[tome 3] La fierté du dresseur (la trilogie de Baudet) [terminé]

Épilogue

Je referme le livre. Mes souvenirs refont surface, des souvenirs de gamins insouciant. J'ai toujours le plaisir de lire mes histoires que j'ai publié, et même s'il avait fait un flop, je serais content. Je regarde mon Pokematos dernier cri. Plusieurs messages m'attendent, de mes parents en voyage à l'étranger, de ma femme Alice, qui m'a suivi dans mes aventures, qui m'envoie des photos de notre enfant qui bave sur son bavoir. J'ai aussi le professeur Chen, qui est maintenant bien vieux, et de Regis, qui le remplace maintenant en tant que chercheur. Je m'y ferai jamais, Regis, chercheur comme son grand-père, lui qui était si présomptueux, est devenu un scientifique respecté et respectable. Sacha aussi va bien, il continu à voyager à travers le monde pour devenir le meilleur dresseur.
Je réponds à tous, et je lis encore une dernière fois le magazine que j'avais acheté, "La vie des Pokemons". Je me régale de voir des photos de Christine dedans, montrant des Pokemons heureux après avoir rétablie un déséquilibre écologique faite par l'homme. Depuis que je l'avais présenté au nouveau rédacteur en chef, Todd, ce dernier ne se prive pas d'en mettre. Je reste encore en contact avec eux, ainsi que Richie et Albert, des champions d'arènes redoutables. Je respire un bon coup, avant d'être interrompu dans mes pensées par la libraire :
« Monsieur Braudet, les clients vous attendent. »

Je me lève, et je franchis la porte de la pièce ou j'attendais. Il y a déjà du monde qui vient pour un petit autographe sur mon livre. Je m'installe, et je commence à signer. Je parle beaucoup à mes lecteurs, surtout de jeunes dresseurs galvanisés par mon aventure. Puis vient le tour d'un jeune dresseur, à peu près mon âge à l'époque de mes premières aventures.
« Comment t'appelles-tu ?
- Aurelien monsieur, me répond timidement ce dernier.
- Je vois que tu as un Salameche. »

Je souris au petit lézard orange qui l'accompagne, et qui était tout aussi impressionné que son dresseur. Mes jeunes rides doivent déjà ressortir par ce sourire.
« C'est mon premier Pokemon, je l'ai eu ce matin !
- C'est bien, mon bonhomme. Promets-moi juste une chose ! »

Je quitte ma chaise, pour me mettre à genoux, à caresser Salameche :
« Promets-moi, quoi qu'il arrive, de ne jamais le laisser tomber, ni lui, ni tes futures Pokemons.
- Promis, me promet-il en souriant. »

Je me rassoies, et je lui dédicaces son livre :
« À Aurelien, je te souhaite tout le bonheur qu'un dresseur peut avoir. »

Je referme le livre, et lui donne. Il me remercie, et partis dehors. Je fais encore des centaines de signatures, avant de pouvoir moi aussi y aller. Je prend un taxi qui m'emmène au Bourg Palette, et je rentre à la maison, la maison de mes parents.
« Chéris, tu es rentré ?
- Oui mon amour ! »

Elle vient vers moi et m'embrasse. Ce simple geste me fait rougir, comme à chaque fois.
« Tiens, j'ai récupéré cette couronne de fleur, tu l'avais commandé chez le fleuriste. C'est un jour spécial aujourd'hui.
- Oui, en effet. »

Il y eut un blanc, et Alice s'en va, toute guillerette, même si le moment est solennelle. Je repère la couronne de fleurs, rouge feu et orange, puis je dépose mes affaires sur mon bureau, celui de mon père. Il y a du courrier un peu partout, des rapports, des photos que Todd m'envoient, et puis il y a deux choses remarquables : la photo que l'on avait prise, Alice prenant nos bras à Sophie et moi, et un mot, un mot de ma mère, qu'elle m'offrit :

Yves, nous serons toujours fière de toi. Maman

Je prend quelques secondes pour regarder la photo, me souvenir de ce moment, puis je vois que le soleil commence à décliner. Je sors alors du bureau, prend la couronne de fleur, embrasse mon enfant, et me dirige vers le labo des Chen. Je salue les deux professeurs, l'un au travail, l'autre buvant du thé, et je me dirige vers un espace à l'écart, un espace rien qu'a moi, que le Professeur m'avait donné. C'est la tombe de mes Pokemons, mes tous premiers partenaires. Je dépose la gerbe de fleurs, car l'année dernière, Draco s'en est allé rejoindre les siens. je prend un moment pour me souvenir des bons moments, et essuyer une larme de tristesse. Sur la pierre tombale, une inscription y était écrite :

À mes Pokemons, à mes amis. Merci.

Je vais pour partir, quand je vois une empreinte récente dans le sol, une patte en "Y", que je connais très bien. Mais pourquoi est-il venu ici ? Je me retourne, et je le vois quelques instant, à l'entrée du bois, avant de partir. J'avais essayé de le rencontrer une nouvelle fois, mais au final, ce fut lui qui me trouva. Je souris, laissant un passé derrière moi ,glorieux et fabuleux, pour avancer vers un avenir qu'il était tout autant.

FIN