II - My name is Black. Sirius Black.

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NDA : Celui qui me trouve la référence du titre... A un minimum de culture générale. Et non, vous ne rêvez pas, ceci est bien un PDV Sirius. Le début aura un ton moins joyeux... J'espère que ça vous plaira quand même ^^

12, Square Grimaud, Londres.

Vautré sur mon lit, je regarde le plafond fissuré. Entre autres parce que c'est l'un des seuls endroits épargnés par la “décoration”. Je reconnais volontiers qu’elle est d'une vulgarité affligeante, mais au moins, ma mère déteste. Comme c'était l'effet recherché, je vais pas me plaindre. J'espère juste retrouver James et les autres bientôt, parce que sinon, mon cerveau va exploser.

“Sirius !”

Je laisse pisser, retardant le moment où je devrai descendre. Ma famille et moi sommes incompatibles. J'aurais bien aimé n'avoir rien en commun avec eux, mais mon physique est clairement celui d'un Black. Teint pâle, cheveux noirs et lisses, yeux gris. Et le regard glacial, je sais le faire aussi. Mais ça, j'évite. Même avec ceux que je peux pas saquer, comme Snape et McKinnon. Évitons si possible d'accentuer la ressemblance.

“Sirius ! Descends !
- J'arrive, mère…”

Je me redresse sur les coudes, soupire longuement et me lève, le plus lentement possible. La technique de la résistance passive, quoi. Surtout, ne pas se presser, ne pas réagir.  En espérant que je ne m’énerve pas avant la fin du repas. J’entre dans la salle à manger avec l’envie d’en sortir, et m’assied à table, en face de mon frère.

“Où est Père ?
- Il doit travailler.”

Régulus ne dit rien. Mon petit frère devait probablement être au courant avant moi de l'absence de mon père. Je ne sais pas trop si ça rendra les choses pires, ou meilleures.
J’engloutis mon assiette à toute vitesse. Je hais la cuisine de Kreattur. Je hais cette salle à manger. Je hais cette maison et ses habitants. J’ai hâte de retourner à Poudlard et pourtant je viens à peine d'en sortir. Je me lève, et décide de sortir prendre l’air. L’atmosphère est étouffante, ici.

“Sirius ? Où vas-tu ?
- Dehors, mère. C’est dehors que mène la porte d’entrée.”

Aussitôt prononcée, je regrette cette phrase. Si il y a une chose que ma mère hait plus que moi, c’est l’ironie. L’ironie et les moldus.

“Excuse-toi. Immédiatement.
-Mère, il ne…
-Régulus, tais-toi. Ton frère est insolent, il mérite une remontrance. N’est-ce pas, Sirius ?”’

A sa façon doucereuse de prononcer mon nom, je sens que je vais me prendre une engueulade sévère. Sauf que j’en ai ras le chaudron, de me laisser faire.

“Non, je ne pense pas. Désolé, mère.”

Elle me regarde, l’air outré. Je pense que là, elle serait capable de me lancer un doloris. Je lui lance avec un sourire :

“Au revoir !”

Et je sors calmement, en refermant la porte dérrière moi. Dès que celle-ci s’est refermée sur la maison et ma mère, je cours. A perdre haleine. Je fonce vers une station de métro, dernier endroit où elle ira me chercher. Elle ne pensera pas une seule seconde que je puisse aller dans un endroit moldu. Je descends, saute par-dessus le portillon et arrive sur le quai, presque désert à cette heure tardive. Faut que j’aille chez James. Sans prendre le magicobus, ou elle va me choper.
Je finis par entrer dans un train de nuit menant vers la banlieue, stressé au possible et dégouté, à la fois par ma famille et par moi-même. Parce que même si ils, et surtout elle arrivent de moins en moins à me toucher, je les supporte de moins en moins. J'ai à peine tenu une semaine, c'est de pire en pire.
Je sors au terminus, il fait beau mais pas trop chaud, une journée idéale... Sauf pour moi, apparemment. C'est une belle soirée, l'air est doux et odorant, le soir calme. Je ramasse une vieille canette à demi-écrasée, sur une sorte de terrain vague en friche, en grande partie couvert d'une herbe rase et éparse, malingre. Pourvu que je me souvienne de la méthode exacte... Je rejete avec agacement une mèche de cheveux noirs en arrière et pointe ma baguette sur le déchet.

"Portus !"

J'espère de toute mes forces que la théorie suffit pour réussir ce sort, une lueur bleue se dégage de la canette qui a un jour contenu du soda, et je suis emporté par le nombril. Je l'accroche de toutes mes forces, agrippé, tournant de plus en plus vite et fort, et soudain je m'explose le dos sur une allée en gravillons. La prochaine fois, penser à viser la pelouse.
Je me redresse, un peu difficilement, et finis par me tenir debout sur mes pieds sans chanceler. Je suis bien arrivé chez James, je reconnais le manoir Potter. C'est déjà ça... Je me dirige vers la porte et tire sur le carillon. Comme dans la plupart des maisons sorcières munies de cloches, un sort permet de l'entendre de n'importe où dans la maison. Pour l'instant, l'elfe de maison doit débarrasser la table, ou faire la vaisselle. Le soleil est presque couché, maintenant. Personne ne se déplace pour aller ouvrir. Ils font quoi, sérieux ? Je veux bien croire que je suis pas leur priorité n°1, mais quand même ! Je sonne à nouveau et cette fois, j'entends un pas à l'intérieur. Puis on ouvre la porte, et je me retrouve face à Marlène McKinnon.

NDA : Ouais, je sais, c'est court (même pas mille mots), mais c'est vraiment un chapitre de transition, en plus j'ai moins l'habitude d'écrire en PdV Sirius, et puis le prochain sera nettement plus long, promis.
Et... vous aurez droit à la suite directe de cette scène ! C'est pas beau, la vie ? Enfin, vous y aurez droit... C'est une possibilité :D (Et LÀ je me fais lyncher) (image by Viria, cette auteure géniale)

Deux Maraudeurs pour le prix d'unOù les histoires vivent. Découvrez maintenant