Chapitre 8 : Beat it

428 39 49
                                    

Une main me caresse le bras délicatement, je relève les yeux vers cette personne qui n'est autre que Michael attristé, je l'observe longuement, même s'il ne veut pas me faire confiance, il est quand même beau.

- Emmy je... Commence-t-il.

- Oui. Dis-je voulant entendre ce qu'il voulait bien me dire.

- Emmy je suis tellement désolé. Me dit-il avant de s'effondrer en larmes contre mes genoux.

Ça me fait tellement mal au cœur, je n'aime malgré tout pas le voir pleurer.

- Tu as raison, j'ai été idiot. Dit-il entre deux sanglots.

Je me relève un peu et le prends dans mes bras, joue contre joue, je le serre fort contre moi, tout comme lui.

- Pardonne-moi Emmy, je suis désolé. Dit-il en se calmant.

- C'est déjà fait. Dis-je en caressant son dos.

Il se détache de moi et prend mon visage entre ses mains avant d'embrasser mon front, et de revenir m'enlacer fortement.

- Merci Emmy, je t'aime tellement.

- Moi aussi je t'aime Michael, c'est pour ça que j'aimerais tant que tu es confiance en moi, je ne veux que t'aider.

- Mais Emmy, j'ai confiance en toi, ce n'est pas une question de confiance, c'est juste que, ce n'est pas toujours facile de dire certaines choses, essayes de me comprendre.

- Je comprends Michael, mais plutôt que de me rejeter, pourquoi ne pas m'avoir dit que tu voulais attendre d'être prêt ?

- Je suis désolé Emmy, tu as raison, j'aurais dû.

- Aller, c'est pas grave, on oublie, quand tu seras prêt, tu me diras tout.

Il acquiesce en silence et nous repartons main dans la main jusqu'à notre classe, je suis encore un peu sanglotante de toutes ces paroles, Michael me raccompagne jusqu'à ma place, sous le regard de tout le monde, et embrasse mon front avant de repartir à sa place... est-ce qu'il vient vraiment de m'embrasser devant toute la classe ? Je crois bien...

Certaines filles se mettent à ricaner sarcastiquement, après le tendre acte de Michael, qu'elles sont débiles.

Je suis assise en tailleur sur un banc, je regarde le ciel, Michael est parti chercher sa veste, alors je l'attends. Mais bien sûr, on vient m'embêter, trois filles de ma classe viennent me voir tout sourire.

- Alors il est plus là ton prince charmant? Me demande celle sur ma gauche, d'un air de fausse compassion.

- C'est dommage, il pourra pas te faire un gros bisou. Dit celle du milieu en imitant un baiser beaucoup trop exagéré.

- Tais-toi un peu non? Ça me fera du bien. Dis-je soûlée.

- Je te demande pardon. Me répond celle du milieu.

Je la regarde l'air de dire "tu as très bien entendu".

- Bah quoi, quand y a pas Michael on ferme sa bouche. Me dit toujours celle du milieu me provocant.

Alors... je ne suis pas d'humeur à ce qu'on m'emmerde!
Je me lève et m'approche dangereusement d'elle.
Heureusement que je suis plus grande qu'elle en taille, sinon je paraîtrais ridicule, mais Michael est quand même plus grand que moi.

- J'ai n'ai pas besoin de lui POUR TE CASSER LA GUEULE!!! Dis-je en hurlant de toutes mes forces dans la plus grande des rages.
Les trois filles sursautent et partent précipitamment, enfin tranquille.
Je tourne mon visage pour observer mon entourage, et vois Michael non loin de moi la bouche entre-ouverte, faisant les gros yeux, la veste à ses pieds sur le sol.

Il ramasse sa veste sans détacher son regard du mien, et s'approche de moi comme si j'étais un alien.

- Ça va Emmy ? Me demande-t-il étrangement.

- Bah oui pourquoi ? Dis-je évident.

- Je viens de te voir hurler sur trois filles, et apparemment tu les as fait flipper, mademoiselle Sanderson se rebelle.

Je ricane à sa remarque et il vient s'asseoir à mes côtés. Il pose sa veste à ses côtés sur le banc.

- Pourquoi elles sont venues te parler ? Me demande-t-il curieusement.

Je rougis face à sa question, vu que c'est par rapport au baiser qui m'a donné devant la classe.

- Pour rien pour rien. Dis-je vite fait.

- Ah non non non, dis-moi tout, je veux savoir, tu sais qu'avec moi c'est l'interrogatoire aux chatouilles.

- Non mais Michael, c'est rien je te dis, en plus j'ai pas de jupe aujourd'hui donc c'est pas si grave que ça.

- Ah tu crois, la dernière fois je t'en ai même pas fait, il faut que je rattrape le temps perdu moi.

Je ne réponds pas pour l'énerver, et le pire, c'est que je crois que ça marche.

- Emmy ?

Je ne donne toujours pas de réponse mais j'ai très envie de rigoler.

- Emmy ?

Après quelques secondes toujours sans réponse, je sens une sensation insupportable que je reconnais bien.

- NON MICHAEL JE T'EN PRIE. Criai-je.

- T'as voulu jouer à la maligne, tu en payes les conséquences.

J'essaye de m'échapper, mais il me retient fort contre lui, je ne peux pas m'échapper, je vais mourir... de rire.

- MICHAEL PITIÉ ARRÊTE, AAAAH! TOUT CE QUE TU VEUX MAIS PAS ÇA!!

Il se stoppe d'un coup et me regarde sans un sourire, et de retour, le regard de papa ? Je suppose qu'un jour je saurais ce que ça veut dire.

- Quoi. Dis-je curieuse.

- Tout ce que je veux hein? Me dit-il avec un sourire en coin.

- Euh, bah....
Mince pourquoi j'ai dit ça.
- Oui, tout ce que tu veux mais pas les chatouilles.

- J'ai le droit de garder ce bonus pour plus tard ? Me demande-t-il toujours ce sourire scotché sur son magnifique visage.

-Si tu veux.

-Merci.

Un bonus ? Que va-t-il me demander ? On verra bien.
Michael m'observe tout sourire et se tient à carreau, je suis bien curieuse maintenant. J'espère qu'il ne va pas me demander de faire n'importe quoi, mais bon, vu Michael... je m'attends au pire...

La sonnerie retentit est Michael et moi, nous prenons la main, et remontons sagement en classe, sans que je me gêne de jeter un regard noir, aux filles qui m'avaient embêtées précédemment.

I'll Be ThereOù les histoires vivent. Découvrez maintenant