04. 𝐔𝐍𝐄 𝐃𝐀𝐍𝐒𝐄 𝐀𝐕𝐄𝐂 𝐔𝐍 𝐒𝐎𝐋𝐃𝐀𝐓

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❝ 𝚂𝚙𝚒𝚛𝚒𝚝 𝚕𝚎𝚊𝚍 𝚖𝚎 𝚠𝚑𝚎𝚛𝚎 𝚖𝚢 𝚝𝚛𝚞𝚜𝚝 𝚒𝚜 𝚠𝚒𝚝𝚑𝚘𝚞𝚝 𝚋𝚘𝚛𝚍𝚎𝚛𝚜

𝙻𝚎𝚝 𝚖𝚎 𝚠𝚊𝚕𝚔 𝚞𝚙𝚘𝚗 𝚝𝚑𝚎 𝚠𝚊𝚝𝚎𝚛𝚜

𝚆𝚑𝚎𝚛𝚎𝚟𝚎𝚛 𝚢𝚘𝚞 𝚠𝚘𝚞𝚕𝚍 𝚌𝚊𝚕𝚕 𝚖𝚎

𝚃𝚊𝚔𝚎 𝚖𝚎 𝚍𝚎𝚎𝚙𝚎𝚛 𝚝𝚑𝚊𝚗 𝚖𝚢 𝚏𝚎𝚎𝚝 𝚌𝚘𝚞𝚕𝚍 𝚎𝚟𝚎𝚛 𝚠𝚊𝚗𝚍𝚎𝚛

𝙰𝚗𝚍 𝚖𝚢 𝚏𝚊𝚒𝚝𝚑 𝚠𝚒𝚕𝚕 𝚋𝚎 𝚖𝚊𝚍𝚎 𝚜𝚝𝚛𝚘𝚗𝚐𝚎𝚛

𝙸𝚗 𝚝𝚑𝚎 𝚙𝚛𝚎𝚜𝚎𝚗𝚌𝚎 𝚘𝚏 𝚖𝚢 𝚜𝚊𝚟𝚒𝚘𝚛 ❞

𝚉𝚊𝚒𝚗𝚒


Lorsque Isa traversa le seuil de son appartement, il était déjà deux heures du matin bien entamées. Cette arrivée tardive arrachait un subtil sourire à la jeune femme. La compagnie de Steve lui avait fait un bien fou. Il était d'un naturel adorable et lui permettait de quitter son quotidien monotone quelques heures.

Certes, Rogers était loin d'être très bavard, mais il trouvait toujours un sujet pour la divertir. Se laissant submerger par ses pensées, Isa fut emportée dans un autre monde, un souvenir.  

— Tu t'exprimes comme le ferait Tony ! s'exclama moqueur Steve.

Néanmoins, il fut rapidement calmé par un coup de coude.

— Ne me compare pas à Tony, Steve Rogers, s'indigna aussitôt Isa.

Un bref regard plus tard, ils recommencèrent à s'esclaffer comme deux adolescents. Un rendez-vous en avait entrainé un autre, et ils en firent une habitude. Les deux se retrouvaient tous les samedis soir après une longue journée de travail dans un petit bar aux allures atypiques à l'est de Washington D.C. Rarement, Natasha se daignait se joindre à eux, mais souvent, ils restaient seuls. Isa sut immédiatement que la compagnie de Rogers lui apportait une sérénité inespérée dans le chaos qu'était sa vie. 

Soudainement, son rire s'évanouit à mesure qu'elle l'observait. Il offrait une vue prenante. Il possédait une mâchoire puissante et masculine ; des paupières à peine tombantes recouvraient des iris bleutées en lesquelles était ancré un semblant de doré qui scintillait intensément ; son large sourire fendait ses lèvres en deux et était capable de faire fondre n'importe qui. Son visage angélique paraissait avoir été sculpté par les dieux, la précision de chaque courbe était divine ; il était d'une beauté si saisissante qu'elle en devenait parfaite. Steve se passa brièvement la main sur sa joue rougie en se rendant compte qu'elle n'avait pas décroché son regard de lui. 

Subjuguée, il lui était difficile de croire qu'il avait passé les soixante-dix dernières années enfouies sous la glace d'Arctique. Steve mordilla sa lèvre inférieure et se mouva. Lorsque la brunette le vit lisser le tissu de sa chemise pâle, elle finit par se détourner en se raclant la gorge. Quelques minutes plus tard, elle simula une fatigue soudaine, le salua et disparut dans la nuit. 

Le lendemain matin, le réveil la frappa comme un mal de tête, soudain et imprévisible. Son téléphone tintait dans un bruit infernal, la pendule au-dessus de sa commode affichait cinq heures pile. Au premier abord, elle pensa à une alarme, mais se rendit vite compte qu'un rappel clignotait inlassablement. Les paupières mi-closes, elle agrippa son téléphone pour jeter un coup d'œil de plus près. Pour quelle étrange raison avait-elle bien pu mettre un rappel à cette heure si matinale ? Son esprit s'éclaircit vivement lorsqu'elle s'aperçut de la date du jour. C'était l'anniversaire de Tony. Comment avait-elle put oublier ? Plus de deux semaines de négociations avec Fury pour deux petites journées de congés sans interruption et ça lui sortait de l'esprit le jour j. 

Une danse avec un soldatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant