J'étais là, assise sur un tabouret, en boîte de nuit, le coude posé sur le comptoir du bar. La tête commençait à me tourner, j'étais fatigué. Plus la force de faire quoi que ce soit.
…: Vous voulez boire quelque chose mademoiselle?
Je tournai mon regard vers le barman avant d'esquisser un léger sourire.
Moi: Non merci, ça va aller.
Barman: Bien.
Je poussai un soupir puis me levai. Je cherchais des yeux ma meilleure amie pour lui dire que je partais. Ouhla, l'alcool me montait à la tête, je voyais tout flou. Je marchais chancelante, zigzaguant promptement entre les personnes qui dansaient.
Moi: Aiee..
Je venais de me cogner contre une bande de jeunes mecs, tous habillés d'une veste en cuir. Ils m'inspiraient pas spécialement confiance ceux là. Je m'excusai rapidement et partit le plus vite possible chercher ma pote. Je l'a vis enfin, dansant langoureusement avec un mec, on la changera pas celle là. Je la pris par le bras.
Moi: Julia, je pars, on se voit demain.
Julia: Tu rentres à pied?
Moi: Oui, t'inquiète pas pour moi!
Julia: C'est toi qui voit, fais gaffe quand même!
Moi: T'inquiète pas pour ça.
Je lui embrassai furtivement la joue et me dirigeai vers le sortie de la boîte. Brrrr... Il faisait froid. Je m'emmitouflais un peu plus dans mon écharpe et commençai à marcher d'un bon pas. Il devait être 4 heures du matin, j'étais seule dans la rue, à marcher. Mon appartement était à présent à seulement quelques mètres de moi, je me trouvais dans le parc municipal. * craaac *. Je me stoppai net et avalai ma salive difficilement. Je pris une grande respiration pour essayer de me rassurer, de me dire que ce bruit n'était rien et recommençai à marcher, plus rapidement cette fois ci. Quelqu'un me suivait, j'en étais sur à présent. Des bruits de pas. Une respiration forte. Je commençai à courir, apeurée. Les larmes me montèrent aux yeux, je ne voulais pas qu'il m'arrive quelque chose. Quelqu'un m'agrippa le bras et posa sa main sur ma bouche au moment où j'allais pousser un cri strident. Je sentis un couteau se frotter contre la peau de mon cou et quelqu'un approcher sa bouche de mon oreille avant de murmurer:
…: Tu vas me suivre bien gentiment d'accord.
Je hochai la tête rapidement. Les larmes commençaient à tomber de mes yeux. Il m'emmena devant un grand van aux vitres noires, me jeta à l'arrière et monta à l'avant. J'étais couchée sur la banquette, les bras croisés sur mon abdomen, imaginant tous les scénarios possibles. Je vis mon ravisseur prendre un paquet de cigarette dans sa poche, en prendre une, l'apporter à sa bouche et l'allumer. Il recracha une fumée épaisse et grise. Je me mordis la lèvre inférieur, l'envie d'en prendre une me rongeait mais lui en demander une aurait été stupide. Pourtant j'en voulais vraiment une.
Moi: Jepeuxenavoirune?
J'avais débité mes paroles à une vitesse record. Je fermai les yeux très forts, me traitant de débile seule.
…: Qu'est ce que t'as dis?
Moi: Rien, c'est stupide.
…: Effectivement, parler avec moi est stupide.
Moi: Je peux en tirer la conclusion que tu n'es pas assez intéressant pour qu'on est une conversation un minimum correct avec toi?
Il me lança un regard noir à travers le rétroviseur.
…: Fait gaffe à ce que tu dis toi, je n'hésiterais pas à te tuer.
Je le défiais et ne quittais ses yeux bleus intenses.