The Scar - chapitre 5

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CHAPITRE 5

Sixième jour.

J'ai en grande partie obéit à Betty et après notre déjeuner chez le chinois du coin, je suis rentré chez moi avec une cartouche de cigarettes et une bouteille de rhum ambré. Installé sur mon canapé, j'ai ressorti ma copie du dossier et mes dernières notes. J'ai mis un cd de Juliette Lewis, j'adore sa voix rocailleuse, son côté bad girl timbrée aussi. Ensuite, tout en clopant et sirotant mon alcool, je relis tout, je regarde à nouveau les photos. Tout ça comme si je m'attendais à ce que quelque chose me saute aux yeux. Mais rien ne surgit. La seule chose qui tombe est le sommeil, sans même que je m'en rende compte.

Je me réveille vers 4h30 du matin, en sursaut. J'ai rêvé de poupées de porcelaine qui me fixaient en murmurant, flippant ! Et le noir complet de la pièce ne m'aide pas à me sentir bien. Je me lèvre d'un bond pour tirer les rideaux et ouvrir la fenêtre. Les lumières des réverbères ainsi que le bruit des voitures au dehors calment un peu mon esprit agité. Une bonne douche termine de me ramener dans le monde réel. Je reviens tout nu dans le salon et me sers un autre verre, qui me fait grimacer. Le rhum au réveil ce n'est pas une idée terrible, un café serait mieux. Heureusement que Betty a accepté de me faire quelques courses ! Elle a même pensé à ce que je mange correctement, elle est trop bonne : une vraie mère. Faudra que je pense à lui acheter des fleurs.

Tout en petit déjeunant, je vérifie mes emails et mon répondeur. Pas encore de retour de qui que ce soit. Quelle galère. J'envoie un message à Thompson pour lui demander s'ils avaient fait des recherches sur les robes. Je veux toutes les infos qu'il aurait dessus. Je suis certain que c'est un filon à exploiter. Pour moi, soit l'autre enfoiré les achète sur les brocantes toutes faites soit il les fabrique. Et dans ce cas, il peut aussi en vendre. Oui, ça fait encore trop de suppositions mais c'est toujours mieux qu'il y a quelques jours. Il faut que je sois patient, même si ça me rend fou. En attendant, je me cale bien devant mon pc et je fais moi-même des recherches sur les robes, voir ce que je pourrais trouver. Honnêtement, c'est un peu comme chercher une aiguille dans une meule de foin vu qu'on ne m'a pas fourni les informations sur le tissu et le reste. Mais bon au moins, ça a le don de m'occuper.

Comme bien souvent, c'est mon téléphone qui me sort de ma bulle. Thompson. Un large sourire se dessine sur mes lèvres quand je décroche.

Ça va mon vieux ?

Oui... tu dors jamais, toi ? J'hausse les épaules d'un air amusé. Tu sais qu'on est samedi ?

Ah bon ? Pas de repos pour les braves.

— M'en parle pas.

— Tu me rappelles pour râler ou parce que t'as quelque chose ?

— T'es pas croyable toi. Je n'ai pas tout en tête alors je t'enverrais les infos quand je serais passé au bureau. Je dois voir Folkner. Mais je préférais t'appeler avant que tu nous fasses une syncope !

T'es un boss !

— Mmm. T'as avancé on dirait.

Je crois bien. Et le FBI ?

— Je suppose, je ne les ai pas vus depuis deux jours. Mais bon, toi même tu sais qu'ils gardent tout pour eux.

Trop.

Je dois te laisser sinon je vais être à la bourre. Tu... tu vas voir ta mère ce weekend end ?

Mon sourire retombe. J'aurais préféré qu'il ne pose pas la question et garder ma bonne humeur un peu plus longtemps. Elle est plutôt rare celle-là.

The scarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant