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Chapitre 3 : Passons aux choses sérieuses

Midja poussa un soupir de soulagement. Mais elle dû retenir un cri d'angoisse quand elle aperçu le nombre phénoménal de personnes contenues dans la pièce : à l'intérieur, près de cent voir deux cents personnes formaient un véritable troupeau, trop pour cet espace devenu étroit.
Tous se retrouvèrent vers les nouveaux arrivants et il sembla à la jeune femme qu'ils ne leur lancèrent pas des regards sympathiques. D'un air gêné, elle dû rester debout car toutes les chaises laissées à disposition étaient prises. Après quelques minutes, durant lesquelles la blonde se força à fixer le plafond pour ne pas croiser des regards mécontents, une voix se fit entendre :

" Tout d'abord, bonjour à tous. Merci de vous être déplacés pour cette audition très importante pour notre maison." 

On entendit dans la salle quelques grommellements. Comme si la voix l'avait entendu, elle reprit :

" Nous nous excusons pour le manque de confort mais il s'avère que nous ne nous attendions pas à autant de monde. Peu importe, sachez toutefois que les personnes ayant oublié les pièces essentielles à la bonne procédure de l'audition, comme les papiers officiels et autres, sont formellement priées de quitter la salle."

À ces mots, on entendit du bruit et quelques commentaires désobligeants pendant que la porte s'ouvrait pour laisser sortir plusieurs personnes.  Midja s'efforça de vérifier combien de gens avaient quittés la pièce. Mais elle s'aperçut​ très vite qu'ils ne constituaient seulement qu'une minorité, car elle ne remarqua presque aucune différence.

" Très bien. À présent, passons aux choses sérieuses : vous serez appelés dix par dix, jusqu'à ce qu'il ne reste plus personne dans la salle d'attente. Vous commencerez par effectuer votre performance devant le jury. Une fois terminé, vous pourrez rentrer chez vous où vous serez appelés plus tard en cas de réussite. Il vous faudra ensuite revenir un autre jour qui vous sera indiqué par téléphone...Très bien, je pense que tout a été dit, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne chance et à toute à l'heure." 

Une fois le monologue terminé, la salle s'emplit d'un brouhaha infernal.

Mais les discussions s'arrêtèrent dès que le premier groupe fut appelé. Midja pu alors s'asseoir sur une chaise. Elle sorti les papiers et les vérifia une énième fois. Ceci fait, elle répéta dans sa tête la danse qu'elle avait si assidûment préparée.
Après plusieurs minutes, elle remarqua que la population présente dans la salle avait diminuée de la moitié. Elle regarda son portable et vis qu'il était déjà 7h55. À cet instant, une dizaine de personnes sortirent de l'autre pièce. Elle vit parmi eux deux des jeunes, une femme et un homme, qui étaient dans l'ascenseur avec elle.
La jeune fille semblait prête à s'effondrer en larmes tandis que l'autre ne laissait transparaître aucune émotion. Quand il passa à la hauteur de Midja, il planta ses yeux boules de suie dans ceux de la jeune femme. Face à ce contact visuel si brusque, elle sursauta intérieurement. Mais elle se contenta de le fixer aussi et crut apercevoir un fin sourire se dessiner sur ses lèvres pendant qu'il quittait la pièce. Elle ne pu se questionner plus longtemps sur le comportement du jeune coréen car elle entendit son nom et son prénom dans la liste annoncée par les hauts-parleurs. Rapidement, elle se leva et rejoignit les autres qui entraient dans la pièce annexe.

Quand elle fut à l'intérieur, elle aperçu immédiatement les membres du jury. Il était composé de quatre hommes. Deux d'entre eux étaient en costard cravate tandis que les deux restants portaient des habits de ville, à la différence que l'un avait une jambe dans les plâtre. La pièce était lumineuse et était recouverte au sol de parquet. Parfait pour un exercice de danse, pensa la jeune femme. Pendant qu'elle déposait ses affaires près du mur, Midja lut sur les plaques devant eux qu'il s'agissait du secrétaire du directeur de Big hit et de son assistant ainsi que du manager et du chorégraphe du groupe. Le secrétaire était entrain de parler avec son assistant ; le manager se chargeait donc de les accueillir :