Chapitre 6

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Je me réveille dans les bras de Nick. Il ne fait pas encore jour. Je l'observe dans son sommeil, il est si beau, si...parfait ! Je décide d'aller lui préparer un déjeuner. Alors que je suis en cuisine, un bruit derrière moi me fait sursauter. Nick est dans l'embrasure de la porte, un sourire aux lèvres.

-On me fuit ?

Je vais l'embrasser en souriant.

-Non, je te préparais à manger.

Après le repas, je m'exclame :

-Je veux aller en cours aujourd'hui !

-Tu es sûre de toi, après ce qui s'est passé.

-Oui ! Il ne faut pas que je lui donne raison. Je dois y aller !

-Ok.

Je décide de garder son pyjama que je mets dans mon sac et nous partons. La journée se passe sans encombre. À midi, je mange avec Nick, Josse et Nouceiba. Quand je rentre à la maison avec Nick, mes parents sont déjà là. Je vais faire mes devoirs. Nick s'assoit sur mon pouf et me regarde. Je lui dis :

-Tu sais, tu peux aller voir tes amis, je suis consciente que tu passes beaucoup de temps avec moi. Je vais passer la soirée à réviser, alors tu risques de t'ennuyer et je ne voudrais pas t'enlever toute ta vie sociale.

-Je vais t'aider ! déclare-t-il, comme s'il n'avait pas entendu la fin de ma phrase.

Je veux le contredire, mais il ne me laisse pas le temps et continue :

-Nous allons commencer par ce que tu aimes le moins ; la physique !

Je soupire, rien que d'y penser. Pendant une heure, il m'explique chaque exercice avec une patience exceptionnelle. Puis on s'attelle à la chimie et aux maths. Deux heures plus tard, j'ai l'impression que mon crâne va exploser. J'ouvre la fenêtre, laissant l'air frais rentrer. J'inspire un grand coup. Nick, assis sur la chaise de mon bureau, m'attire vers lui et je m'assois sur ses genoux, à califourchon. Il m'embrasse.

-Je suis fier de toi, mon ange.

Il m'embrasse tendrement. Quelqu'un toque à la porte, nous nous séparons. Ma mère passe sa tête par l'embrasure et sourit :

-Le repas est prêt.

Le mercredi et le jeudi, je ne vais pas en cours pour rattraper mon retard. Le vendredi, je retourne à l'école et tout se passe bien. Une de mes profs est malade et j'ai donc congé l'après-midi. Je rentre chez moi et malgré l'interdiction du médecin, je me change, enfile mes baskets de course, mets mon casque sur mes oreilles et pars courir.

Je longe le quartier avant de tourner à droite et de m'enfoncer dans la forêt. Je cours pendant environ une demi-heure. Ma cuisse me fait légèrement mal, mais j'ai besoin de courir. J'ai trouvé mon rythme et réfléchis à ce qui s'est passé ces derniers jours. Je n'ai jamais été vraiment seule, je l'ai été une seule fois et j'ai vu Aaron. À cette pensée, un frisson me parcourt.

Soudain, je me fige, devant moi se tient un renard. Je déteste ces bestioles, elles n'apportent que des maladies, elles sont la ruse incarnée, comme Aaron... Un tremblement me saisit. Un bruissement se fait entendre derrière moi. Je me retourne brusquement. Un renardeau sort d'un buisson, suivi d'un deuxième puis d'un troisième.

La seule pensée qui me vient, alors que toute personne trouverait ça mignon, c'est que je suis entre la mère et ses petits, ce qui n'est jamais bon. Je me tourne légèrement pour pouvoir voir ces quatre monstres. La mère a les yeux fixés sur ses petits. Si je vais vers la mère, elle va croire que je veux l'attaquer et si je m'approche de ses petits, elle va me tuer. Alors je reste là, entre eux. Je ferme les yeux et me concentre sur ma respiration.

Evadée - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant