Chapitre 5 : Tout pour le feu sacrée

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Les jours suivant furent calmes. Les dresseurs venaient de plus en plus, les touristes aussi, mais ce n'était pas encore la folie. Nous avions encore un étage pour nous seul durant quelques jours, avant que d'autres n'arrivent prendre possession de leurs chambres. Je croisai des têtes connues, comme Mick et Aude, rencontré aux abords de Safrania, et qui grâce à eux, Salameche et Carapuce avait évolué. Je rencontrai aussi quelques uns de Celadopole, où j'avais combattu durant la fête des princesses. Je rencontrai tout ce joli monde avec déjà une petit pointe de nostalgie, et nous nous racontions nos aventures respectives. Miguel, pendant ce temps, profitait de la salle des dresseurs de notre hôtel pour s'amuser aux jeux vidéo, pour regarder la télé, lire,... je sentis que ce n'était que pour échapper au stress qui devait l'envahir, je le laissai ainsi se détendre, lui proposant tout de même quelque balades en ville.
Et puis un jour, deux jours avant la cérémonie d'ouverture, je zigzaguai entre les dresseurs et les futures spectateurs des arènes, quand je fis face à un Sablaireau. Il me dévisagea, pas comme un ennemi qui allait attaquer, mais plutôt comme quelqu'un qui regarderai avec insistance pour se souvenir d'un visage. Une personne vint le rejoindre :
« Il faudrait que je demande ton nom au moins, cela m'éviterai de t'appeler "morveux" ! »

Albert était là, avec son Sabelette évolué. Il n'avait pas changé depuis que je l'avais rencontré dans son arène dans la forêt.
« Tu n'as pas changé Albert, pas comme Sabelette.
- Il a beaucoup évolué, au sens propre comme au figuré. Il est fort, rapide, et imprévisible.
- Si tu as encore ta botte secrète, tu va en surprendre plus d'un, je confirmai, me remémorant ma défaite par le vol de Sabelette. Tu as obtenus tes 100 victoires, comme promis.
- Je tiens toujours mes promesses. ! »

Nous allions ensemble faire inscrire Albert, et je pris le temps avec lui dans un café de la zone touriste.
« Toi aussi tu es inscris, Yves ?
- Oui, j'attend ici depuis quelques jours, maintenant, j'attend mon premier combat.
- Occupes-toi de tes Pokemons, me conseilla-t'il, ils seront beaucoup sollicités. Je pense que la clé, ce n'est pas que les entrainements, mais aussi le temps que tu prends pour rendre heureux un Pokemon.
- Je pense à eux tous les jours, et je jure de leurs donner une fête rien que pour eux en rentrant, qu'importe le classement.
- Alors, j'espère te rencontrer en face à face durant cette compétition, mon ami ! »

Il se leva, accompagné de Sablaireau, et fini :
« Occupes-toi bien de tes Pokemons, même si je suis sûr que tu t'en occupes déjà bien. »

Albert partit de son côté, rejoindre sa chambre. Cette rencontre m'avait redonné le sourire, encore un sourire nostalgique. Le soir même, je m'occupai de mes Pokemons dans leur zone dédiée. Machopeur se défoulait sur le sac de frappe, et moi-même prenait du plaisir de cogner plutôt que de me morfondre dans le stress. Metamorph se laissait masser sur la table, tout comme Rattata, et je fis sortir dehors Draco, Roucarnage et Dardagnan, pour qu'ils puissent se dégourdir les ailes. Le lendemain, je retrouvai une ville en ébullition en me penchant à mon balcon.
La ville grouillait de monde, des touristes, des dresseurs, des Pokemons, des agents Jenny et des infirmières Joelle venues de toutes la région,... Seul Sacha, Richie, Regis, et le dresseur qui accompagnait Pierre manquaient à l'appel. On préparait aussi une grande cérémonie, et des personnes venaient travailler pour préparer tout cela, en plus de festivités prévues tous les soirs. Tout ce joli monde s'entrelaçait dans les rues de la ville, et il était maintenant plus compliqué pour moi de me mouvoir. Miguel avait déjà abandonné l'idée de m'accompagner, voulant plutôt préparer une stratégie en solo et se préparer à la cérémonie d'ouverture demain. La route principal vers le grand stade était limité par des barrières, et des personnes étaient déjà accoudées à ces dernières. Je m'installai avec eux, attendant sans doute le passage de la Flamme. Il faisait beau dehors, une belle journée d'été. Je me laissai porter par l'engouement général, et j'attendis le passage du dresseur, qui porterai entre ses mains la fameuse Flamme de Sulfura. J'avais sortis Metamorph pour lui faire prendre l'air.
Soudain, en amont, des voix s'élèvent : je me penchai pour voir se qui se passait. Et la surprise fut total ! Je vis le champion Pierre, en débardeur rouge et noir, avec le nombre "91" en blanc dessus, courir, la torche de la Flamme dans sa main droite. Il est accompagné d'une agent Jenny en moto, et d'un Goupix qui courait à perdre haleine, tous deux à ses côtés, et d'une camionnette derrière lui qui le suivait. Je fus tellement abasourdi de le voir que je ne remarquai pas les passagers de la camionnette. Lui non plus ne remarqua pas ma présence, et saluait tout le monde sans distinction. Il alla jusqu'à une ligne d'arrivée matérialisé, où il donna à un vieux monsieur à barbe blanche la torche.
« Alors comme cela, tu as réussi tout de même ? »

[tome 3] La fierté du dresseur (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant