Plans et réconfort

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Antoine venait d'envoyer le message à son père. Ce message représentait son «au revoir» envers son père. Antoine ressentait de l'excitation et en même temps un peu de crainte en vue de ce qu'il l'attendait. Cette nouvelle expérience l'effrayait un peu mais préférait penser à toutes les nouvelles choses qui allait lui arriver. Pour Mathieu c'était de la peur et de l'anxiété qui ressentait. Il avait peur de ce qu'il l'attendait, de ce qu'il s'apprêtait à vivre, d'où il allait mais la chose qu'il le terrifiait le plus était de ce faire retrouver par son père. _Et s'il me retrouvait, m'enfermait ou me tabassait encore ? Et s'il s'en prenait à Antoine... _ Mathieu croisa ses bras et tenta d'avoir une expression la plus impassible possible pour ne pas inquiéter le plus jeune. Ayant un silence coupé par la respiration encore bruyante du schizophrène, ce dernier décida de briser cette tranquilitée, afin de poser les questions qui tourmentaient son esprit et d'en savoir un peu plus sur les plans du plus grand :

- Alors... On va où ?

- Hee j'ai plusieurs idées. T'en a toi ?

- Bah nan mais s'qui est sur, c'est qu'il faut pas rester dans l'coin voir dans cette ville.

- Ouais... Bah j'vois que deux endroits où on pourrai aller !

- Ah oui ?

- Ouais, soit la forêt où l'on allait quand on était ptits, soit la très vieille usine désaffectée. Les deux sont loin de la ville, inhabités, isolés mais dangereux...

- Mmh-mh mais pour la forêt, y'a plein de gens qui aiment s'y promener et c'est pas un endroit pratique pour y habiter, on va être constamment dehors et sans toit. Après c'est pas un problème que l'on aura si on va dans l'usine. On y sera au sec, à l'abri du vent et des gens car tous le monde sait bien que cet endroit est bien trop dangereux et menace de s'écrouler sur lui même à n'importe quel moment ! Et puis, la seule entrée est trop étroite pour y laisser passer un adulte et trop bien caché car c'est la seule qui, de l'extérieur semble bouchée à cause des multiples poutres devant !

- Ok. Vendu ! Dit-il tout sourire.

- De quoi ? On va à l'usine ?

- Bah oui, y'a personne, on est tranquille, on est à l'abri et c'est super isolé !

- Bon bah, si tu le sent, ok.

- En plus y'a plein de truc intéressant à voir là-bas !Et puis, si jamais on voit qu'elle s'écroule, on pourra toujours aller au sous sol pour être à l'abri où on ira ailleurs !

- Ouais t'as raison !

- Moui je sais ! Aller on va faire une liste de se qu'on prend et de ce qu'on a besoin.

- Attend Antoine...

- Quoi ?

- Est-ce que... Enfin, tu penses nous faire partir quand ?

- Le plus tôt possible serait le mieux ! Pourquoi pas demain ? On ferait semblant d'aller à l'école et on partirai à pied vers l'usine !

- Très bien. Mais faut bien préparer notre coup !

- Alors là, t'inquiètes, je suis le roi de l'or-ga-ni-sa-tion ! Prononça t-il en faisant craquer ses doigts avant de les disposer derrière son crâne. Mathieu, lui, balada ses yeux dans la pièce pour y apercevoir un bordel pas possible. Il déposa un regard consterné sur Antoine.

- Quoi ? Pas convaincu ?

- Hee ! Non.

- AH ! J'te comprend ! Ria t-il suivi de Mathieu qui enchaîna :

Une connerie qui donne des ailes  ~Matoine~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant