Chapitre 9

76 7 0
                                    

-Malaise et mal-entendus-

J'ouvre les yeux et je vois que je me trouve dans une pièce inconnue. Je fais un tour d'horizon et vois Michael, assis à côté du lit dans lequel je me trouve. Je devine que je suis dans une chambre sûrement la sienne. Il est sur son téléphone et ne m'a donc pas vu réveillé. Je tends le bras pour toucher le sien lorsqu'il se lève pour répondre à un appel, dos à moi.

Conversation téléphonique:

-Oui Kevin?

-...

-Bien et toi?

-...

-Qui ça?

-...

-Ah lui! Mon dieu qu'il est lourd ce mec!

-...

-J'en peux plus, il ne me lâche pas! Il essaie désespérément d'être mon ami, il rigole. En plus il me parle TOUT LE TEMPS! C'est insupportable!

-...

-Oui je comprends, je te rappellerai demain pour te raconter. Ciao!

Il raccroche. Il parlait de moi? Alors je suis lourd? Je ne le lâche pas? Alors je ne suis même pas son ami... Super... J'aurais préféré ne rien entendre. J'aimerais être resté chez moi, à parler avec Benjamin, et ne jamais venir ici... Ben me manque, ma vie d'avant me manque... Je me lève alors, à la fois triste et énervé, et sors de sa chambre, le laissant debout, surpris et seul au milieu de la pièce. Il ne se doute sûrement pas que j'ai tout entendu.

«-Aiden, attends! C'est pas du tout ce que tu crois avoir compris!»

Je retire ce que j'ai dit. Il a compris et essaie de me prendre pour un con!

«-Laisse-moi tranquille! Je ne suis pas stupide! Pourquoi tu me suis si je suis si lourd que ça? Et puis je ne suis pas ton ami à ce que je sache!

-Aiden... Je ne parlais pas de toi... Soupire-t-il.

-Ah oui? Alors de qui parlais-tu? Lui dis-je, me foutant clairement de sa gueule. Je me retourne, prêt à repartir.

-De mon ex, David. Il m'envoie un message tout les jours, il essaie désespérément de renouer les liens avec moi. Il me fatigue. Mais je te promets que je ne parlais pas de toi... Je sais que l'on ne se connaît que depuis 1 mois mais je tiens déjà beaucoup trop à toi...»

Je suis dos à lui, je ne m'étais pas retourné lorsqu'il avait commencé à parler. On se croirait dans un film à l'eau de rose. Moi, les larmes aux yeux et lui, me disant qu'il tient à moi... Mais on n'est pas dans un film. Dans un film, la fille se serait retournée vers le garçon, l'aurait embrassé de toutes ses forces et il aurait évidement répondu à ce baiser. Mais moi, je pars en courant, sans le regarder, tel un lâche, en direction du toit. J'ai besoin de réfléchir.

***

AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant