Je m'arrache les cheveux devant ma page blanche.
J'ai plein d'idées mais j'arrive pas. J'arrive pas à les développer, les mots m'échappent, les phrases me paraissent fades.
J'en ai tellement besoin, j'ai tellement besoin d'écrire, de parler, de dire, de m'exprimer, de dessiner, de raconter, de peindre...
C'est une frénésie indispensable, une effervescence essentielle, quelque chose d'inexplicable.
Le clavier de mon ordinateur me paraît trop compliqué, l'encre de mon stylo coule et s'embrouille, et cette page blanche qui me décourage, j'aimerais une écriture fluide mais je m'arrête après chaque phrase. J'aimerais avoir tellement de choses à dire et à dessiner que le rythme de mes doigts sur les touches me semblerait beaucoup trop lent. Trop lent par rapport à la continuité de mes pensées.
Mais c'est trop blanc et les oiseaux s'envolent au premier craquement de brindille.
Tout changer pour recommencer, tout effacer et se retrouver, à nouveau...devant cette page blanche.
