Chapitre 7

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-C'était quoi ça, Lynda? J'étais sur qu'il allait me passer un savon dès notre arrivé à la maison.

-Je voulais juste savoir ce que tu allais faire.

-Et tu es contente maintenant? Je baisse mon regard pour contempler mes pieds. Bien sur que non je ne suis pas contente. Dans tout mes scénarios que j'avais pu imaginer il n'était jamais question de combats qui, je devine, sont non réglementés. Répond moi Lynda! Sa voix est froide, il me cris dessus avec aucune douceur. Des larmes commencent à dévaler mes joues sans que je puisse les retenir. Je n'ai jamais su retenir mes larmes quand quelqu'un me cri dessus. Matt s'en aperçoit et reprend sa question sur un ton plus doux mais toujours remplit de colère. Répond Lynda.

-Non... Ce mot n'est qu'un murmure. Il s'approche de moi et me prend dans ses bras. Je mes ma tête sur son torse alors qu'il pose la sienne sur la mienne.

-Je suis désolé Lynda, mais tu n'avais pas à voir ça... Il passe sa main dans mon dos pour me coller un peu plus contre lui. Quand je te dis de rester à la maison tu restes à la maison. Si je te dis ça c'est pour te protéger, pas pour t'embêter. Il me fait un bisous sur la tête.

-Pardon. Il me serre encore plus fort contre lui. Il semble plus calme que tout à l'heure.

Après un moment comme cela, ma tête sur sa poitrine nous nous décollons. Matt m'informe qu'il va appeler Aaron pour leurs dire pourquoi il est partit aussi vite. Ceci fait, je monte dans ma chambre mais il m'interpelle quand je suis à la troisième marche.

-Fais attention à Nathan, Logan et les trois autre. J'ai l'impression qu'ils t'ont à l'oeil. J'hoche la tête et m'empresse de rejoindre ma chambre. Je met mon pyjama, me brosse les dents et me glisse sous la couverture. Le ciel n'a aucun nuage et la lune est presque pleine. J'aperçois quelques étoiles sans pour autant reconnaître une constellation.

Pourquoi il a fallut que maman meurt? Pourquoi ils m'ont envoyé ici? Je n'ai plus aucun repère, j'ai tout abandonné. Margot, ma petite ville tranquille, ma maison... Et ma maman. C'est se soir que je me rends compte à quel point je suis loin de chez moi, d'elle. Le cimetière où a été dressé la tombe de ma mère - car son corps n'a pas été retrouvé, les policiers pensent qu'elle à été bruler dans l'incendie qui à suivi l'attentat - est à dix heures d'ici. C'était une reconstitution des tours jumelles à New York mais dans une seul tour et dans une ville beaucoup plus petite. 

Je me lève pour me diriger vers mon balcon qui donne sur le jardin, j'ai besoin d'air. Mon regard est rivé vers le ciel, vers l'inconnu. Ma maman n'est plus rien, seulement des cendres qui volent dans le vent. Son corps n'est plus rien. Mais elle reste ma maman. Celle qui m'a toujours soutenu. 

Le ciel ne comporte aucun nuage et un vent doux me fait cependant frissonner. Là haut je peux voir un satellite briller grâce à la lumière du soleil qui éclaire l'autre côté de la planète. La première fois que j'en ai vu un c'était sur un port en été, alors que je me promenait seul. J'avais vu un point blanc se déplacer dans le noir de l'espace et un passant m'a indiqué qu'il s'agissait d'un satellite. Je rentre quelques minutes après sa disparition et me recouche. 

✈︎

La nuit est toujours présente mais je n'arrive pas à trouver le sommeil. Mon cerveau n'arrive pas à arrêter de penser. Voilà déjà une heure trente trois que j'attends de me rendormir, en vain. 

J'attrape mon téléphone qui était posé sur la table de nuit. Je sais qu'il ne faut pas regarder les écrans le soir mais j'ai besoin de me rappeler. Après l'avoir allumé - car j'éteins toujours mon téléphone la nuit - et entré mon code je vais sur l'application Youtube. Je met mes écouteurs qui étaient eux aussi sur ma table de nuit et tape dans la barre de recherche le titre d'une comédie musical avant de lancer le morceau. Ce n'est pas un morceau que j'apprécie particulièrement mais le fait que cette chanson soit en français m'apaise. En fait, c'est la seul chanson en français que je trouve "potable ", toutes celles que j'écoute habituellement sont dans autre langues. C'est comme si je retournais en France pendant l'espace de quelques trois minutes. Pouvoir comprendre le sens sans trop réfléchir comme je le fais à chaque fois que quelqu'un m'adresse la parole en Anglais.

Without youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant