Chapitre 1

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Deux ans que je ne l'ai pas revue. Lui et ses magnifiques prunelles émeraude qui ne cessent d'hanter chacune de mes nuits depuis. Me laissant derrière comme une simple poupée de chiffon avec laquelle il aurait eu marre de jouer et partant du jour au lendemain comme s'il n'avait été qu'un simple courant d'air dans ma vie, chamboulant tout sur son passage. Il ne s'est même pas donné la peine de m'expliquer. Ne me laissant que quelques mots sur un petit bout de papier ligné, déchiré avec empressement.

" Pardonne-moi, je ne peux plus le supporter... "

L'écriture portait à croire qu'il n'avait guère prit son temps avant de se volatiliser. Hâtive et bâclé était ce qui l'a caractérisait le mieux. Le stylo qui avait assurément servit à étendre cette encre bleu marine sur la feuille que j'avais tenue quelque millièmes de seconde entre mes mains, trainait lâchement sur le comptoir de la salle à manger.

Je me souviens avoir écarquillé les yeux à la lecture de cette phrase. Avant de la laisser mollement retomber sur le sol. Cette soirée-là, j'ai fouillé l'appartement de fond en comble. Mais plus rien ne lui appartenant ne se trouvait chez moi. J'ai l'ai appelé précipitamment, mais la voix au travers du portable m'informait que le numéro composé n'était plus utilisable. C'était le silence radio. Personne ne savait où il avait disparu.

La seule preuve de son passage dans ma vie ne se résumait plus qu'à de simples lettres ornant un maigre feuillage.

∞∞∞∞∞∞∞∞

Ce matin était un matin comme les autres à une exception près. Je débutais ma nouvelle et dernière année dans un nouveau lycée. Wings of freedom se nommait-il. Cela me plaisait bien. Ce nom allait bien avec ma nouvelle résolution qui était de prendre un nouveau départ. Deux terribles années c'étaient écoulé depuis qu'il m'avait laissé et où j'avais été enchainé à la dépression et le manque. Je fus tout de même chanceux d'avoir mes deux meilleurs amis Hanji et Erwin qui n'ont cessé d'être à mes côtés durant ce laps de temps interminable. Je n'arrivais pas à l'oublier. Tout me rappelait sa personne. La cuisine me rappelait la fois où il avait brûlé une partie de l'armoire en faisant calciner une omelette. La chambre me rappelait nos nombreuses nuits communes à se blottir l'un contre l'autre. La noirceur me remémorait cette phobie du noir dont il était victime. Même le vert de la verdure me faisait penser à lui. À ses sublimes yeux turquoise.

Il était nulle part et partout à la fois.

J'allais devenir dingue.

C'est donc en fin d'année dernière que j'ai décidé d'aller de l'avant. Changer d'air. J'en avais besoin. Je me suis alors inscrit à un nouveau lycée et ai décidé de déménager en France. Chez un oncle à moi. Me disant que plus je m'éloignais de cette endroit, mieux ça irai. Ce dernier avait d'ailleurs été enchanté de ma décision. Comme quoi je lui manquais terriblement et qu'il s'inquiétait pour moi depuis la mort tragique de mes parents.

Enfin, tout cela pour dire que je devais maintenant me préparer afin de ne pas faire comme tout bon cliché et arriver en retard le jour de la rentrée.

Je baillait aux corneilles. Epuisé par le décalage horaire.

J'entendis mon oncle m'appeler afin de me réveiller malgré le fait que j'étais déjà debout depuis maintenant une demi-heure. J'avais pris ma douche, coiffé mes cheveux, avait enfilé mon uniforme qui se composait d'une chemise blanche, accompagné d'un veston noir où y était brodé un emblème d'ailes noir et blanche. Un pantalon noir terminait le tout. Quant aux chaussures, elles étaient à notre choix.

Je passais une main dans mes cheveux noirs, coupé à la undercut et attrapais mon téléphone. Un message d'Erwin et un d'Hanji y était affiché.

Ce n'est pas si simpleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant