Chapitre 3 : Another part of me.

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- Alors en fait je suis chanteur dans un groupe, et dans le groupe il y a moi et mes frères. M'annonce-t-il rapidement avant de reprendre sa respiration.

Je reste là, j'essaye d'assimiler ce qu'il vient de me dire, attends... Michael est chanteur !!! Sérieux !!! C'est fou !!!

- Toi... T'es chanteur ? Dis-je pas très sûr de ce que je venais d'entendre.

- Oui... Enfaite, tu vois, c'était compliqué de me trouver une école où personne ne me reconnaisse, et mes parents ont mis du temps à trouver, et finalement ils ont trouvé cette école, ils se sont bien sûr assuré que je pourrais être en sécurité ici, et puis... Me voilà.

- Wow t'es chanteur... Ce n'est pas difficile parfois ?

Il paraît d'abord surpris de ma question, comme si ce n'était pas une question qu'on lui posait souvent.

- Oh euh... Eh bien si, c'est dur de ne pas pouvoir trop sortir sans se faire reconnaître.

- Je suis désolé que tu es à subir ça. Dis-je sincèrement désolé.

Après ma phrase il a l'air ému. Je ne comprends pas, personne ne s'est jamais inquiété pour lui ou quoi ? C'est normal pour moi.

- Merci, je savais que tu étais une bonne personne, t'es gentille.

Je lui offre un petit sourire, il pense vraiment que je suis une bonne personne, ça me rend heureuse. N'empêche, je n'aurais jamais pu imaginer que Michael soit chanteur d'un groupe, j'ai encore du mal à y croire.

La sonnerie sonne et Michael et moi nous levons du banc quelques secondes après cette dernière, pour ma part je voulais profiter encore un peu de sa présence réconfortante à mes côtés, c'est fou comme il a le pouvoir d'apaiser, moi en tout cas.

En cours je suis assez contente et concentré, mais ce plaisir ne dure pas longtemps, ma voisine venant encore me déranger dans mes pensées.

- Emmy ? Il se passe un truc entre Michael et toi ? M'a-t-elle soudainement dit pour je ne sais quelle raison.

- Euh... Pourquoi me demandes-tu ça ? Demandais-je méfiante, sachant que je ne lui fais aucunement confiance.

- Regardes comme il te regarde, on dirait...

- C'est mon meilleur ami. La coupais-je dans ses idiotes paroles.

- Juste ça ? Me dit-elle malicieusement.

- ÇA SUFFIT ! Criai-je.

La classe toute entière se retourne sur elle et moi, et je me sens tout de suite mal-à-l'aise, mais qu'est-ce qui m'a pris de crier, je deviens folle ou quoi !?

- Mademoiselle Sanderson il y a un problème ? Me demande la maîtresse mécontente.

Mes joues doivent certainement être aussi rouge que des tomates, tout mon corps tremblent et mes mains deviennent moites, j'ai toujours été comme ça, si je me fais remarquer, surtout de cette manière je perds mes moyens.

- Euh... N... Non madame excusez-moi.

Sentant tous ces regards sur moi je baisse mes yeux vers mes doigts, mais je ne peux m'empêcher de les lever vers Michael, il m'observe étrangement, comme si j'étais différente que d'habitude, ce qui est d'ailleurs le cas.

La classe reprend normalement sans accro, ma voisine ne m'adresse pas la parole, ce qui n'est pas pour me déplaire, je sens tout de même une sorte de tension, un silence pesant contient la classe dans une sorte d'interrogation, "pourquoi ai-je crié ?"

Ma journée d'école est terminé, je m'apprête à sortir par le portail de l'école mais une main m'agrippe le bras, je me retourne et vois Michael.

- Emmy j'ai une question à te poser ! Me dit-il timidement.

- Dis-moi. Demandai-je curieuse.

- Où habites-tu ?

Je lui dis mon adresse le laissant songeur, en quoi mon adresse pouvait-elle autant le préoccuper.

Je reste dans mes pensées un moment, commençant à marcher silencieusement, mes parents m'avaient prévenu que cette fois personne ne pourrait venir me chercher et que je devrais rentrer seul, à pied. Alors c'est ce que fait, je marche tranquillement sur le trottoir, mais pour le coup, je me sens drôlement seul, j'aurais préféré avoir un de mes parents à mes côtés, avant ils venaient tous les deux me chercher, et depuis les quelques mois où ils ont commencé leurs disputes régulières, c'est soit l'un soit l'autre, et maintenant je dois rentrer seul, j'en ai assez de leurs chamailleries !!! J'ai dix ans ! À mon âge aucun des élèves que je connais ne rentre "seul" chez lui.

Après avoir marché vingt minutes environ, j'arrive devant ma porte, j'allais entrer mais une main sur mon épaule m'interpelle. Je me retourne pour voir mon interlocuteur et aperçois Michael tout sourire.

- Michael ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Demandai-je surprise.

- Je crois qu'on habite dans le même quartier ma belle. Dit-il en rigolant.

Ma belle ? Était-il sérieux, je ne pense pas, mais au fond de moi je l'espère.

- Sérieusement mais c'est TROP COOL !!! Criai-je joyeusement.

- Oui je sais, je sors parfois jouer, et voilà que je croise madame rentrer seul chez elle, ce n'est pas très sûr dans le coin, pourquoi rentres-tu seul ? Me demande-t-il assez surpris que je ne sois pas accompagné par un parent ou même un adulte.

Je baisse les yeux tristes à sa demande, il prend mon menton et relève mon visage vers le sien pour que je le regarde dans les yeux.

- Emmy tout va bien ?

- Oui Michael tout va bien, aucun de mes parents n'a pu me ramener c'est tout.

Ma réponse le laisse songeur, j'aimerais beaucoup savoir ce qu'il pense mais malheureusement ce n'est pas possible.

- D'accord ce n'est très normal de rentrer seul à dix ans, mais bon.... Me dit-il plutôt en colère.

- Je sais bien je ne peux rien y faire.

- Hm, es-tu occupée ? Me demande-t-il joyeux.

- Euh, non pas vraiment.

- Alors pourquoi ne viens-tu pas avec moi te balader, j'en profiterais pour te harceler de question comme j'aime le faire. Dit-il en rigolant de son rire mélodieux.

- D'accord ça me va attends je vais juste poser mon sac à l'intérieur.

- Va y. Dit-il avec le sourire.

J'entre chez moi et je suis choqué de voir que ma mère est à la maison, elle est ici mais elle n'est pas venu me chercher... Ok. Je pose mon sac dans ma chambre et vais vers ma mère.

- Maman je peux aller me balader avec mon ami... On ne part pas loin et...

- Oui oui va y. Me dit-elle sans un regard pour moi.
J'aimerais bien pleurer mais ça n'en vaut pas la peine.

Je sors de la maison où se trouve toujours Michael patientant. Il me regarde et fronce les sourire.

- Emmy pourquoi tes beaux yeux sont-ils humides ? Dit-il inquiet.

- C'est rien c'est rien. Dis-je la voix tremblante.

Il s'approche de moi et me prend dans ses bras en me caressant le dos.

- Ça va aller je suis là, je serais toujours là.

I'll Be ThereOù les histoires vivent. Découvrez maintenant