Not another love story

1 [ Eden

Ederia a vécu plus de jours tristes que heureux. La seule solution qu'elle pouvait envisager était de tout recommencer, loin. Elle décide de faire une année à l'étranger , Etats-Unis, pour tout oublier.
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Ca faisait un petit bout de temps que je n'étais pas sortie de cette affreuse maison, et je savais que je ne la reverrai pas de si tôt. C'était la seule pensée qui pouvait me rendre heureuse, du moins aussi heureuse que je le pouvais. Je monta à bord de la camionnette sale et hideuse de mon père.
Le trajet se déroula dans un silence gênant, que je m'empressa de fuir une fois arrivée à l'aéroport. Les quelques larmes destinées aux au revoir furent versée, je pouvais m'en aller tranquillement. Je rejoignis le groupe de l'organisation qui avait planifié le voyage, moins d'une trentaine d'adolescents s'apprêtait à décoller vers une aventure nouvelle, tous avaient l'air pressés, joyeux, comme s'ils n'attendaient que ça, pour ma part, la seule réaction que j'avais à ce moment c'était de sortir mes écouteurs du fond de mon sac.

L'avion atterrit dans un bruit sourd, où les secousses m'avaient complètement réveillée. Je n'avais pas eu mainte et mainte fois l'occasion de prendre l'avion, peut être une ou deux fois lorsque que j'étais jeune. En sortant de l'aéroport une bouffée de chaleur m'envahit. On venait d'atterrir au plein centre de Miami, et je m'apprêtais à reprendre un avion direction LAX, l'aéroport de Los Angeles, où se trouverait ma famille d'accueil.
Bien sur il fallut que mon avion ait du retard. Environ 1h30, avant que finalement, sont complètement annulé. Il fallut aussi évidemment que je dorme à l'hotel histoire de reprendre un avion le lendemain seulement, et que, vu ma sociabilité assez terrible, le groupe qui devait s'envoler avec moi pour LAX avait déjà crée des affinités. L'organisation qui ne voulait pas payer une chambre par personne ( ce qui était complètement ridicule vu le prix qu'on payait nous pour partir ) on devait faire des chambres de quatre. Je me retrouva en fin de compte avec une fille et deux garçons ( dont j'appris le prénom bien plus tard : Jahan, Christian et Elion ).

Jahan était une fausse blonde platine, avec un sens de l'humour bien a elle et un sens de la drague incorrigible. Malgré sa tendance à l'addiction et sa passion pour les hommes, elle était plutôt sympathique. Christian lui devait bien mesurer 2 mètres de muscles, sa carrure en imposait et sa voix forte m'a permise d'entendre, à travers mes écouteurs, ses paroles, comme quoi il faisait du rugby. Il parlait vraiment et était plutôt du style violent. Elion de son côté avait des yeux verts, sa peau mate et ses cheveux bruns lui donnaient un charme juste majestueux. Il était gentil et rigolait même aux blagues de Jahan.

Lorsqu'on arriva à l'hôtel, il était près de 15 heures, heure locale, 21 heures en France. J'étais juste épuisée, durant le trajet ils avaient suppliés le chauffeur de faire une pause toilettes, où Jahan en a profité pour faire ses achats souvenirs, et pourquoi pas non plus, s'est-elle dit, de faire le plein de nourriture, ce qui a duré bien 45 minutes voir 1 heure. On était les derniers destinations L.A à arriver. Les malheurs ne s'arrêtent pas là. Moi qui était heureuse de pouvoir me reposer en paix, il fallait que, en plus je me tape Christian dans mon putain de lit. Aucune chambre de 4 lits séparés n'était disponible, on aurait pu évidemment faire filles dans un lit garçons dans l'autre, mais Christian ne voulait pas passer pour un gay masochiste ( ce sont ses mots ) qui se câlinait avec un garçon (ce qui était, oui je vous le confirme, complètement absurde ). Jahan la traîtresse a sauté sur l'occasion de dormir en compagnie d'Elion, ou plutôt de ne pas dormir avec Christian, qui n'avait fait que lui dire que ses blagues étaient dénuées d'intérêt. J'avais envie de m'exploser le crâne sur le mur de la salle de bain, presque envie de pleurer tellement j'étais fatiguée, et c'est probablement ce que j'aurais fait si Jahan ne m'avait pas demandé de me dépêcher pour pouvoir se remaquiller.