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32 || basée sur Luke Hemmings

"Je n'ai plus aucune envie de te voir partir"

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Je me réveillais de ma sieste tranquillement. Je tirais la couette puisqu'un air frais m'envahissait. Mes yeux se refermaient tout doucement quand, soudain je vis l'heure qu'affichait mon réveil: 14:03. Je me levais en trombe, j'attrapais ma chemise, j'enfilais mon jean et mes converses blanches, j'attrapais mon sac à dos, mon violon et je sortais en courant de chez moi. Pas le temps d'attendre le bus, je courrais pour assister à mon cours de solfège. Quand j'arrivais, l'entrée était vide ce qui prouvait bien que j'étais en retard. Je soufflais un grand coup, puis je toquais à la salle de l'amphithéâtre. Un oui ce fit lourdement entendre. J'inspirais, et je rentrais dans la salle. Les regards me fixaient, mais je n'y prêtais pas attention, c'était surtout celui de mon professeur, M. Fabeck qui me préoccupait. Je m'avançais vers l'estrade pour aller lui présenter mes excuses, mais lorsque je me rapprochais de lui, je vis qu'il cachait un nouvel élève qui devait probablement montrer ce qu'il savait faire.

- Je.. M'exc..

- Bonjour, me coupait M. Fabeck.

- Oui pardon, bonjour.. Je suis désolée j'ai eu un imprévu de dernière minute.

- Périodes?

- Pardon? Dis-je interloquée. L'amphithéâtre plein de cent personnes se mit à éclater de rire. Je vis le nouvel élève se morde son piercing placé sur sa lèvre inférieure pour s'empêcher de rire.

- Si tu n'es pas en retard parce que tu n'as pas découvert de tâche sur ton dernier jean H&M dans le bus, alors ton excuse n'est pas valable. Je restais silencieuse. C'est pour cela que la semaine prochaine tu vas me jouer cette partition par cœur.

Il attrapait sur son pupitre une partition de sept pages. Je l'attrapais et j'allais me placer sur une des chaises encore vide. M. Fabeck était le meilleur professeur de solfège de l'État. Il avait quitté l'Allemagne à 16 ans pour venir s'installer ici, en Australie pour vivre de sa passion: la musique. Il semblait autoritaire et mesquin mais il était en réalité très captivant et fascinant dans son domaine. Je m'installais et je commençais à écouter le cours.

-Donc avant que Mademoiselle Smith nous interrompe, j'expliquais les différents enchaînements possibles avec ces accords.

Après une heure, le cours se terminait. Je sortais de l'amphithéâtre, et j'attendais mon bus.

-Hey excuse moi. Je me retournais et vis le nouvel élève se diriger vers moi. Salut, j'm'appelle Luke, j'suis nouveau ici.
-Salut, j'm'apelle Marie.
-Oui en fait.. Je savais.
-Tu savais? Je fronçais les sourcils.
-Oui, je viens d'emménager et mon père est un vieil ami au tien, et.. il bafouillait. Il m'avait dit que tu serais dans ce cours. C'est pourquoi je m'y suis inscrit, pour connaître quelqu'un.
-Hum.. d'accord, dis-je en lâchant un petit rire. Quel est le nom de ton père?

Le bus arrivait, et nous montions dedans.

-George. George Hemmings. Je me retournais vivement, le sourire jusqu'aux oreilles.
- George Hemmings? Hurlais-je.
-Euh oui... Luke était gêné et regardait timidement les passagers déjà assis alors qu'on cherchait une place.
-Mais je l'adore ! Je trouvais une place et je laissais Luke s'installer à côté de moi. Mon père me parle tout le temps de lui ! Ton père t'a raconté la fois où ses parents les avaient enfermé dehors une nuit sans s'en rendre compte?
-Oui, souriait-il.
-Et la fois où ils sont allés pêcher mais qu'un des poissons était si lourd qu'il a emporté la canne à pêche?
-Oui, aussi. Il souriait encore.
-Et la fois où ils travaillaient ensembles en temps que maçons et que le jour où ils ont terminé la maison on leur a dit que les propriétaires n'en voulait plus et qu'ils allaient la détruire?
-Oui, il m'a tout raconté Marie. Tout comme toi. Il riait.
-Excuse moi, mais ça me fait drôle de savoir que ton père a enfin emménager ici, après s'être perdu tant d'années de vue avec mon père. Mon père doit être tellement heureux.
-Le mien l'est tellement aussi.