" Somehow, I would know " [ VERSION FINALE ]

Chapitre 3 : Minuit

" Et sans m'expliquer pourquoi, j'aimais leurs rires "

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- Tu es sûre que tout va bien ? me demanda au bout d'un certain temps Zak.

J'opinai distraitement, sans détacher mon regard de mon ancienne meilleure amie.

- Je peux savoir ce qu'elle t'a fait ?

Je hochai les épaules.

- Te donne pas cette peine.

- Quelle peine ?

- L'effort de vaguement m'écouter quelques secondes, histoire d'avoir fait une bonne action dans la soirée.

Zak me regarda de travers.
- Tu serais pas un peu parano ?

Alors que je m'apprêtai à répliquer, quelqu'un me tapota l'épaule. Sans surprise, Mary, que j'avais omis de surveiller pendant quelques secondes.

N'ayant pertinemment pas envie de me lancer à nouveau dans une discussion avec celle-ci, je lui lançai un regard peu amène je me retournai vers Zak et lui lançai d'un air détaché :

- On va se reprendre un cocktail ?

Zak, après un clin d'œil me répondit d'un air parfaitement neutre :

- Non, j'ai pas soif.

Je n'eus d'autre choix que de me retourner vers Mary.

- Tu veux que je t'aide à trouver la sortie ou tu crois que tu sauras trouver toute seule ? Arguai-je sèchement.

Elle soupira et me complimenta ironiquement :

- Comme tu es attentionnée, ça me va droit au cœur.

- Je trouve aussi, l'approuva Zak qui s'amusait visiblement beaucoup de la situation.

- Je te remercie, répondis-je, sur le qui vive tout en fusillant Zak du regard.

Mary me prit finalement à part et perdit son sourire provocateur.

- Sérieusement, Charly. Qu'est-ce que t'as ? Est-ce que tu m'en voudrais encore pour ce que je t'ai dit la dernière fois ? Ou alors m'en voudrais-tu d'avoir répondu à ton invitation ?

Je restai silencieuse, brûlant intérieurement de répondre à sa provocation, ne le pouvant cependant pas.

- Depuis que tu as déménagé, ç'a été silence radio. Je ne supporte pas que tu m'effaces de ta vie comme tu le fais ! Me reprocha-t-elle, une lueur d'amusement dans la voix.

Cette discussion, nous l'avions déjà eu, quelques mois auparavant. Elle avait été très claire. Trop claire. Lorsque j'étais partie, lorsque je lui avais tourné le dos, c'était pour ne plus jamais la revoir. Elle n'avait pas sourcillé. Elle m'avait laissé partir sans l'once d'un regret. A présent, je n'avais aucune idée de ce qu'elle faisait ici, ni de comment elle avait eu vent de mon anniversaire, ni pourquoi elle s'autorisait à reparler de cela ici, au beau milieu de mes amis. Etait-ce son but, gâcher mon dérisoire moment de gloire ?

D'une voix fallacieusement calme, je lui confiai à mi-voix :

- Je n'ai pas choisi de déménager, tu sais. Je n'ai rien choisi à ce moment-là, en fait.

J'ai juste suivi le mouvement. Est-ce que tu peux réellement m'en vouloir de l'avoir fait ?

Je n'oublierai jamais ce que tu m'as dit la fois passée. Et crois-moi, ça m'a effacé toute envie de faire un effort Mary. Alors toi et tes reproches, vous savez où se trouve la sortie.