Une connerie qui donne des ailes ~Matoine~

A table !

*toctoc*

Antoine sortit sa tête de l'eau, laissant couler l'eau chaude du bain le long de son visage. Étant seulement torse nu, il indiqua à la personne derrière la porte qu'elle pouvait entrer. Cette dernière ne se fit pas prier et ouvrit la porte. Une des personnalité de Mathieu entra. L'adolescent venait à peine de terminer le rapide lavage de ses cheveux. Il tâtonna à la recherche de sa serviette, aveuglé par la mousse de son shampoing. La personnalité vint à sa rescousse et jeta la serviette sur ses cheveux fous.

- Merci.

Le jeune homme essuya immédiatement ses yeux, puis les ouvrit afin de les diriger vers la personnalité. C'est avec étonnement qu'il aperçut l'homme en noir. Ce dernier le dévisageait, ses larges épaules ainsi que son torse musclé mis en avant, lui donnant sa posture virile et intimidante, les bras croisés. C'est après un petit silence qu'il prononça de sa voix rauque :

- Tu-tu me vois ?

- Hee bah ouais, à peu près. C'est comme si tu étais un fantôme en fait ? Avoua-t-il.

- Ah, on évolue vite ces derniers temps.

- Ouais, c'est génial.

- Hum...

- Tu voulais quelque chose ? Demanda-t-il directement.

Antoine avait séché ses cheveux et attendait la réponse de la personnalité.

- Ouais j'ai quelques questions à te poser mais je souhaiterais que tu y répondes avec honnêteté.

- D'acc-d'accord... Ça a l'air grave.

- Bon. Il se déplaça et alla s'asseoir sur la commode, non loin d'Antoine, puis il reprit : D'abord je veux savoir comment tu te sens, là, dans l'immédiat.

- Hee bien ? Peut-être un peu intimidé par ta présence ou même... Apeuré par les sujets de conversation que tu comptes aborder.

- Ah ouais. Tu déconnes pas sur la franchise toi ! Dit-il en laissant échapper un petit rire. Nan, nan, rien de grave, de tragique ou quoi que ce soit.

- D'accord, tant mieux alors.

- Nan ! Tout d'abord je voulais que tu te sortes de la tête la demande que l'ursidé t'a faite en rapport avec la sécurité de Mathieu.

- Mais pourquoi ?!

- Car je doute qu'un gosse comme toi puisse faire quelque chose face à un homme aussi dangereux que so-notre père et aussi, que désormais, sa santé ne sera plus mise en danger par moi, car j'ai trouvé un moyen de le protéger sans utiliser son corps. Prononça t-il les bras à nouveau croisé, les sourcils froncés.

- Je, je vois... C'est quoi ton moyen de protection ? Se risqua t-il.

- Tu ne sais pas ? Enfin je veux dire que, Mathieu ne t'en a pas parlé ?

- Non.

- Alors je ne préfère pas t'en parler. C'est personnel.

- Ok...

Antoine enfila son t-shirt sale et s'adossa au mur qui se trouvait à la gauche de la sombre personnalité.

- Qu'est ce que tu penses de Mathieu ?

- Hee... Sur quel sujet ? Demanda-t-il prit au dépourvu.