Rule of Souls : Chapitre 1
INSERTIONLe but du jeu est de survivre ou de mourir pour la cause, quelle cause ?
Le sang coulait au sol dans un rythme monotone qui agaçait particulièrement Aaron. Malgré l'ordre qu'il avait reçu de ne pas bouger, il changea de position pour tenir son bras au niveau de sa blessure. Ce simple mouvement fit trembler le rideau derrière lequel il se cachait depuis un moment. Il pouvait être sûr d'avoir été repéré mais il ne s'attendait pas à ce que les représailles lui tombent dessus si rapidement. En quelques secondes, le rideau s'était décomposé pour faire face à un garde du camp armé d'un sabre. Son laser étant hors service, le jeune garçon n'eut d'autre choix que de recourir à son taser pour électrocuter son ennemi avant que celui-ci ne puisse réagir. Ce n'était pas l'idéal car tôt ou tard il finirait par se réveiller, mais au moins cela ne faisait pas de bruit. En un rien de temps le garde était au sol et ne bougeait plus. Aaron en profita pour lui prendre son arme et s'en aller rapidement. Il hésita entre s'enfuir ou terminer sa mission seul mais il se dit que s'il rentrait maintenant ils auraient fait tout ça pour rien. C'est alors qu'avec une bonne inspiration il ouvrit la trappe à ses pieds et y pénétra lentement. Le canal était étroit, le sentiment de faire office de suppositoire lui traversa l'esprit et manqua de le déconcentrer mais ce n'était réellement pas le moment de déconner. Heureusement qu'il se souvenait des plants des tuyaux d'aérations, il parvint à atteindre la pièce qu'il souhaitait sans difficulté. Il retira la cage en métal en faisant attention de ne pas la faire tomber. Il la posa délicatement sur le côté avant de passer sa tête à travers l'ouverture. La scène qu'il avait devant les yeux correspondait tout à fait à ce qu'il s'était imaginé :
Un groupe de personnes âgées étaient réuni autour d'une table ronde comme à l'époque du roi Arthur et semblaient débattre sur des sujets cruciaux. La pièce avait un air rustique qui n'était pas au goût du jeune, et entouré de grand meuble de bibliothèque. Aaron espionnait discrètement au-dessus de l'une d'entre elle. Le Brun ne se posa pas plus de question et déposa le micro espion qu'il avait dans sa poche sur le haut du meuble en tendant son bras pour ne pas faire de bruit plutôt que de le lancer. Comme prévu il eut pile poil la taille de bras nécessaire pour déposer l'appareil sans faire le moindre bruit. Une fois fait, il l'activa grâce à sa montre électronique, replaça la plaque de métal pour ne pas laisser de traces de son passage puis repartit en sens inverse. Quelques instants plus tard et le voilà sorti des canaux un léger mal de cou. Il n'y tenait pas compte et avançait à pas de velours pour ne pas réveiller le garde qu'il avait abattu au taser un peu plus tôt. Il était quasiment sorti de la salle qu'une personne se jeta sur lui. Il paniqua et s'apprêtait à riposter avant qu'il ne découvre qu'il s'agissait d'une jeune personne qui avait plus ou moins son âge. Impossible de déterminer son genre mais elle possédait un sabre semblable au sien dans la main et un regard complètement perdue. Après s'être timidement excusé la personne aida le jeune garçon à se relever."Excuse-moi, j'ai paniqué, je pensais que tu étais un méchant... Mais en fait je te cherchais. C'est bien toi Aaron ?
Dit le perturbateur en tendant la main dans l'attente d'une poignée de main.
- T'es qui toi ?"
Rétorqua Aaron en le regardant de haut en bas avec mépris. Malheureusement il n'eut pas le temps d'entendre la réponse que le garde s'était éveillé et se dirigeait droit sur eux un couteau à la main. Il projeta d'un coup de coude le brun au sol et agrippa le nouveau venu par le col en lui mettant le couteau sous la gorge. Aaron qui venait de cogner violemment contre le mur mit un temps avant de reprendre ses esprits et de faire face à la situation."Désactive le signal émis par le traceur où je déchiquète ton ami.
- Ce n'est pas mon ami, faites ce que vous voulez.
- Tu es sur.. ?"
Dis le bourreau en commençant à planter légèrement son couteau dans la chaire du messager. Ce dernier poussa un gémissement de douleur serra les dents alors qu'on voyait la peur dans ses yeux. Il marmonnait un "je ne veux pas mourir..." de désespoir espérant sûrement que le brun ferait quelque chose pour le sortir de là. Et il eût raison d'espérer, le jeune entraîné haussa les épaules faisant mine de s'en foutre avant de lancer avec rapidité une mini lame qui transperça directement le cou du garde. La contusion fut mortelle et en quelques secondes l'homme gisait au sol libérant son otage. Ce dernier ne perdit pas un instant pour prendre les jambes à son coup suivit par Aaron. Une fois qu'ils sortirent du camp et se retrouvèrent tous deux dans la forêt, ils arrêtèrent leur course pour reprendre la respiration."Merci. Pourquoi tu m'as sauvé.
- Aaron haussa les épaules.
- Tu aurais parlé si je m'étais cassé. Alors bon, au moins là tu ne revèleras rien de compromettant.
- Admettons, je te remercie quand même.
- Pas la peine, sinon c'était quoi le message que tu devais me faire passer du Q.G ?
- Ana s'est fait soigner, elle va bien.
- D'accord. Et toi t'es qui ?
- On m'a appelé Ren parce que je ne me souvenais plus de mon prénom.
- Un nouveau alors ?
Aaron déchira un bout de son haut pour s'en servir de pansement et stopper l'hémorragie sur la nuque de son messager. Celui-ci grinça à la douleur.
- Bienvenue Ren, je suis Aaron mais on m'appelle Aal. J'espère que tu survivras ou que tu mourras pour notre cause.
Ledit Ren soupira sentant que ce n'était que le début, avant de lui aussi déchirer son haut pour penser le bras d'Aaron qui s'était remis à saigner.
- Merci, j'espère être à la hauteur."
Aaron sourit de compassion au nouveau avant de poser sa main sur son épaule en signe de soutiens et de lui faire signe de le suivre.Le jeune avait raison, ce n'était que le début de la grande ascension.

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Role Of Souls
MaceraJouer c'est bien, mais gagner c'est quand même mieux... A vrais dire, tout dépend de la situation. Ici le but ne va pas être de gagner à tout prix, mais de trouver quelle est la vrais victoire. N'est-ce pas le reflet de la société ?