XI - Vacances

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De retour en Bretagne, Linkin Park dans les oreilles et un nouveau chapitre qui commence. Que demander de plus beau ? Rien, bien sûr ! Il m'en faut peu pour être heureuse. Même si ici il fait froid et moche.

La main de Sirius glisse sous mon tee-shirt, dans mon dos et je frissonne. Son contact me trouble tellement, c'est tellement nouveau, que... que rien en fait, je ne sais pas comment exprimer ça. Mais quand sa bouche quitte la mienne pour mordiller ma gorge, je laisse échapper un soupir étranglé. L'idée même de couiner me paraît gênante au possible et ridicule mais ça m'est déjà arrivé les deux ou trois fois où l'on s'est retrouvés dans cette situation. Par 'cette situation', je veux dire l'un au-dessus de l'autre à s'embrasser comme des adolescents... que nous sommes, en fait. On peut considérer que c'est une circonstance atténuante, je suppose. Ma main se crispe dans ses cheveux et il émet un rire bas contre ma gorge, totalement électrisant.

"Sirius.
- Oui ?
- Même pas en rêve mec."

La seule réponse que j'obtiens est un ricanement et je lâche un soupir blasé avant de sceller mes lèvres pour éviter de laisser échapper un son gênant, alors qu'il reprend ses attentions. Je glisse ma main sous son haut, contre sa peau d'albâtre. Choix de vocabulaire bizarre, ok, mais comment la décrire autrement ?

OoOoOo

Devant la glace. Le suçon est visible sur mon cou, beaucoup trop visible à mon goût. Heureusement que j'ai les cheveux longs, sinon j'aurais jamais pu camoufler ça. Il abuse, le truc c'est que j'adore le retrouver dehors, ou dans une pièce vide - pas ce qui manque vu la taille de la 'maison familiale' de James - ou n'importe où tant qu'on ne risque pas de nous surprendre. Je ramène mes cheveux sur mon épaule pour dissimuler la marque rouge bien visible avant de descendre manger.
Quand je m'assieds, Sirius lance un regard narquois vers moi, remarquant clairement ma crispation. Au dessert, on a des macarons, ce qui me fait complètement craquer. J'adore les macarons, mes préférées sont ceux à la framboise. Sirius préfère la pistache. On a pas la même vision des choses, tous les deux. Pas grave, ça évitera qu'il m'en pique. Je monte me coucher et avant de m'endormir, mes pensées dérivent vers l'un des garçons installés dans la chambre d'à côté. Un garçon avec des yeux gris et un sourire en coin. Une part de mon esprit me fait remarquer, avant que je ne m'endorme tout à fait, que ce n'est pas la première fois.

OoOoOo

Je suis à peu près sûre qu'une bibliothèque, c'est fait pour lire. Tant pis, je décide que nous avons opté pour quelque chose de beaucoup plus intéressant.
Je soupire de plaisir contre les lèvres de Sirius avant de me rappeler que j'ai une petite vengeance à accomplir. Je me détache du baiser et fait glisser mes lèvres sur son cou. Je m'y arrête un instant puis le col large de son haut attire mon regard sur sa clavicule. Certes, ce sera assez facile à cacher, mais la zone m'attire indéniablement. Je dépose ma bouche sur sa peau pâle et unie et m'applique à le marquer convenablement. Je sens sa main remonter le long de mes côtes et souris, sans me déconcentrer de ma 'tâche'. Je sens ses doigts jouer avec la bretelle de mon soutien-gorge alors que je détache ma bouche de sa peau pour l'embrasser avec envie. On devrait décréter une journée internationale dédiée aux baisers. Les siens, de préférence. Je raconte n'importe quoi, non ? C'est l'impression que j'ai en tous cas. Ça doit être le manque d'air.
Je gémis brusquement, coupant le fil de mes pensées débiles, en sentant son doigt se presser contre mon téton à travers le vêtement. Merde. Je déteste laisser échapper ça ! En revanche ça fait sourire l'autre abruti, je décide de lui faire ravaler son sourire en me collant encore plus contre lui, roulant mes hanches contre les siennes dans un mouvement provocateur.
Je suis récompensée d'un grognement étouffé et ma respiration devient soudainement assez difficile. Nos lèvres se sont séparées. Je le sens contre moi, plus que jamais. L'accuité de mes sens est bien supérieure à d'habitude. L'envie qui provoquait nos échanges paraît soudain bien plus tangible, sature l'air. Il fait vachement chaud, à ce sujet. Je crois que je vois assez bien ce que les gens veulent dire par 'tension' sexuelle' maintenant.
Je m'humidifie les lèvres, m'apprêtant à parler sans trop savoir quoi dire, quand on toque à la porte.
Je me détache immédiatement du brun et me glisse dans une allée voisine.

"O... Ouais ?
- C'est toi, Sirius ?"

Ben qui tu veux que soit, un ours en deltaplane ? Je roule des yeux silencieusement alors que James entre dans la bibliothèque. Je ne suis pas la conversation, très rapidement mon cerveau part à la dérive, aidé par les titres plus ou moins étranges des livres contenus ici. La plupart sont sorciers, mais certains, comme l'Encyclopédie des Lumières notamment, sont moldus. Vu la forme et le style du livre, je me demande s'il n'est pas d'époque. Passons. Mon cerveau accroche le mot 'piscine', réalise le sens de la phrase précédente et entame une danse de la joie dans mon corps déjà bien perturbé. Piscine. Demain. Chez des amis de ses parents. Rien que pour nous. Autrement dit enjaille totale ! J'attends que mon ami soit sorti pour rejoindre Sirius et lui faire un petit signe de la main avant de sortir à mon tour, direction ma chambre.

Pardoooooon ! Depuis le moment où j'ai commencé à écrire ce chapitre et le moment où je le poste il s'est presque écoulé un mois (un peu moins quand même) mais j'ai eu un peu de mal. Désolée encore, chapitre un poil acidulé pour me faire pardonner. J'espère que ça compense ! 😉

Deux Maraudeurs pour le prix d'unOù les histoires vivent. Découvrez maintenant