Aimant contraire

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On m'a dit que mon état dépressif était dû à l'hiver. Ah oui. Donc l'été aussi, c'est la faute à l'hiver. Toute l'année, c'est la faute à l'hiver. Je veux bien croire que ça puisse l'aggraver, mais ce n'est pas sa faute. Laissez l'hiver en dehors de ça.
Pourquoi tant de gens n'aiment pas l'hiver ? J'admets qu'il fait froid, que le ciel est gris, mais malgré tout, c'est beau la neige qui tombe comme des petits bouts de ciel voulant recouvrir le monde. C'est agréable le feu dans la cheminée (enfin si on en a une). Certains penseront que c'est formidable de se retrouver en famille pour les fêtes. Alors, pourquoi l'hiver est-il si peu apprécié ?
Enfin... J'ai compris quelque chose chez moi. Je suis comme un aimant contraire : je repousse les gens. Comme si autour de moi se trouvait un champ magnétique qui les repousse. Étrange me direz-vous, c'est pas possible. Mais alors comment expliquer le fait que personne ne me parle ?
Résumons la situation : je suis sensiblement pareille qu'une amie, niveau timidité, renfermement sur moi-même, assossiabilité... Bref, dans la relation aux autres. Même si j'aurai peut-être plus de facilité qu'elle à aller parler aux gens. Alors, pourquoi les gens lui parlent à elle et pas à moi ? Pourquoi ne daignent-elles m'adresser la parole que si je suis près d'elle ? J'en ai fait des efforts d'intégration. Alors pourquoi quand je parle aux gens j'ai l'impression qu'elles se sentent mal à l'aise et préféreraient s'enfuir au loin ?
À part le fait que je sois un aimant contraire, j'avoue que je ne vois pas d'autre solution.
Enfin bon. Je me rends compte que ça ne me sers vraiment à rien de faire des efforts alors tant pis, je n'en ferai plus. Je ne veux plus me sentir mal pour ça.

Surdouance, mais pas trop non plusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant