VII - Comment allier cerveau et testostérone​

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Image du Visiteur du Futur, parce que la théorie comme quoi le destin se fout de la gueule des ​gens juste pour le plaisir vient de là. Et aussi à cause du beug cérébral x)

J'aime faire chier Marlène McKinnon. De un parce que c'est une chieuse, avec pas mal de répartie et que c'est toujours agréable de gagner contre ce type de personnes. De deux parce que j'adore l'énerver. Non c'est pas la même chose. Quand elle se venge de moi ou réplique à mes blagues, catégorie un. Quand elle s'énerve avec les yeux qui brillent et les insultes et les cris, catégorie deux. De manière générale j'ai une tendance risquée à trouver cette fille mignonne ces derniers temps. Quand j'ai décidé que c'était pas réellement un problème vu qu'elle l'était vraiment - mignonne, jolie et tout - ça m'a plutôt facilité la vie. Je n'ai rien changé à mon comportement et tout allait très bien jusqu'à ce connard de destin allié à ma teigne de mère me balancent dans une maison autre que Poudlard, à une chambre d'elle et sans qu'elle soit en robes de sorcière, ce qui signifie vêtements d'été beaucoup trop seyants pour mon bien. Enfin bref, j'ai compris pourquoi c'était effectivement un risque d'être charmé par Marlène, parce que simplement la trouver jolie​ peut évoluer très facilement vers plus. Je me suis fait la réflexion après l'avoir croisée sur le perron et l'avoir vu glisser ses doigts pleins de liquide blanc dans sa bouche, et putain pas besoin d'avoir l'esprit mal tourné pour être sûr de la nécessité de me barrer. Sauf qu'à partir du moment où je me suis retrouvé pressé contre elle dans la pelouse à deux centimètres d'elle, on pouvait considérer que le 'plus' était largement atteint. Et là, elle a juste répondu à ma pensée de la manière la plus cynique et pertinente  :

"Le destin est un connard."

Ça parait con, comme​ phrase. Ça l'est. Mais c'est juste après ça que j'ai écrasé mes lèvres sur les siennes. Elle a pas réellement répondu, mais je sais qu'elle m'aurait déjà castré si elle était contre. Ou alors elle a fait un AVC. J'ai le temps de penser que je pense de la merde avant qu'on se détache. Elle me regarde, ses yeux noisette brillent, ses lèvres sont infimement entrouvertes et je me retrouve là comme un con sans bouger alors qu'elle est allongée là, ses cheveux blonds en corole autour de sa tête, tellement douce et...

"D'où tu te permets de m'embrasser, Ducon ?"

J'adore cette fille. Elle me fusille du regard et je passe une main dans ma nuque, la reposant très vite parce que c'est casse gueule. Elle se redresse alors un peu et presse ses lèvres sur les miennes, un peu n'importe comment vu notre posture. Et puis je me cale un peu mieux contre elle et quand on se détache, tous les deux essoufflés, elle lâche :

"T'es toujours un connard, mais t'embrasse trop bien pour ne pas en profiter."
Et puis James arrive, on l'entend heureusement avant de le voir et on s'écarte l'un de l'autre. Mon meilleur pote n'est pas hyper silencieux, ce qui est logique vu qu'il parle à son père. Le père en question ressoude la côte de la blonde d'un coup de baguette. Quand elle rabaisse son tee-shirt (je plaide non coupable sur ce coup-là​), elle lève les yeux vers moi et je me sens soudainement très mal à l'aise, plus que je l'ai été en embrassant n'importe quelle autre fille. En même temps, elle n'est pas n'importe quelle autre fille. Merde, j'ai pensé ça ? Je suis vraiment mal alors. Et à mon avis le stade du 'plus' vient juste d'être pulvérisé.

"Ça va, t'a l'air bizarre.
- Je viens de me faire fêler une côte, James.
- Ouais, mais..." Il fait un geste de la précision de celui d'un veracrasse bourré. "Et puis, Sirius aussi.
- Je l'ai estropié pour écouler ma frustration."

Ton parfaitement pince-sans-rire et blasé. Je souris d'un air moqueur et lâche :

"Pourquoi vous l'avez soignée au juste, c'est par charité ou vous voulez ma mort ?
- Les deux. Allez bougez, vous avez du matériel à ranger !"

Le père de James met ainsi fin au débat et on ramasse tout avant de rentrer dans nos chambres respectives. Je me jette sur mon matelas et reste là. James ricane :

"T'as l'air d'un mollusque.
- Et toi d'un veracrasse, en plus ébouriffé. Y'a quoi de drôle ?
- Un mollusque amoureux."

Je m'étouffe à moitié et me redresse avec des réflexes assez stylés, pour un mollusque.

"Pardon ? C'est toi qui dit ça ?
- Tu insinue un truc ?
- Evans."

Lily de son prénom. Spécimen féminin ayant lobotomisé mon meilleur ami avec des yeux verts comme unique arme. James se laisse tomber sur son lit, créant entre nous une parfaite symétrie.

"Moi au moins, j'assume.
- J'ai que dalle à assumer, Prongs.
- Genre. Et Marly ?
- Marlène c'est pas pareil. Je la trouve agréable à regarder c'est tout.
- Et à embrasser ?"

Étouffement bis. Comment il a pu deviner ça ?! Il me regarde plus attentivement et ses yeux bruns s'agrandissent d'un coup.

"Tu l'a fait ?!
- Ben... Ouais.
- Mec, je parlais dans l'absolu !"

Je soupire et garde le silence.

"Et sinon ? Elle t'a castré ?
- Non, elle m'a embrassé en retour. Et elle m'a traité de connard, aussi."

Mon (ex) meilleur ami explose de rire. C'est vrai que ça paraît super bizarre dit comme ça... d'un autre côté c'est totalement crédible de la part de cette fille et il le sait aussi bien que moi. Marlène McKinnon est une exception ambulante totalement schtarbée. Avec des cheveux dingues et des yeux couleur nutella. Ai-je dit que j'adorais cette fille ? Oui ? Bien, ça prouve à l'évidence que je suis complètement lobotomisé. Et que les hormones et le destin me font définitivement la gueule. T'as raison Marly, c'est un connard et pas qu'un peu.

Oui c'est court mais je voulais quelque chose qui résume la situation du point de vue de Sirius (spécial dédicace à Lilyevanes7 qui m'avait demandé un PdV Sirius) mais bon je sais pas trop quoi en penser.
Hé ! Une semaine à peine d'écart avec la dernière publication ! Que demande le peuple ?

Deux Maraudeurs pour le prix d'unOù les histoires vivent. Découvrez maintenant