Départ

469 36 58
                                    



Ma chambre est plongée dans le noir le plus absolu. Il doit être approximativement 3 heures du matin. Seul le croissant de Lune et l'absence de nuages dans le ciel éclairait une partie de ma chambre. La porte n'était pas éclairé, ni les deux coins de ma chambre face à mon lit qui se trouve au fond à droite par rapport à la porte. Heureusement que la lumière n'atteint que mon visage et pas celui du Geek, qui continu de dormir paisiblement.

Je me retourne avec difficulté et remarque que mon ami n'est plus là mais que son t-shirt rouge ainsi que sa casquette demeure sous mes yeux. Je ne comprend pas, ou est-il parti ?

Je commence à m'inquiéter... Il ne partirai jamais sans son fidèle couvre-chef et encore moins sans son t-shirt préféré. Je m'inquiète...

Cela fait dix minutes que j'entends ce même grincement à ma porte qui me donne des sueurs froides dans le dos... Serait-ce le Geek ? Ou autre chose... ? Le bruit ne fait que s'intensifier et a fini par ce transformer en martèlement sur ma vieille porte. J'ai peur... Ma porte craque en vue des puissants coups quelle encaisse, aucunes de mes personnalités ne répond à mes appelles. Je suis seul et j'ai peur. Je décide de me cacher sous mes draps. Comme si ces derniers pouvaient me protéger du danger qui se trouvait derrière ma porte.

Après avoir fait cela, j'entendis ma porte ce fracasser sur le sol dans un vacarme immense. Ça y est... J'entends des pas ! Il vient vers moi... C'est la fin... Je... Je vais mourir sans avoir pue dire à Antoine toutes les choses que j'avais à lui dire... Je vais mourir sans avoir pue offrir un corps et une vie à mes personnalités... J'ai peur... J'ai peur ! Il... Il faut que je me calme... Il faut que je me calme *soupire* je... je suis encore en vie... Je n'entend plus rien. Ce sont peut-être mes oreilles qui me jouent des tours ? Je vérifie cela en faisant claquer mes dents entre elles. Non. J'entends parfaitement bien ! Cela doit faire douze minutes que je suis sous cette étouffante couverture et toujours aucun bruit. J'ai toujours peur mais je ne pourrai pas rester infiniment là-dessous... Alors, poussé par ma curiosité, j'avance lentement ma main vers le bord de mon lit et soulève un peu ma couverture. Je regarde à travers le petit trou et n'y voit rien de spécial. Même en tournant ma tête le plus possible de droite à gauche, je ne perçois rien d'anormal excepté ma porte précédemment défoncée. Lentement, je ramène tout mon corps à sa place initial dans mon lit et re-place mes mains à la hauteur de ma tête pour faire glisser la couverture sur mon visage. Mon visage enfin à l'air libre, je pue reprendre une respiration plus calme et me replonger dans le monde des rêves et du repos. Désormais bien installé dans mon lit, la peur s'étant bien dissipée, la disparition de mes personnalités fut ma principale occupation. J'avais beau les appeler et les attendre, aucun signe de vie ne vint contredire mon inquiétude... Mais c'est quand je me mis à regarder autour de moi que je vis quelqu'un... Assis dans un coin, me fixant sans rien dire. Cette personne avait de larges épaules comme celles du Patron. Trop impatient d'attendre une quelconque explication, j'entama la conversation avec l'inconnu, tapit dans l'obscurité :

- Patron ? Dis-moi, où sont les autres ?

- Mort...

- Ah-ah. Ne fais pas ce genre de blague... C'est vraiment pas drôle.

- ...

- Patron... Où sont-ils ?

- J'les ai tués j'te dis !!

- QUOI ?! Nan... Jamais tu ne ferais une chose pareil !

- Tu as bien raison...

- Hein ?

Il se leva et s'avança vers moi d'un pas lent. Il s'assit sur le bord de mon lit et me regarda.

- Patron... C'est pas moi.

Une connerie qui donne des ailes  ~Matoine~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant