Une fois entré dans l'hôpital, une équipe de chirurgiens, anesthésistes... m'accueille. La première chose qu'ils font c'est me dire bonjour avec de grands sourires. Un chirurgien me dit que tout va bien se passer maintenant que je suis arrivé. Une personne me fait une piqûre et je commence à ne plus sentir de douleur et, je me sens extrêmement bien. Je ne peux plus bouger, ni mon corps, ni mes yeux, rien. Je me sens très bizarre. Accueil plutôt agréable. Ils me prennent à plusieurs et me mettent sur un lit d'hôpital qui est déjà beaucoup plus confortable qu'un brancard. Les pompiers expliquent ma venue aux chirurgiens. Pendant qu'ils discutent, une femme très souriante et agréable à écouter s'approche de moi et me demande comme je m'appelle, mon âge et où j'habite. Je lui donne les informations et une autre personne commence à me déshabiller. Il m'enlève mes chaussures et mes chaussettes, puis mon short et mon caleçon, et il les range dans un sac anti odeur puisque mes habits étaient imbibés de sang. Bon, ok, je me retrouve nu sur un lit d'hôpital : mais au moins j'ai une couverture sur moi. Je suis certes nu, mais je n'ai pas froid. Une autre personne me demande si un de mes parents est sur les lieux, et je lui ai répondu avec beaucoup de mal suite à la piqure, que ma mère a suivi le camion des pompiers. A ce moment-là, j'étais mais alors complètement perdu. Tout s'est passé trop vite. De l'accident jusqu'à la zone où je suis en ce moment : urgences vitales. Je dois avouer que sur le moment ça fait beaucoup, et j'ai commencé à pleurer silencieusement. J'ai craqué. Je ne voulais pas que l'on m'entende mais une anesthésiste m'a entendu et a mis sa main sur ma joue et m'a dit :
- Tout va bien se passer maintenant, ne t'inquiète pas, tout va s'arranger.
J'ai répondu en sanglots :
- J'en ai marre, je n'ai rien compris à ce qui m'est arrivé, je veux juste qu'on fasse ça vite s'il vous plaît !
Puis elle partit avec les autres chirurgiens. Elle a transmis mon sentiment d'incompréhension à toutes les personnes présentes dans la salle. Et la réaction a été surprenante, ils m'ont tous dit à peu près en même temps :
- Mais ne t'inquiète pas, tu es entre de bonnes mains maintenant !
Un pompier parlait et a dit :
- La plus grosse difficulté c'était dans le camion, maintenant tu n'as plus qu'à te laisser guider !
- T'as fait ton job, maintenant t'as plus qu'à laisser faire les chirurgiens !
Puis ils commencent tous à riposter en disant plusieurs choses qui me redonnent le moral. Puis les pompiers m'ont dit « bon courage » et ils sont partis. Ils ont commencé à me transporter jusqu'au bloc d'opération mais avant j'ai une anecdote plutôt marrante qui m'a bien amusé quand je l'ai expérimentée. Vous vous souvenez de la piqure que m'a faite l'anesthésiste ? Et bien l'effet secondaire que j'ai rencontré a été que je ne pouvais plus du tout regarder aux alentours... C'est à dire que si je voulais regarder dans une direction et bien cela m'était impossible. Donc mes yeux revenaient toujours au centre de ma vue. Quand les chirurgiens étaient sur le chemin pour m'apporter au bloc opératoire, eh bien j'essayais de regarder ce qui se passait à côté de moi. Parfois j'y arrivais et je voyais des gens qui attendaient assis dans le couloir et ils me regardaient tous avec attention, c'est comme un moment de gloire mais pas trop au final. Ils regardaient surtout mon piteux état et ma sorte de grosse poupée au bras. J'avais la même vue qu'ont les patients dans les séries d'hôpitaux quand ils regardent le plafond avec les lampes qui défilent. Sur le moment ça m'a bien fait rire, ce qui a suscité le regard d'une anesthésiste. Arrivé au bloc, l'anesthésiste commence à approcher un objet inconnu vers ma bouche. Sur le moment je n'arrive pas à reconnaître la machine mais un peu plus tard je comprends ce que c'est et je rigole. Je ne sais pas pourquoi. Elle me dit que c'est un masque qui aide à s'endormir. Elle me dit :
- Tu vas compter jusqu'à quinze et normalement tu vas t'endormir avant.
Je dis ok tout simplement et je commence à compter :
- Oh bah c'est pas compliqué : 1, 2, 3, 4, 5.. 6... 7...... 8.......
Je n'ai même pas terminé de compter jusqu'à quinze et me voilà déjà en train de rêver de moutons.
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Histoire d'un Miraculé
No FicciónJe m'appelle Nathan j'ai 15 ans, je suis actuellement au lycée et j'ai vécu un accident qui a failli me coûter la vie lors de ma dernière année au collège. Quelques mois plus tard, je décidai de raconter mon histoire sous la forme d'un texte qui déc...