Incursion Partie 20

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Planète Sadanar Tertius, Zone Secondaire, ville d’Antigus, Q.G. du F.A.S.T. 23h58

Les rapports militaires étaient pour l’instant assez optimiste. Les Galaids avaient été refoulés dans un quartier abandonné, où ils subissaient un pilonnage intensif. Jusqu’ici, l’ennemi n’avait pu infliger de coup significatif, et avait dû battre en retraite à chaque fois qu’il avait tenté de reprendre une portion de la ville.

Pourtant, tout n’était pas rose. Les réserves de nourriture synthétique s'épuisaient plus vite qu’elles ne se renouvellaient. Il fallait transférer davantage de personnes dans les secteurs de production alimentaire, sans pour autant négliger la production militaire. D’autant que le temps de la taxe coloniale approchait, et mieux valait ne pas prendre de retard…

Si la guerre venait à se prolonger, il faudrait également enrôler, de force s’il le fallait, pour contrer la menace mécanique.

Telles étaient les directives des hautes instances données à Cassandre. Cette dernière ne les avaient évidemment pas remises en causes, elle ne voyait pas l’intérêt de discuter des ordres. D’où son incompréhension du général Midral. Son attitude lors de l’attaque du complexe Galaid s’était largement apparentée à de l’insubordination. La démarche à suivre était incertaine. D’un côté, il s’agissait là d’un acte grave, passible de la peine de mort. De l’autre, Midral représentait un élément non négligeable de commandement. Son sort serait statué par les dirigeants de la planète plus tard. pour l’instant, il fallait préparer les armées du système à annihiler les Galaids.

Le bruit d’activation de la porte du bureau attira l’attention de la Maréchale. Personne n’était censé venir à cette heure là. Quand bien même, si quelqu’un avait à venir, il avait obligation d’informer au préalable de sa venue. Sauf qu’ici, personne n’avait franchit la porte, elle s’était ouverte toute seule. Les détecteurs placés de part et d’autre de la porte étaient normalement assez puissants pour deviner la présence d’une personne, et de faire fonctionner le système d’ouverture. Ils n’étaient pas censés faire d’erreurs, et c’était bien la première fois que Cassandre était témoin d’un tel évènement. Elle n’en tint cependant pas compte. Ce genre d’évènement ne devait pas entraver la gestion militaire.

Par contre, elle ressentit une pointe d’inquiétude quand elle s’ouvrit une seconde fois, plus longtemps cette fois-ci, comme pour laisser passer quelqu’un. Évidemment, il n’y avait personne.

La gradée posa sa tablette de données sur son bureau et attrappa le pistolet à plasma léger situé dans le tiroir supérieur du meuble.
Un excès de prudence valait mieux qu’une mort tragique.

La porte s’ouvrit, une troisième fois.

Cassandre pointa son arme vers elle.

Il n’y avait personne.

La tension accumulée quitta le corps de la militaire, désormais, il fallait appeler un technicien pour qu’il fixe ce problème.
Encore fallait-il pouvoir se déplacer pour cela.

Les membres de l’humaine s’étaient brutalement immobilisés, comme gelés.

Une force implacable la fit tomber à genoux, impuissante, tandis que son pistolet tombais lourdement.

- Maréchale! Depuis tout ce temps j’attendais de pouvoir vous rencontrer, c’est un honneur!”

La voix n’avait rien d’humain, c’était certain. Elle possédait un timbre froid, mécanique et puissant. La voix d’un être fort et indépendant de toute autorité. La voix d’un maître du monde.  

- Je vous avoue que j’aurais grandement aimé vous rencontrer plus tôt, mais les récents événements ont accaparé tout mon temps! Et je peux comprendre que vous soyez méfiante, quand on voit comment a finit votre prédécesseur…”

PRIMEX (ANCIENNE VERSION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant