Chapitre 25

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-Excuses et déclarations-

Je suis assis sur le lit de Michael, ce dernier allongé à mes côtés. On est entrain de parler alors que Steeven entre dans la pièce.

«-Bonjour les garçons.

-Salut Steeven, on lui répond en cœur.

-J'ai une demande à vous faire passer.

-On t'écoute, lui dit Michael.

-C'est par rapport à Guillaume... Michael soupire. Il voudrait vous voir et vous parler, à vous deux.

-Et il ne peut pas venir nous voir lui-même? Lui dit agressivement le garçon aux cheveux blancs.

-Il ne peut pas se lever, il en a l'interdiction.

-D'accord nous irons le voir, dis-je.

-Pardon? S'écrit Michael.

-Je vais vous laisser, s'éclipse Steeven.

-Au moins pour savoir ce qu'il nous veut Mickey.

-Bien.»

***

Après une traversée de l'hôpital, et après s'être perdus plusieurs fois, nous arrivons enfin dans la chambre de Guillaume. Je me racle la gorge afin de lui faire remarquer notre présence et il relève la tête.

«-Avant que vous ne disiez quoi que ce soit, je souhaite m'excuser pour tout ce que j'ai dit et fait. Tous ces jours passés enfermé dans la même pièce à repenser à la raison pour laquelle j'ai le visage plein de blessures m'ont permit de réfléchir à tout ça. J'ai réalisé que l'amour, c'est l'amour. Il n'a pas de sexe, ni de couleur ou de religion. Si vous préférez les garçons c'est comme ça et à présent je le respecte. Vous n'y êtes pour rien, c'est comme c'est et on ne peut rien y changer. Personne ne devrai interférer avec l'amour... Je crois que toutes ces pensées homophobes me viennent de ma mère. Elle m'a élevé dans l'idée que les gays sont mauvais, qu'ils sont des erreurs, des pervers efféminés et j'ai été stupide de la croire... J'aurai du me faire ma propre idée sur le sujet. Je suis désolé...

-Je comprends et je ne t'en veux plus, c'est pardonné. Amis?

-Amis.

-Michael? Je l'interpelle.

-Je ne peux pas lui pardonner aussi facilement, désolé. Il nous a fait du mal, il t'a fait du mal! Et ça, je ne peux pas l'oublier.

-Je comprends, c'est normal, lui répond Guillaume.

-Dis, c'est à cause de Michael que tu dois rester alité?

-Non, du tout. C'est que hier j'ai été opéré et il faut que j'évite de me lever pour ne pas me blesser.

-Tu t'es fait opéré pour quoi?

-J'avais un cancer dans ma jambe droite, on me l'a amputé...

-Oh je suis désolé... Je lui dis, gêné.

-Ne t'inquiète pas, c'est la vie.

-Bon on va te laisser te reposer et on va y aller, pas vrai Aiden?

-Tu as raison Michael, à la prochaine Guillaume.

-A la prochaine les gars!»

On sort de la chambre et je vois Michael marcher très rapidement. Il semble énervé.

«-Michael! Il se retourne. Tu vas bien?

-Oh oui! Très bien! Il rit amèrement.

-Pourquoi tu es parti si vite?

-Excuse-moi, j'aurai du te laisser tranquille avec ton pauvre petit Guillaume! Vous aviez l'air si bien ensemble!

-Tu sais ce que m'a dit Léa?

-Non et j'en ai rien à foutre! Merde Aiden change pas de sujet! S'écrie-t-il

-Elle m'a dit qu'elle pensait que je t'aimais, mais vraiment fort.

-Pourquoi elle pense ça? Il s'est calmé instantanément et semble perdu.

-Par rapport à la relation qu'on a tous les deux, à la façon dont on agit l'un envers l'autre. Et aussi à la façon que j'ai de te regarder.

-Tu me regarde comment?

-Apparemment avec des yeux d'amoureux... Je rougis et il écarquille les yeux.

-Et t'en pense quoi toi?

-Je sais pas trop... J'avais jamais fait gaffe avant... Il hoche la tête, semblant réfléchir. Elle m'a dit quelque chose sur toi aussi.

-Quoi donc?

-Elle m'a dit que tu m'aimais aussi. Il ne répond pas. Je ne sais pas d'où lui viennent ces id-

-Oh et puis merde!»

Et rapidement ses mains prennent place sur mes joues et ses lèvres se posent brutalement sur les miennes. Il m'embrasse avec passion dans le hall de l'hôpital, les regards des infirmiers posés sur nous. Mais ça m'est égal, je suis obnubilé par son baiser. Est-ce que cela signifie qu'il m'aime? On est tellement impliqués dans notre action que l'on entend pas l'infirmière de l'accueil toussoter bruyamment pour nous séparer. Ce n'est que lorsque Jackson tire sur la manche de mon pull que je me détache de Michael et me tourne vers elle.

«-Jeunes gens, je pense que le hall de l'hôpital n'est pas le lieu le plus approprié pour ce genre de démonstrations affectives.

-Oui, désolé, dis-je, les joues rougies par la gêne.»

Michael me tire par la main et on détale en courant vers sa chambre, tel deux amants coupables.

***

Attention Le prochain chapitre est un lemon (partie sexuelle) donc si vous ne voulez pas le lire, vous pouvez, ça ne vous gênera pas pour la suite ! :)

AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant