IV - Cohabitation difficile

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Salut salut mes lapins de Pâques ! Comment ça va ? J'ai disparu depuis longtemps, mais j'ai eu un peu de mal à écrire à un bon rythme ces temps-ci, j'ai de moins en moins de chapitres d'avance... Je poste quand même un nouveau chapitre de cette fic, en espérant que cela vous plaise ^^ et comme promis précédemment, ça risque de partir en clash... Je vous laisse découvrir ça.

C'est Claire qui a calmé le jeu. Claire, c'est la mère de James. Elle est arrivée, a pris Sirius dans ses bras (ça semble être une habitude chez elle), et là je me suis demandé s'il avait pas envie de pleurer. Je ne lui ai pas demandé si ça allait. Je commence à connaître le mec, il l'aurait pris pour de la moquerie ou de la pitié. Alors non. J'ai juste déclaré lorsqu'elle l'a lâché qu'il dormait où il voulait mais que je comptais pas changer de chambre. Et il a répondu que je pouvais bien dormir où je voulais tant​ que je la bouclais et ne venait pas le faire chier. Et Henry Potter a déclaré si on continuait à de battre​ on irait tous les deux coucher dans le jardin. Et j'ai vaguement pensé à un truc sale, d'ailleurs vue​ la tête des gars je suis pas la seule. Mais​ j'ai rapidement réalisé qu'il disait ça dans le sens 'dormir', heureusement.
Black n'avait aucun bagage, en plus de son atterrissage probablement chaotique. Il avait dû avoir un problème avec sa famille, il était de notoriété publique qu'ils avaient des relations compliquées, et de notoriété un peu moins publique que ça allait au-delà du 'compliqué'. James m'en avait parlé, mais Les Malheurs de Sirius n'était pas un sujet de conversation très passionnant, et à dire vrai je n'avais même pas pensé à la possibilité d'une visite. Visite avec des gros guillemets​, moi j'appelle ça taper l'incruste. Je suis partie​ me vautrer sur mon lit, décidée à l'ignorer. Dommage, j'en suis incapable. Je ramasse mon Walkman et lance du rock, dans l'idée de prendre du courage. Tout à l'heure, j'ai dit que je me fichais d'où il s'installait, mais je crois que je change d'avis au moment où, pleine de résolutions, je pousse la porte de la chambre de James et tombe sur le torse parfait de Sirius Black. Qui me regarde avec des yeux ronds. Que je regarde (bien malgré moi) avec une certaine fascination. Il est con, mais bien foutu. Ah, et il se racle la gorge. Je l'imite, gênée.

"Tu fais quoi ?
- Je me change, McKinnon.
- Tu dors ici ?"

Il pointe un matelas à l'air confortable étalé au sol.

"Ah..."

Et là, le silence. Mais pas un silence, le Silence, le bien malaisant qui fait qu'on a du mal à se regarder et qui augmente encore mon envie de partir en courant. C'est Black qui stoppe le Silence​ avec un peu de gêne :

"Tu... cherches James ?
- Ouais.
- Il est en bas.
-Ok."

Ok. La pire réponse faisable, franchement. En même temps je n'ai aucune intention de le remercier, faut pas pousser non plus. Je sors de la chambre, lorsque me frappe l'évidence qui me fige au milieu du couloir. Je reste sur place une ​seconde avant de rentrer dans ma chambre mécaniquement, oubliant de descendre voir James du même coup. Au moment de me coucher, je repense au fait perturbant que j'ai admiré Black. C'est flippant, mais relativement logique. Parce que soyons honnêtes​, pour une fois, il est vraiment beau. C'est p't être proportionnel ? Genre, il est con et chiant pour compenser ? Je m'endors sur cette intéressante théorie.

J'ai oublié de fermer les rideaux. C'est la première pensée consciente en sentant la lumière du soleil à peine levé sur ma peau. Et mes paupières. Argh. Je retourne mon visage dans l'oreiller bourré de plumes particulièrement confortable. Plus de lumière. Sauf que c'est impossible de me rendormir dans cette position. Donc ne reste plus qu'à se lever. J'enfile un sweatshirt et descend déjeuner. Bien que je sois plutôt bien réveillée, je me manifeste pas en​mangeant mes céréales, principalement à cause du crétin international à qui je ne tiens pas à rappeler mon existence, il risquerait de déranger sa tranquillité. La tranquillité de mon existence, suivez un peu ! Je ramène mon bol à la cuisine où s'affaire l'elfe qui officie chez les Potter et dont je ne connais pas le nom. Puis je remonte dans ma chambre. Black est dans le couloir. Je pense à côté de lui, ou plutôt entre lui et le mur. Il me jette un coup d'œil en passant et je lui rends mon meilleur regard 't'as un problème ?' avant de rentrer dans ma chambre. En passant la porte, je sens son regard sur mes jambes franchement dénudées par mon pyjama constitué d'un tee-shirt Led Zeplin et d'un short de sport. Je ricane mentalement. Chacun son tour...
Quelque part ça me met mal à l'aise, mais autant me focaliser sur la pensée assez satisfaisante que je ne suis pas la seule à débloquer sérieusement.

Je choisis un pentacourt de jean et un tee-shirt bleu marqué love me, I'm crazy. J'hésite avant de remettre mon​ sweat et de ressortir. Black n'est plus là, ce qui me fait penser qu'il a peut-être réalisé être grillé.
Parfois j'ai l'impression d'être schizo quand il s'agit de Sirius Black. Je peux avoir cet esprit limite Serpentard de voir ce que ses actes même insupportables peuvent avoir de positif pour moi, puis​ péter un câble sur le même détail.
Ce genre de détails qui m'agacent. Des détails justement, mais accumulés et permanents. Quand il ne me provoque pas juste pour le plaisir. Le déjeuner est délicieux. En fin de repas, je reprends mon livre d'hier et m'installe dans (l'immense) jardin des​ Potter pour digérer, adossée à un arbre. Il fait beau, mais moins chaud qu'au tout début​ des vacances. Au bout d'une demi-heure, je pose mon livre et vais me chercher un verre d'eau à l'intérieur. Quand je reviens, Black a pris ma place et mon bouquin. Qu'est-ce que je disais à propos des sans-gêne ?
Ok, j'en avais marre de lire, mais il pourrait éviter de me le prendre. C'est une question de principe. Je lui arrache des mains sans plus de procès.

"Héé !
- Ma place, mon bouquin. Un commentaire et je te frappe avec."

Le livre fait 700 pages. Black se la ferme. Je m'installe un peu plus loin et poursuis sans entrain ma lecture, pour les apparences. Et là, il se met à chantonner. Punaise, j'en ai marre. Je tiens deux minutes sans rien dire, mais finis par craquer quand il se met à faire des étincelles avec sa baguette.

"Black !
- McKinnon ?
- Je vais te frapper si tu continues. Je sais que le besoin d'attention est maladif chez toi, mais​...
- Tu vas me frapper ?" Son ton est rigolard.
"Oui.
- Genre ?"

Je ne réponds pas. Il se remet à chanter au bout de trente secondes.

"Je te jure que je vais t'en mettre une.
- Menaces en l'air..." chantonne-t-il.

Je lui bondit à moitié dessus et essaie de lui faire bouffer de l'herbe, tout en bloquant ses bras avec mes jambes. Je finis​ par réussir avec difficulté et me relève avec un maximum de dignité avant de repartir vers la maison, satisfaite et un peu amusée.

"Marlène !" Je me retourne. "Tu te rassied sur moi quand tu veux !"

Je vais l'égorger. Ou l'énucléer. Ou lui lancer des incendio. Mais une chose est sûre, je vais pas tenir trois semaines.

Je me sens un mitigée par rapport à ce chapitre, qui est assez court en plus, mais il permet de cerner un peu mieux ce que pense Marlène au départ... Je crois qu'il le fait. J'espère. Et vous, vous l'aimez mieux que moi ? Ou pas du tout ? Racontez-moi tout !
Ama'

Deux Maraudeurs pour le prix d'unOù les histoires vivent. Découvrez maintenant