C'est si bon de te revoir.

10. Samuel ?

- Cyril ! T'es pas sérieux là ! cria Maxime dans la rue.

Cyril se retourna. Il venait de quitter l'appartement de Samuel.

- Oh, Monsieur me rattrape dans la rue ! Comme dans les films, se moqua Cyril, un peu étonné tout de même.

- Laisse moi t'expliquer un truc tout simple.

Cyril s'arrêta de marcher pour écouter Maxime. Il aurait préféré continuer son chemin, mais il était curieux de connaître la nouvelle excuse nulle que Maxime avait trouvé. Ce dernier venait d'arriver à sa hauteur, essoufflé.

- Ce que tu as vu, là, c'est pas moi qui décide. C'est pas moi qui contrôle.

- C'est ce qu'on appelle des sentiments, marmonna Cyril.

Maxime soupira, exaspéré.

- Tu sais quoi ? D'accord. Disons ça. Disons que ce sont des sentiments.

Cyril haussa les sourcils.

- Où veux-tu en venir ?

- Il y a ce que je ressens, et ce que je veux. C'est deux choses extrêmement différentes.

Le rouquin leva les yeux au ciel et reprit son chemin.

- Bah fais bien comme tu veux, alors.

- Laisse-moi finir ! hurla Maxime.

- Je t'en prie, sourit Cyril, calme. Termine. Dis-moi que tu ne veux pas de moi et que tu comptes contrôler ta vie sentimentale comme toi tu en as envie. Vas-y, dis-moi que tu crois en ce genre de connerie. Jette-moi, ignores-moi, frappe-moi si tu veux. Qu'est-ce qui t'en empêche ?

Maxime avait soutenu son regard quelques secondes après la fin de sa phrase, mais avait rapidement détourné les yeux. C'était ses sentiments qui l'en empêchait. Cyril avait raison, et lui, avait tort. Mais il ne pouvait pas être avec Cyril. Il ne le pouvait pas, c'est tout.

- C'est ce que je pensais, lâcha Cyril en reprenant sa route pour de bon.

*
* *

- Maxime, t'es là ? dit Samuel en rentrant chez lui.

L'après-midi touchait à sa fin, le soleil commençait à se cacher.

- Ouep, au salon.

Effectivement, le brun était calé dans le canapé avec son portable.

- Ça va ?

- Niquel et toi ?

- Super. Content d'avoir revu tout le monde hier soir ?

- Ouais, vraiment, ça faisait longtemps.

- Désolé hein, je suis sorti avant que tu te réveilles. Je me suis dit que j'allais te laisser dormir.

- T'as bien fait, sourit Maxime.

- Avec Cyril ? Ça va ?

- Ouais ouais, répondit Maxime.

- C'est marrant, j'étais avec lui juste avant. Il avait une version un peu différente.

Maxime déglutit difficilement.

- Il t'a tout dit, c'est ça ?