La Galilée

Chapitre 12

Roxana se leva tard dans la matinée et trouva Sophia assise à sa table jouant avec un fruit.

-Ça fait longtemps que tu es là ? Demanda l'américaine.

-Depuis l'aurore, répondit la centenaire en posant le fruit devant elle.

Roxy passa derrière elle pour aller chercher dans les placards de quoi manger.

-Tu mange quelque chose? Proposa t-elle.

-Non merci, je ne mange point.

La brunette posa violemment le paquet de céréales qu'elle tenait et s'appuya, bras tendus, sur la table en fixant sévèrement la survivante.

-Je suggère que tu éclaire ma lanterne parce que je suis perdue, là. J'aimerais d'abord savoir comment était le bateau quand y avait encore des gens, comment c'était la vie sur Terre avant.

Sophia n'avait pas même relevé la tête, pourtant elle l'avait bien entendu. Elle ferma les yeux quelques secondes puis quand elle les rouvrit, elle répondit.

-La Galilée était magnifique, blanche et lumineuse, elle faisait pâlir le soleil et illuminait les nuits, des bourgeois du monde entier l'attendait sur les grands ports pour y monter fier comme des paons et les pauvres ne pouvait que l'admirer avec tristesse. J'ai embarqué à Londres avec ma mère, son frère, soit mon oncle, était l'un des hommes les plus puissants à l'époque et pour mon anniversaire il m'avait offert ce voyage autour du globe. Jamais je n'avais été aussi heureuse de partir de chez moi... je n'ai plus jamais revu Londres depuis le jour où l'horizon l'a engloutie dans son écume.

Roxana avait la bouche entrouverte et une petite larme perlait au coin de son œil.

-Je suis vraiment désolé de t'avoir obliger à te remémoré une telle chose..., s'excusa t-elle.

-Ça n'est rien voyons, sourit Sophia. Je ne serais pas ici avec toi sinon.

Un petit sourire en coin vain animé le visage de la brunette trop curieuse.

-La vie d'avant... Je ne sais pas trop ce qui a changer, alors je ne peu pas faire de comparaison... néanmoins, les rues étaient sales, si ce n'était dans les quartiers riches qui étaient dorloté comme des nouveau-nés. Des commerçants venaient faire leur marché sur les places d'églises. Des enfants jouaient à se battre et au cerceau et les yoyos, les bilboquets et les toupies faisaient leur joie malgré leur rareté, c'étaient malheureusement des jouets assez cher sauf si le père était le fabriquant. Personnellement, j'étais très, très aisé, je vivait dans un de ces magnifiques châteaux, avec leur grand domaine. Nous aimions beaucoup vivre à l'ancienne, mon père pratiquait la chasse-à-court et ma mère la broderie, ma sœur et moi pratiquions l'équitation comme personnes, la voltige, le dressage, la course ainsi que le saut n'avaient plus de secret pour nous.

-Quel âge avait-elle ? Demanda doucement Roxy.

Une larme roula sur la joue soyeuse de la centenaire.

-Douze ans... Elle avait douze ans quand j'ai quitté Londres.

Roxana eu un pincementde cœur, elle n'avait connu sa sœur que si peu de temps... Elle s'approcha de la centenaire et la pris dans ses bras en essuyant une larme.

-Chhhh... là, ma chérie, chuchota t-elle en caressant sa douce chevelure.

Sophia d'abord surprise, enroula ses bras autours de ses côtes en sanglotant. La brunette tenta de la calmer comme elle put mais ses pleures ne cessèrent pas.