front. Je me dirigeai vers la cuisine et me pris une tranche de pain. Je m'installai sur un tabouret et commençai à manger. Je scrutai la cuisine d'un air las, mâchant doucement. Tout à coup, j'écarquillai les yeux. Des tubes de médicaments étaient posés sur l'évier, et ils étaient vides.. Je lâchais ce que j'avais dans les mains et me ruais sur Louis. Non, il n'a pas fait ça quand même? Je me jetais sur lui et le secouais dans tous les sens. Non, fallait pas qu'il fasse ça, pourquoi, pourquoi il a voulut se suicider?
Moi: LOUUUUUIS, réveille toi, je t'en supplie!
Je le vis grimacer avant d'ouvrir les yeux doucement. Je lui mis une énorme gifle. J'étais énervé, je lui en voulais d'avoir voulu mettre fin à ses jours. Et qui me dit qu'il ne va pas mourir dans quelques minutes avec tous les médicaments qu'il a avalé! Les larmes me montèrent aux yeux tandis que je le regardais avec haine.
Moi: Louis, pourquoi t'as fait ça?
Il cligna doucement des yeux et me regarda avec tendresse.
Louis: Pourquoi j'ai fait quoi?
Moi: Ben, prendre tous les médicaments! Pourquoi tu as voulu te tuer?
Il posa doucement ses mains sur mes hanches et me mis à califourchon sur lui.
Louis: J'ai pas voulu me tuer babe..
Je frissonnai à l'entente de ce surnom. Il n'était pas bien réveillé, il ne devait pas se rendre compte de ce qu'il disait.
Moi: Et tu m'expliques les boîtes de médicaments vides hein?
Louis: C'est juste que j'ai pris le dernier médoc'. J'avais mal à la tête, et par chance, il restait un cachet, donc je l'ai pris. Mais je me suis pas tout enfilé..
Moi: Ooohhh...
Je baissai les yeux, gênée d'être aussi bête. Je relevai la tête et le regardai. Je lui mis une petite tape sur l'épaule.
Moi: T'es con, tu m'as fait peur..
Il esquissa un léger sourire.
Louis: Tu t'es inquiétée pour moi babe?
Je sentis mes joues rougirent. Je devais être à présent rouge comme une tomate.
Moi: Je...euh....non...
Je passai ma main dans ma nuque, signe que j'étais très gênée. Louis se redressa et approcha doucement son visage du mien.
Louis: Si, tu l'étais.
Je me plongeai dans ses yeux bleus lagons.
Moi: D'accord, un peu.
Il esquissa un sourire de triomphe avant de m'embrasser la joue tendrement. Un millier de frissons me parcoururent à l'instant où ses lèvres rentrèrent en contact avec ma peau.
Louis: C'est mignon que tu t'inquiètes pour moi babe..
Je lui souris avant de me lever pour partir. Louis m'attrapa la main pour m'en empêcher et entrelaça nos doigts ensembles. Je me retournai et le regardai. Il me tira le bras et m'approcha de lui.