À vrai dire

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Je n'ai envie de parler à personne. De ne voir personne. De ne rien faire. J'ai le sentiment qu'il faut que je ne fasse rien.
Mais il y a trop de choses à faire.
On m'en demande trop mais on ne me demande rien.
Dis tu sais ce qui est embêtant ? C'est de comprendre que l'on ne comprends pas. On sait qu'on aura beau chercher, on comprendra pas.
Non.
On ne peut pas.
Il n'y a rien à comprendre même si on le voudrait pourtant.
Pourtant oui pourtant.

Mon cerveau a fondu quelque part. J'aimerais dire que c'est triste. Je l'ai dit, d'ailleurs. Mais... J'en ai strictement rien à faire. Il est devenu une mélasse, une sorte de bouillie infâme.
Juste une limace écrasée sur le bord de la route qui épouse les formes du bitume.
Rien de trop grave, vraiment.
Juste une image que l'on préfère ne pas avoir sous les yeux alors on  détourne le regard. Il se perd au loin, comme si chercher l'horizon aidait à se détacher de ce spectacle pathétique. Ha !
Que de mensonges. Des mensonges. Toujours des mensonges.
C'est insupportable. Il faudrait juste dire la vérité.

Mais la vérité n'est-elle pas tissée de petits mensonges involontaires ?

Surdouance, mais pas trop non plusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant