Trois jours que je suis là, j'apprécie la bulle dans laquelle je me suis confiné avec Louis depuis qu'il est malade, je m'occupe de lui et j'adore ça. Nous n'avons pas reparlé de notre "rupture", j'attends le bon moment. Il est à l'aise avec moi, je ne veux pas qu'il se braque, c'est d'ailleurs aussi pour ça que nous n'avons pas encore dormi dans le même lit, pas encore je précise.
Il est onze heures, et monsieur le malade n'est toujours pas levé. Je vais dans sa chambre et le trouve assis sur son lit, ses bras autour de lui, tremblotant et pâle. Je m'inquiète et accours à côté de lui, je pose ma main sur son front et grimace en constatant qu'il est brûlant. J'ai appelé le médecin hier, il m'avait prévenu que la fièvre reviendrait vite.
- J'ai froid, il grelotte en me regardant.
- Ok euh... Attends... Tu veux prendre tes médocs? Je demande nerveusement.
- J'ai fr-froid Harreh.
- Ok, on va arranger ça, je lui annonce doucement.
Je grimpe sur le lit et le prend dans mes bras, les minutes passent et il tremble toujours autant. Une idée me vient en tête, j'ai sûrement trop regardé de films...
Je commence à lui enlever son tee-shirt alors qu'il me regarde ahuri.
- On va se mettre tous les deux torses nus et on va se mettre sous la couette, ça sera plus facile pour se réchauffer.
Il hoche doucement la tête et me laisse faire.
- J'ai tellement mal à la tête... Il gémit alors que je passe son tee-shirt au dessus de sa tête.
- Tu veux une aspirine?
- N-non, juste... Dormir au chaud... Il marmonne en bredouillant. J'enlève mon tee-shirt à mon tour, nous nous faufilons tous les deux sous la couverture, lui dans mes bras. On se croirait dans un cocon dont rien ne peut déranger la tranquillité, Louis tremble un peu moins et s'accroche à moi comme pour puiser toute chaleur dans mon corps.
Sans que je m'y attende, il bouge et vient se placer sur moi, je reste sans voix. Sa tête est dans mon cou, son corps menu qui surplombe le mien me fait un drôle d'effet.
- Pas trop lourd? Il marmonne.
- Aussi léger qu'une plume, je ris en l'entendant grogner, une plume musclée ne t'en fais pas, j'ajoute en passant mes mains dans ses dos pour y tracer de petits cercles, un frisson parcourt sa peau et je souris fier de l'effet que je produis sur lui.
Bien une demi-heure passe mais il ne dort toujours pas, je l'entends marmonner.
- Je t'aime... Son nez frotte ma pomme d'Adam. Tellement, il ajoute faiblement.
- Lou?
- Humph...
- Je t'aime aussi...
- Pou'quoi t'es tellement parfait, pou'quoi t'es tellement toi hein? Sa voix est toujours aussi basse, la manière dont il parle me prévient qu'il est à moitié dans les vapes et n'est pas vraiment conscient de ce qu'il raconte.
J'ai envie de profiter de son état pour lui tirer les verres du nez... Mais c'est mal de faire ça... Mais je ne saurai jamais ce qu'il ne me dit pas si je ne tente pas... Mais c'est mal... Je suis coupé dans mon débat mental par Louis qui bredouille à nouveau.
- J't'aime si fort... Si j'pouvais te décrocher la lune je le ferais... Mais j'arrive à peine à atteindre les ampoules au plafond... Je sens son corps trembler à nouveau, mais cette fois-ci de rire à cause de sa blague nulle sur sa taille, et je ne peux m'empêcher de pouffer de rire aussi.
Ses mains viennent se poser sur mes larges épaules, cette fois ce sont ses mains brûlantes qui me font frissonner.
- Pourquoi je suis si vieux Haz... ? Pourquoi t'es si jeune... ? Tu mérites un mec de ton âge... Je t'en voudrais même pas si t'allais voir un autre de ton âge... Il me susurre de plus en plus faiblement au fil de ses mots.
Mes sourcils se froncent, alors c'est ça le problème? Notre différence d'âge? Je me fous qu'il ait dix ans de plus que moi, j'en ai rien à faire, je l'aime... Mon cœur se serre en pensant à ce sentiment d'insécurité qu'il a développé... Louis pense toujours trop, il se rabaisse toujours dès qu'il peut, il pense vraiment que je pourrais le délaisser pour un homme de mon âge... ? Mon Dieu... Il faut que je lui rappelle qu'il est le seul que j'aime et que je ne vais pas le laisser partir de sitôt, qu'il ait le même âge où qu'il soit plus vieux...
Il continue de marmonner quelques minutes puis s'endort doucement, son front brûlant contre ma mâchoire et je ne tarde pas à suivre son exemple.
**
Mes yeux papillonnent, ils rencontrent le regard azur intense de Louis qui rougit en tournant la tête quand il remarque que je viens de me réveiller, je souris.
- Tu vas mieux? Je lui demande doucement.
- Mieux... Sa voix est plus douce qu'il y a quelques jours, il est sur la voix de la guérison... Quel heure? Il demande en relaissant tomber sa tête dans mon cou.
Je surélève mon buste avec mes bras, faisant grogner le petit papi dans mes bras, et regarde son radio-réveil, 16h25, puis je me rallonge.
- On va manger? Je lui demande en caressant son dos.
- Ouai... Encore quelques minutes juste... Il murmure d'une voix fatiguée.
- Ok... Je murmure hésitant...
Je lui parle de ce qu'il m'a dit ce matin? Ou non? Il pourrait se braquer... Mais quel moment est bien choisi après tout ?
- Lou?
- Hum... ?
- Pourquoi tu as rompu? Je lui demande alors qu'il se tend aussitôt.
Je lui laisse une chance de tout dire lui-même... !
- Je te l'ai déjà dis... Il souffle.
- Ce matin, tu as eu une sacré montée de fièvre Louis, tu marmonnais.
Il se relève doucement et se retrouve assis sur mon ventre, il me regarde avec méfiance.
- Je marmonnais quoi? Il demande peu assuré.
- Tes doutes, que tu étais trop vieux pour moi, que je méritais mieux, que tu m'en voudrais pas si je choisissais de partir avec un autre, des conneries dans ce genre... Je lui énonce sérieusement.
Son regard évite soigneusement le mien et il commence à se tortiller nerveusement, il entreprend de se dégager de mon corps mais mes mains agrippent ses hanches, l'empêchant de s'échapper.
- Louis...
- Harry...
- C'est toi que je veux Louis, ton âge je m'en fous complet, si tu savais...
Il baisse les yeux et ne répond pas, alors dans un mouvement j'inverse nos positions et me retrouve sur lui qui est plaqué contre le matelas le souffle coupé, ses yeux ronds me fixent avec surprise.
- Pourquoi tu doutes autant Louis?
- C'est juste que... 'fin...
- Tu penses trop Louis, arrête et vis. Vis sans te soucier de ce qu'il se passera après ou de ce qui aurait pu se passer, tu te fais du mal pour rien...
Il me sourit timidement...
Je rapproche mon visage du sien, son souffle saccadé se jette sur mon visage.
- Je veux bien vivre si c'est avec toi... Son sourire me fait fondre et je ne perds pas de temps pour m'échouer sur ses lèvres.
Nda: J'espère que ça vous a plu. :)
YOU ARE READING
OS (larry surtout) + RB
RandomBeaucoup de One-Shot, Un petit peu de ma vie sans intérêt Et quelques parties sur mes fictions Luv' u a lot S t o r y o f t h e i r l i f e