Chapitre 26

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Point de vue de Lisa

Mon téléphone n'arrête pas de vibrer sur ma table de nuit. Le prénom de Karen s'affiche sans cesse sur mon écran. Harry qui a un sommeil de plomb ne semble pas perturber par cet harcèlement matinal. Et moi, je ne suis pas pressée de répondre à cette vieille tarée. Ma nuit de folie passée avec Harry dans notre nouvelle chambre à coucher m'a plongée dans une bulle de bonheur et d'extase et je sais qu'à la minute où je vais décrocher ce téléphone, tout ce bien être,  cet état de grâce vont voler en éclats.
- Tu ne décroches pas ?
La voix grave et pleine de sommeil résonne au creux de mon oreille en même temps que son corps bouillant vient se coller contre le mien. Lovée au creux de son corps, je ne me suis jamais sentie aussi bien de tout ma vie. Et lorsqu'il dépose un tendre baiser juste derrière mon oreille, c'est tout mon corps qui se met à frémir.
- Et toi tu ne dors pas ?
- Tu plaisantes ? Ça doit faire au moins vingt bonne minutes que tu laisses ce machin vibrer, j'ai les tympans qui tremblent à force !
- N'importe quoi ! Viens plutôt m'embrasser au lieu de dire des bêtises.
Sans plus attendre il déverse une pluie de baisers légers comme des plumes sur mon visage, mon cou et mes épaules. Au moment même où je pensais que cette séance allait tourner à une baise du tonnerre, ce satané téléphone se remet à vibrer. Harry arrête sa délicieuse torture et plonge ses yeux dans les miens.
- Tu sais qu'elle ne va pas arrêter tant que tu n'auras pas pris cet appel ?
- Oui mais il est encore tôt et je sais très bien ce qu'elle veut. Elle doit être devant chez moi...enfin à mon ancien appart, elle devait récupérer Tom ce matin pour l'emmener pêcher avec Cameron ce week-end. J'ai pas du tout envie d'aller là bas maintenant et puis Tom dort encore et....
- Et bien elle n'a qu'à venir le chercher ici, puisque de toutes façons c'est là qu'il habite maintenant.
- Harry, je ne vais quand même pas t'imposer ces gens chez toi après toutes les horreurs qu'ils ont dites sur toi.
- Ce n'est plus chez moi bébé, c'est chez nous et même si je déteste ces deux gros cons, ils sont les grands parents de ton fils. Ils ont le droit de savoir où il habite. Et puis franchement j'ai espoir qu'avec le temps ils finissent par m'accepter. Ça serait mieux pour tout le monde et surtout pour Tom.
Je me noie dans ses yeux verts qui sont remplis d'amour et de sincérité.
- Comment tu fais pour être aussi parfait ?
- Je suis né comme ça bébé ! Lâche t'il en m'offrant son plus beau sourire.
- Je t'aime Harry Edwards Styles !
- Et moi je t'aime encore plus Lisa, Jeannine, Henriette Collins Adams.
- Eh ! Mais comment tu connais tous mes prénoms d'abord ? Je ne les dit jamais à personne.
- Et je te comprends tout à fait mon amour parce que t'as pas été gâtée, me taquine t'il, mais je te rappelle que j'ai du faire faire le passeport de Tom quand on est partis à Los Angeles alors j'ai eu accès à ton livret de famille. J'attendais juste le bon moment pour t'avouer que j'avais cette information et je n'hésiterai pas à m'en servir pour vous faire chanter ma belle, me dit-il accompagnant sa menace par un sourire malicieux.
Quelques baisers langoureux plus tard et une partie rapide de jambes en l'air, je prends mon courage à deux mains et appuie sur le bouton vert en face du nom de Karen dans mon répertoire. Je n'ai même pas le temps d'entendre la première tonalité que sa voix enragée résonne dans le haut parleur.
- Mais où es-tu Lisa ??? Hurle t'elle.
L'espace d'une seconde j'ai envie de lui raccrocher au nez mais je sais que cela ne servirait à rien alors je ravale ma colère pour lui répondre sans l'insulter.
- Je suis chez moi Karen avec mon fils et mon petit ami, dis-je calmement.
- Ne me prends pas pour une imbécile, je suis dans ton appartement, il est presque vide ! Tu t'es enfuies avec le petit et ce chanteur à de pacotille c'est ça ?
- Vous avez toujours un esprit aussi tordu ou ça vous arrive des fois de vous dire que les gens ne sont pas tous des enfoirés ? Vous croyez vraiment que je me serais enfuie à l'autre bout du monde sans même laisser à Tom le temps de vous dire au revoir ? Je ne suis pas comme vous Karen, je sais me mettre à la place des autres et je tiens compte des sentiments de ceux que j'aime. Et aussi incroyable que cela puisse vous paraître, j'aime mon fils moi !
- Qu'est ce que vous insinuez Lisa, que je n'aimais pas mon David ?
- Oh si Karen, je sais à quel point vous aimiez David mais je regrette simplement de voir que vous êtes incapable de respectez sa mémoire et d'accepter qu'on puisse continuer à vivre en chérissant son souvenir.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, ce n'est pas moi qui couche avec un autre homme !
- Non vous avez raison, vous vous préférez vous introduire sans permission dans l'appartement de sa femme et son fils pour voler tous les souvenirs qu'il nous a laissé ! Alors vos leçons de morale vous pouvez vous les mettre là où je pense.
Plus la conversation avance, plus je sens la colère monter en moi et même la présence d'Harry à mes côtés qui m'encourage à respirer et à me calmer tout en déposant de tendre baisers sur ma main ne suffit pas à éteindre l'incendie de colère qui s'est déclenché en moi.
- Tout cet argent, ce milieu du showbiz et tout ce sexe avec ce garçon t'es monté à la tête ma pauvre fille !
- Et bien vous devriez essayer de baiser un peu, ça vous donnera peut-être une bonne occasion de prendre un peu votre pied et pendant ce temps là vous ferez chier personne !
- Je ne te permets pas de me parler sur ce ton ! Hurle t-elle horrifiée par mes propos.
- Et moi je ne vous permets pas de me dire ce que j'ai à faire. 1051 Savage Garden Street, c'est l'adresse à laquelle vous pouvez venir récupérer Tom si vous le souhaitez et c'est là que nous habitons maintenant que ça vous plaise ou non. Bonne journée Karen.
Sans même attendre sa réponse je raccroche le téléphone et respire un grand coup.
- Eh ben dis-donc, on peut dire que tu n'y est pas allée avec le dos de la cuillère!
- Elle m'a énervée !
- Sans blague ? Ça ne s'est pas vu une seconde !
- Je sais que j'y suis peut être allé un peu fort mais...Rooh cette femme va me rendre folle !
Alors que je sens une pointe de culpabilité naître en moi, je m'en veux d'avoir perdu mon sang froid, Harry se met à rire à coté de moi. Il cherche d'abord à étouffer son rire et dissimuler ses sursauts pendant que je le fixe incrédule avant qu'il ne parte dans un fou rire carrément incontrôlable qui m'agace autant qu'il me donne envie de rire avec lui.
- Tu trouves ça drôle Harry ? Je lui demande mi-amusée, mi-énervée.
- Tu viens de dire à Karen d'aller se faire baiser ! Lâche t'-il entre deux gloussements.
- Je n'ai pas dit ça !
- Oh si tu l'as dit!
- Non je l'ai pas...attends, je l'ai dit ? J'ai vraiment dit ça ?
- Oui et putain ce que c'était drôle !
Alors que cette situation m'aurait rendue malade il y a de ça un an en arrière , le visage illuminé par le sourire et le merveilleux son de son rire m'emportent dans sa folie et je me mets à rire avec lui jusqu'à me plier en deux et pleurer de rire. 

Par HasardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant