Chapitre 9

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Lorsque je me suis réveillé le lendemain matin, je sentis comme un vide à ma gauche. Je fronçais les sourcils puis tapotais le matelas à plusieurs endroits, décidé à trouver ne serait-ce qu'un signe de vie à mes côtés, mais rien. Nada. Aucune trace de mon brun. J'ouvris alors les yeux avec difficulté suite à cette constatation qui me mit la boule au ventre, avant de constater qu'Eren n'était bel et bien plus à là.

Je claquais de la langue de mécontentement puis relevais la tête vers mon cadran qui n'affichait encore que 06h58, m'informant au passage que l'électricité était revenue durant la nuit. Je tendais l'oreille un moment, mais ne perçus nullement l'eau s'écouler du pommeau de douche ni de quelconques fragments de conversation qui aurai pu se dérouler à l'étage du dessous. La vague idée qu'il soit repartis chez lui me traversa l'esprit et cela en fut assez pour m'extirper de mon lit, dorénavant froid par l'absence de mon bienaimé.

Je descendis les marches à pas de course avant de me diriger vers la cuisine où j'y trouvais mon oncle qui c'était remis à travailler. Le visage scotché à son écran d'ordinateur et encerclé de ses milles et uns documents. Je balayais ouvertement la pièce du regard, à la recherche d'une quelconque touffe brune. Mais toujours rien. Mon tuteur dû sentir les allers et venues de mon regard sur la salle à manger puisqu'il m'informa soudainement sans pour autant lever les yeux vers moi.

« Il est partis tôt ce matin. Une histoire d'uniforme m'a-t-il dit. »

J'acquiesçais, réalisant ce verdict. Il est vrai que nous n'avions pas abordé le sujet hier soir. Un soupire s'échappa de mes lèvres. Je devais au moins me contenté qu'il soit parti pour cette raison et non pour autre chose. Quoi que la simple idée que nous arrivions ensemble au bahut sous le regard de Kirschtein avait probablement dû le stresser et l'encourager dans sa fugue.

« Combien de temps ? » Je réponds simplement, agacé qu'il ne m'ait pas réveillé avant de partir, mais également car j'aurai voulu, moi, franchir les portes de l'établissement scolaire en sa compagnie.

Mon oncle, prit au dépourvu par ma question, stoppa sa tasse de café à quelque centimètre de ses lèvres et fit mine de réfléchir. Étant obnubilé par se paperasse, il n'avait certainement pas dû prêter grandement attention à l'heure.

« Hum... Une vingtaine de minute, je crois. » Il me dit, fronçant les sourcils.

L'information enregistré, je portais mes iris jusqu'à la grande horloge de la salle qui n'affichait que 07h06. Ce qui me fit rapidement conclure qu'il avait filé vers 06h45. Je l'avais littéralement manqué de quinze minutes tout au plus. Je grognais de mécontentement vis-à-vis cette constatation.

« Il ne voulait pas te réveiller. » Me dit Kaney en levant les yeux vers moi, désirant sans doute me remonter le moral.

« Ou il ne voulait pas que je l'accompagne... » Je murmure pour moi-même, grognon.

Je passais une main dans mes cheveux afin de dégager mon visage, laissant passer un énième soupire par de là mes lèvres, puis entrepris de partir me cuisiner quelque chose, ignorant le sourire compatissant que m'avait adressé mon tuteur.

Je décidais de me préparer un bol de céréale Frosties ainsi qu'une bonne tasse de thé noir. M'emparant d'une cuillère quelconque que je noyais dans mon plat avant de partir m'installer dans un coin dégagé de la table à manger, épargné de tout documents. Je n'avais jamais apprécié tout le désordre qu'effectuait mon oncle lors de son travail. Cependant, j'avais décidé de tolérer cette merde puisqu'au moment où Kaney rangeait son ordinateur, plus une seule once de papier ne trainait sur le meuble de la cuisine. Sans compter que je n'avais malheureusement pas mon mot à dire vu que ce n'était pas mon appartement.

Ce n'est pas si simpleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant