Chapitre VI

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VI

Déjà une semaine de plus, qui s'est écoulé. Il est 15:00, et les huit danseurs, filles et garçons, se changent dans les vestiaires, en ce dimanche pluvieux.

C'est le premier cours de Loup, aujourd'hui, et, je me demande comment ça se passe, de son côté.

Je me demande s'il parle avec Marc.

En quelques jours, Loup a déjà pris une place importante, dans ma vie. Il est rassurant, mystérieux... Il ne parle pas beaucoup de son passé, alors que tout arrivant en ville prend, normalement, la peine de raconter ce qui l'a fait partir, pourquoi...

– Vous avez pas des épingles à me prêter ? Aimée, t'en a pas, toi ? Il m'en faut des claires, et ont est les deux seules putains de blondes, ici ! demande – gentiment – Louise.

– Si, tiens.

Je lui tends ma boîte d'épingle, et entre dans la grande salle.

Je remarque Marc, s'échauffant à la barre, les yeux cernés, en compagnie de Loup, à la même barre.

J'ai, devant moi, deux exemples mêmes de la beauté masculine. Mon regard bascule entre le beau brun et le beau blond, jusqu'à se stopper net lorsqu'il rencontre celui du beau blond.

Je me retourne rapidement, avant qu'il remarque mon rougissement instantané. Je fais mine d'aller dire un truc à Léna, qui n'est pas encore sortie des vestiaires.

J'entends Véro dire que nous allons voir la première chorégraphie de groupe.

– Les binômes, pour cette danse, seront, annonce la professeure, Marc et (Aimée ! Sans blague ? Quelle surprise ! Quelle joie...) Léna.

Étonnamment, une part de moi est, soulagée, certes, mais, déçue.

– Louise et Tomas, Valentine et (si cette flirteuse de première se met avec Loup, je la tue) Will, et Aimée et Loup ! Placez-vous au milieu, en quinconce, face à face, allez !

Je retrouve le sourire.

Comme Véro l'a demandé, nous nous plaçons au milieu de la salle, en deux rangées, de chacune deux couples. Sur la première se trouvent Léna et Marc, et Louise et Tomas. Derrière, se trouvent Valentine et Will, ainsi que Loup et moi.

Je suis face au beau Loup, et nous nous échangeons un regard complice.

Il porte tellement bien son prénom ! Ça beauté à vraiment quelque chose de sauvage.

Quand il cesse de me regarder, c'est sur Marc et Léna, qu'il porte le regard. Surtout sur ma meilleure amie.

Je dirais même qu'il la dévore du regard. Comme un loup observerait sa proie. Comme s'il la désirait intensément. Mais la proie est furtive, impossible à attraper, elle lui glisse entre les doigts, depuis le premier jour...

Au moment où Léna croise, à son tour, le regard insistant de Loup, celui-ci ne change pas les yeux de direction, malgré le fait qu'ils rougissent tous les deux.

On croirait voir un reportage animalier. C'est fascinant.

– Ouh...

Loup sursaute au moment où ma voix lui remet les pieds sur terre. Je l'observe, insistante.

– Bah, quoi ? dit-il en cachant son sourire en se frottant le visage.

– Non, rien, rien...

Crazy In LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant