Chapitre 9 : Leave me alone

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Je rentre chez moi d'assez mauvaise humeur, récapitulatif de la journée: Michael est moi on s'est expliqué, je me suis fait embrasser devant toute la classe, je me suis fait embêter, j'ai hurlé sur des filles, bon y a meilleure comme journée, mais je suis contente que Michael et moi on se soit réconcilié.

-Coucou Poussinette. Me lance ma mère. C'est maintenant qu'elle se réveille elle.

Je lui jette un regard noir et pars sans un bruit dans ma chambre. Je m'assoie sur mon lit et fais mes devoirs pour demain.

Il est environ 17h30, je suis toujours dans ma chambre, j'ai fini mes devoirs assez rapidement, je vague dans l'inconscient de mes pensées.
Mes parents entrent ensemble dans la chambre, des mines stressées et embarrassées.
Ils s'assoient devant moi et hésitent à parler.

-Emmy... commence mon père.

-Papa et Maman vont se séparer. Continue ma mère.

...hein? Pardon? Quoi? C'est une blague?
Je ne réponds pas, les larmes me montent aux yeux, je n'y crois pas, ma pire crainte se produit. Je sors de ma chambre en courant, et sors de la maison. Je cours dans la rue, le soleil est encore haut dans le ciel. Je ne sais plus comment réagir.
Je cours jusqu'à la colline, celle de Michael et moi.

Je m'assois à genoux sur le sol tapissé de fleurs, et pleure, je lâche la rage que j'ai en moi et cris de toutes mes forces.
Deux bras m'enlacent fortement, je sais que c'est Michael, je sais pas comment il m'a trouvé, ça fait 30 minutes que je suis parti environ. J'essaye de me débattre un peu, pour qu'il me lâche, mais il reste accroché à moi, alors je le laisse faire et continue à pleurer et sangloter.

-Emmy tout vas bien, je suis là. Me dit-il sur un ton rassurant.

-Ils vont se séparer, ils vont se séparer. Lui dis-je paniquée et agitée.

-Calme toi, ça va aller, je suis là, c'est rien...me dit-il en me serrant dans ses bras.

Je reste dans ses bras longtemps, son odeur, sa chaleur, sa présence, sa voix, tout m'apaise.

-Comment tu m'as trouvé? Lui dis-je plus calme.

-J'ai croisé tes parents au pied de la colline, ils m'ont reconnus et m'ont demandé d'aller te parler. M'explique-t-il.

-Pourquoi ils ne viennent pas eux-mêmes. Dis-je agacée.

-Ils ont sûrement pensés que tu ne les écouterais pas.

-Bah ils auraient raison.

-Aller c'est terminé maintenant, tout va bien de passer, t'inquiète pas. Me dit-il en caressant mon dos.

Après quelques longues étreintes de plus, Michael me raccompagne auprès de mes parents, je ne leurs parle pas, je n'ai pas envie de leurs parler.

-À demain Michael. Lui dis-je avec un petit sourire.

-À demain. Me dit-il en me saluant de la main.

Mes parents et moi lui tournons les talons et nous marchons pour rentrer à la maison. Pas un mot n'est dit sur le chemin, la tension est pensante mais pour une fois je veux bien l'accentuer si ça peut les déranger. Je suis en colère contre mes parents, ce sont des égoïstes...

À la maison je me précipite dans ma chambre et referme la porte derrière moi. Je m'allonge sur mon lit et essaye de penser à autre chose, mais pas moyen...

Ça fait environ 1h que je réfléchi toute seule dans ma chambre, je n'avance pas vraiment.

-À table! Entendis-je crier depuis le salon ce qui semble être la voix de ma mère.

Je me rends d'un pas plutôt lent dans la salle à manger et m'assois sur une chaise, ma mère dépose mon plat devant moi, mais je ne touche à rien et passe le temps en faisant tourner les aliments autour de ma fourchette.

-Emmy tu ne manges pas? Me demande mon père.

-Pas faim. Dis-je sans un regard pour lui.

-Manges Emmy, il te faut des forces. Me dit ma mère.

-C'est vrai que vu la garde alternée, avec les allées retours, et si vous êtes aussi disponible qu'à l'école, je devrais sûrement faire le chemin à pied, c'est vrai il va me falloir de la force. Dis-je insolemment.

-Ça suffit Emmy. Me dit ma mère.

-Tu veux que j'arrête de dire la vérité, ou tu préfères que j'arrête de dire... la vérité.

-J'ai dit stop! Dit plus fermement ma mère.

Je la regarde méchamment, droit dans les yeux, je me lève avec mon assiette et les regardes en colère.

-Les forces ce seras pour plus tard. Dis-je en partant.
Je peux juste entendre mon père souffler de désespoir.

Après avoir posé mon assiette dans la cuisine, je fonce dans ma chambre, je m'assois sur la chaise de mon bureau et commence à faire un dessin, je décide de dessiner la colline, parce qu'elle est jolie. Je colorie avec le crayon vert le creux blanc qui est resté vide, ensuite je prends d'autre crayon et dessine les jolies fleurs, il y en a des roses, des blanches, et des bleuâtre, mais elles sont toutes belles.

Je sens une présence dans la chambre mais je ne saurais pas dire qui c'est.
-Il est joli ton dessin. Me dit la voix de ma mère à mes côtés.

-Oui, c'est la colline de Michael et moi, là où tout le monde retrouve le sourire. Dis-je en repensant à ce bel endroit.

-Comment ça se fait que tout le monde retrouve le sourire. Me demande ma mère.

-Parce que quand quelqu'un pleure sur la colline, il y a toujours Michael pour venir la consoler.

Ma mère ne répond pas, je ne vois pas sa réaction mais ça n'a pas beaucoup d'importance à mes yeux, j'aimerais tant être sur la colline, là, maintenant.

-Pourquoi tu l'aimes tant Michael? Me demande ma mère après ce petit silence.

Sa question me paraît juste absurde, Michael est juste quelqu'un d'extraordinaire, il a un don pour la gentillesse, c'est une personne précieuse.

-C'est parce que Michael est toujours là quand ça va pas, il est toujours gentil, et partage toujours ta tristesse, si tu es triste, il est triste, il a un grand cœur...

I'll Be ThereOù les histoires vivent. Découvrez maintenant