Sur le chemin de la gloire | HP

31 Août, Avant la Première Année

31 août

Dortoir de Gryffondor, 22h20

Cher journal,

Une nouvelle année commence bientôt pour moi. Alors que je noircis les premières lignes de tes pages immaculées, je devrais être en train de dormir. Mon père m'a ordonné d'aller me coucher tôt pour demain, car c'est un grand jour! Enfin, cette journée spéciale l'est plus pour lui, que pour moi...

J'imagine que je te dois des explications. Vois-tu, je suis Charlotte Jane Gryffondor. Ce nom ne te dit rien à toi,chanceux ! Je suis la fille inattendue du plus grand sorcier de mon époque ! Du moins, c'est ce que murmure tous les sorciers autours de moi. Le Monde sait que Godric Gryffondor a eu une fille illégitimement, hors-mariage, les ragots et le bouche à oreille vont très vite. Heureusement pour mon existence, il a décidé de me garder. Mais pour quelle vie ? Je ne le vois que trois fois par an maximum. Il est trop occupé par son rôle de directeur à Poudlard,son école fétiche, lieu de travail et deuxième enfant. Souvent, j'ai l'impression que cette école est sa véritable fille, qu'au lieu de m'aimer moi, il l'aime elle, cette montagne de pierres assemblées.

Je me relis et je me dis vraiment que mes plaintes complaisantes sont agaçantes. Je devrais être heureuse d'avoir la chance de pouvoir côtoyer une légende. Cependant, la vérité est que c'est un poids lourd à porter, les gens pensent me connaitre car ils connaissent mon père alors que je suis différente. Je ne suis ni courageuse, ni brave, ni puissante. Non, je ne suis qu'une fille perdue dans les profondeurs de l'Écosse, qui lit ce qu'elle peut pour échapper aux règles et à la pression.Ma vie a été complètement dirigée par mon arbre généalogique. C'est ironique sachant que Godric, quant à lui, n'a jamais connu ses parents.

Parfois, je me met à imaginer comment cela ferait d'avoir une mère. Ou même un père plus présent. Bien entendu, je rêve complètement, même les personnes normales sont régis par les mariages arrangées. Sauf que, tu vois, dans mes romans, la vie semble bien plus magique que la couture ou les sortilèges pour faire apparaître des fleurs. J'ai déjà lu tous mes manuels de cette année en espérant connaître quelque chose de nouveau. La bibliothèque des Gryffondor ferait pâlir beaucoup de gens, mais, en dehors du fait d'être une belle et majestueuse décoration de pièce, elle contenait beaucoup d'ouvrages particulièrement intéressants et pas adaptés à une jeune fille de onze ans. Pourtant, il fallait bien s'occuper lorsque les journées étaient vides. Au lieu d'être au couvent – trop conformiste –ou en compagnie d'autres enfants – pas assez cette fois-ci –j'avais vécu avec une gouvernante et une ribambelle de serviteurs.

Mais toute cette vie changeait demain.Demain, c'était la rentrée à Poudlard. J'allais entamer ma première année en tant que Gryffondor bien sûr. Je n'avais pas eu le choix de choisir ma propre maison ! Autant te dire que j'avais eu beau hurler, tempêter, pleurer, rien n'avait bougé, je passerais quand même sept ans de ma vie dans la maison de mon père. Cruelle ironie car il était bien plus à l'écoute de ses élèves que de sa fille. Je suis arrivée plus tôt à l'école pour ne pas subir le trafic de cheminées, de carrosses, de trains ou encore de balais qui allaient se mettre en place à l'aube. Nous n'étions que six pour l'instant dans l'école : moi, Godric Gryffondor, Salazar Serpentard,Helga Poufsouffle, Rowena Serdaigle et ses jumeaux. Deux petites têtes à claques selon les rumeurs. Mais je ne faisais pas confiance à ses commérages, ils disaient bien que j'étais une cracmolle ou encore une petite peste capricieuse.

Demain, tous les élèves vivront leur renouveau. Grace au choixpeau, ils vivront leur Répartition en grande pompe. J'étais privée de cette cérémonie. Une preuve de plus qui démontrait un fossé entre eux et moi. J'allais devoir les observer, jouir de cet évènement qui me demeurera inconnu. Peut-être serais-je appeler, pour sauver les apparences ? Mais je ne suis même pas sûr qu'un des Fondateurs ose braver l'interdit de mon père. Interdit stupide et inexplicable...

* * * * *

Ce chapitre est très court, les prochains dépasseront largement les mille cinq cents mots ! N'hésitez pas à voter, et à écrire un commentaire !